Chapitre 19

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Pdv Denki :

Accoudé à la rambarde de l'hôpital, j'observe le ciel qui, d'ici quelques instants, dévoilera ses plus belles étoiles.

"Il commence à se faire tard."

Kyoka me rejoint dans ma contemplation. J'esquisse un sourire à sa remarque. Elle a toujours été frileuse et, malgré son pull en laine et son immense écharpe, je remarque ses légers tremblements.

"Tu as froid ?"

À ma remarque, elle se tourne vers moi.

"Pas tant que ça."

Menteuse, tu tremble comme une feuille prise dans un ouragan.

"Alors tu n'as pas besoin d'un câlin..."

C'est à son tour de sourire à ma remarque. Elle viens légèrement se blottir contre moi, puis me murmure :

"Finalement, il ne fait pas si chaud que ça..."

Je lui offre mon plus beau sourire et ouvre grand mes bras pour qu'elle vienne s'y blottir.

Il y a un silence qu'aucun de nous n'ose couper d'une remarque inutile. J'ai juste besoin d'elle et, à la sensation de la sincérité de son étreinte, elle a aussi besoin de moi.

Il n'est pas nécessaire de se dire les choses pour qu'on le comprennent. Il suffit de les prouver.
C'est pourquoi je desserre légèrement notre étreinte pour m'emparer de ses lèvres.

"Tu es la plus belle personne que je puisse aimer."

Mon souffle caresse sa peau douce lorsque je lui chuchote ces mots à son oreille. Elle s'écarte légèrement et dépose son regard sur le mien.

"Ne me dis pas que je suis belle, je m'en contre-fiche de ça. Dis-moi plutôt que je suis intéressante. Que mon rire est contagieux. Dis-moi juste que j'ai quelque chose à t'apporter. S'il te plait."

Une lueur de défi s'allume dans mon regard. Et elle semble le remarquer puisqu'un léger étonnement traverse le violet de ses yeux.

"Saches que ton sourire déclenche en moi quelque chose que je ne pourrai expliquer."

Elle rougit légèrement. Bingo.

"Je criais sur tous les toits que j'étais pas près pour une relation. Que s'était pas mon truc. Que ça me faisait peur. Puis t'es arrivée."

Elle n'ose plus me regarder, alors je poursuis :

"Je ne m'attendais pas à m'attacher à toi. À vrai dire, au début, je ne le voulais même pas. Je me refusais un tel luxe, un tel bonheur que celui de pouvoir t'aimer sans prétention. Mais mes sentiments ont eu raison de moi et ça a finit par arriver, à force de discuter. J'ai trouvé ton étincelle de vie encore intacte au fond de toi et ça m'a fait passer des nuits à pleurer. À rêver de pouvoir l'atteindre, juste une fois. J'ai complètement craqué pour toi. Et ce, dès le premier regard."

Ses yeux humides de larmes se détachent de l'horizon hétéroclite d'immeubles et de buildings qui nous fait face pour venir se raccrocher au mien.

"Alors, je t'en pris, juste une fois. Laisses-moi t'aimer autant qu'il m'en est possible."

Pdv Izuku :

Cette étrange douleur au fond de moi.
Encore.
Toujours.

Je n'ai pas bougé depuis la dernière fois. Enfin, c'est pas non-plus comme si je le pouvais.

Tout en moi est fatigué. De mon âme à mes souvenirs. Seul ton sourire semble encore vrai à mes yeux.

Je t'aime, et je ne m'en cache pas.
Je t'aime comme l'on aime certaines choses obscures. Entre l'ombre et l'âme.

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