Poésie Charnelle.

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La bouche d'Eliot aux lèvres folles, rouges de désir, s'aventura à une vitesse passionnelle sur le membre dressé de John, l'engloutissant d'un appétit féroce, presque animal, empli de rage pendant que des mains aux tendres veines bleutées , comme une douce caresse pleine de promesses, se posèrent sur la tête du poète aux cascades de mèches soleil éternel.

Bientôt ces deux reines de l'Enfer s'amusèrent à pousser sur sa si jolie tête, sa si fragile carcasse cérébrale, sa douce boîte crânienne alors que les hanches de ce colosse du diable enchainaient une voluptueuse danse macabre. Et Eliot, l'orifice dégoulinant d'un jus de fleurs exquis, blanchâtre, quasi pailleté se retrouva comblé, à s'en étouffer, d'un baiser virginal. La robe coquelicots ouverte, moulant son maigre et fragile corps de rêveur ainsi que le corset défait laissaient apparaitre deux larmes de chair au goût d'immortelles tandis que sa peau, survivantes des pires tempêtes, n'en était pas moins peinte de morsures discrètes d'où sortaient de petits bourgeons bâclés de sang rouillé. Sur ses tétons préalablement frottés avec délicatesse, John le brun avait déposé deux petites pâquerettes. Puis il avait théâtralement clamé, la gorge noué d'un viril rire en se dressant sur le lit, vacillant légèrement, le sexe en extase:

- Voilà! Maintenant tu ressembles comme deux cerises à la poétesse-catin que tu souhaitais si intensément être: couverte de fleurs et de sperme tout en jouissant des vers de Renée Vivien. Alors, mon ange, n'es-tu pas satisfait?

Danse Érotique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant