Chapitre 9

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Pdv Tsuyu :

De l'eau ruisselle sur la vitre tandis que j'observe la ville vivre à un rythme effréné. Les gens se cachent sous leurs parapluies, semblant se cacher d'une pluie d'acide. Des gens courent. D'autres marchent. Un homme rouspète alors que son pantalon en toile et ses chaussures en cuir sont trempés. Sûrement a-t-il marché dans une flaque. Je crois bien que c'est monsieur Lundi. Ça ne doit sûrement pas être son vrai nom. Je l'appelle ainsi parce que je le vois tous les lundis. Il est toujours en retard. Il court à chaque fois pour rattraper son bus. Et à chaque fois, il le rate et il rouspète avant de reprendre contenance et d'attendre le prochain.

Une goutte viens s'exploser contre la vitre tandis que j'observe la femme de l'immeuble d'en face. Elle, c'est mademoiselle Samedi. À elle non plus, ce n'est pas son vrai nom. Mais elle sort en tenue de soirée tous les samedis. Elle enfile une robe à la manière d'une ombre chinoise derrière son paravent. Ses longs cheveux roux tombe en cascade sur ses épaules dénudées. Sa robe est un peu courte, bien que très jolie. Elle enfile un bijou puis fait une drôle de tête en voyant qu'il pleut. Elle semble à la fois déçu et pleine de défi. Je me demande à quoi elle pense.

"Asui ! La pluie vous intéresse plus que mon cours ?"

Je suis surprise par la question de monsieur Aïzawa. Je ne sais que répondre. Mon coeur lui hurle de dire la vérité. Que son cours est d'un ennuie mortel et que l'extérieur, les râles inexpliqués de monsieur Lundi et les tourments de la vie de mademoiselle Samedi, sont un millier de fois plus intéressant qu'un cours de langue étrangère. Mais je me ravise et murmure un "non" presque inaudible, honteuse.

Si quelqu'un m'attends quelque pars, qu'il y reste. Il serait déçu.

Pdv Denki :

Je t'observe, Kyoka, alors que tu copie une leçon au tableau.
Tu es belle comme le matin d'une apocalypse. Imprévisible, étonnante, dévastatrice, mais qu'est-ce que t'es belle, bordel.
Ton regard croise le mien et tu me souris. Mon coeur explose en un milliers de pétales à cet instant. C'est magique. Je me retiens de me précipiter vers toi alors que tes lèvres s'étendent de nouveau en un sourire adorable, puis tu te reconcentre.

Il y a eu un premier regard. Un premier baiser.
Et puis un magnifique premier je t'aime. Tu l'as murmuré à mon oreille, mais j'ai bien cru que tu l'avais hurlé à mon coeur.

Kirishima ! Katsuki ! Revenez vite, j'ai tant de choses à vous dire.

Pdv Kirishima :

Les âmes bousillées sont plus fortes. Peut importe le mal, elles savent qu'elles survivront.

Je fais partie de ces âmes bousillées. Bousillées par un secret. Un mensonge. Un amas de malheurs.

Mais, la seule différence, c'est que je ne sais pas si je survivrais.

Je vis depuis toujours avec une lame sur la gorge. Un seul faux pas, et je me vide de mon sang. Plus que maintenant, je veux dire. S'en serait fini de moi.

Ce serait la fin de nous. La fin de tout, pour moi.

Je crois bien que je l'ai mérité. On doit m'en vouloir. Je devrais faire plus attention, à l'avenir. Mais l'avenir, y ai-je seulement la droit ?

Je veux dire qu'on a tant de fois tué le temps et accusé l'éternité. Je crois bien que l'avenir nous a abandonné.

Vivre est un art, et la mort, une exposition. Mais parfois, personne n'apprécie les artistes durant le vernissage.

Pdv Katsuki :

Mon coeur s'accélère quand j'entends la porte s'ouvrir. C'est le jeune. Il porte un plateau avec une assiette de pattes. Il la pose sur une table en ferraille qui semble si vieille qu'elle menace de s'écrouler quand il dépose une bouteille d'eau dessus.
Ensuite, il s'approche de toi, Eijiro. Il te détache une main mais te la remenotte par la suite. Tu semble perdu dans tes pensées quand il fait de même avec ta deuxième mains. Tes liens te retenant au plafond ainsi détruit, tu t'effondre sur lui. Il te rattrape et te pose au sol le temps de déverrouiller les liens à tes pieds, te permettant ainsi de marcher, mais pas de courir. Tu le regarde, étonné alors que tu viens de reprendre tes esprits. Il désigne du doigt la table en fer. Tu t'avances prudemment, commence à manger avec méfiance, puis la faim prend le dessus et tu finis l'assiette et la bouteille en moins de cinq minutes. Le temps pour le jeune de nous laisser faire de même à tous. Trois jours sans manger ni boire, ça change votre point de vue sur la monde. Le jeune nous propose de marcher un peu, de bouger, de temps en temps. Il dit que ce sont les règles, mais je sais bien que c'est faux. J'ai lu un truc là dessus, avant cet enfer. C'est pour éviter que nos muscles nd se bloquent et qu'ils arrêtent notre coeur de la même manière. Il nous fait bouger puis nous enchaîne de nouveau, avant de faire de même avec le suivant. Ça me fait un bien fou à chaque fois.

Le jeune a l'air tout peiné en nous regardant faire. Je l'interroge du regard. Même sans un mot, il comprend ma demande. Il hoche la tête et je me précipite vers toi. Je te sers dans mes bras. Tu es là. Vivant. C'est tout ce qui compte.
Soudain, des bruits de pas se font entendre dans le couloir qui mène au hangar où nous sommes. Le jeune semble paniqué. Il ne bouge plus d'un poil. Il est terrifié. Ça se voit qu'il n'a pas le droit de nous laisser manger ainsi. Je ne sais pas ce que lui demande le maigre, mais il dépasse sûrement les règles. Les pas s'arrête un instant, tout comme les coeurs de tout ceux présents dans la salle. Puis les pas s'éloigne et le jeune souffle bruillamment. Il est soulagé. Il nous demande de nous tenir tranquille alors qu'il raccroche Ochaco. Tu me vole un dernier baiser -que je ne refuserait pour rien au monde- puis rejoins ta place à ton tour. Je donnerai tout pour pouvoir fuir d'ici, mais je n'ai pas la force de courir, et encore moins d'être pourchassé par une dizaine d'hommes armés jusqu'aux dents.

Mais, la seule chose que je veux, c'est vivre. Et, si pour ça, il me faut rester ici à jamais, je ferai avec.
Car tout est beau. Il suffit de fermer les yeux pour le voir.

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Hey !

Bientôt 400 vues ! C'est juste incroyable !
Merci un million de fois pour tous vos retours -bien que parfois inattendus- !

Je vous présente ce nouveau chapitre. Et j'espère qu'il vous plait et n'hésitez pas à voter et commenter, ça fait toujours plaisir !

Ps : Je tiens à m'excuser pour une faute d'orthographe que je fais souvent. Je confonds le "hors" et le "or". Désolée...

Ils sont pas mignons, ces deux là ? (Ce fan art n'est pas de moi, je ne connais pas l'artiste)

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Ils sont pas mignons, ces deux là ?
(Ce fan art n'est pas de moi, je ne connais pas l'artiste)

Sur ce, je vous dis "À la prochaine ! " et restez connectés !

1087 mots.

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