La Sorcière.

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On dit de moi que je me suis donnée au diable. Que je lui ai tendue, la poitrine haletante, mes seins, petits, ronds et fermes qu'il a englobé de sa bouche et sucé tel un nourrisson afin d'y extirper le succulent et fortifiant venin dont je suis faîte et qui coule dans mes veines. On dit de mes cheveux qu'ils touchent le sol, le caressent de ses séduisantes boucles ébènes et que le soir, dans le noir, ils étranglent mes amants, hommes fous, perdus ou seulement aveugles venus se jeter dans mes bras couvert de ronces. On dit que quand je me déhanche on dirait un ange. Mais ne vous y m'éprenez pas, je vous séduis pour mieux vous enduire de cire et lancer de maléfiques incantations en tournant autour de votre corps, totalement nue et le ventre rond comme une pleine lune. Car je porte un enfant. Certains disent qu'il s'agit de l'enfant de Satan et qu'à sa naissance des cornes lui pousseront à la place des oreilles. Et pourtant cette enfant, petit être fragile, est l'enfant du seul amant que j'ai épargné et ai laissé épouser sa véritable dulcinée. Moi, sorcière que vous accusé des pires méfaits et condamné au bucher, moi la mère du petit être que vous avez épargné, je lance sur vous la pire malédiction qui puisse exister. Celle de vivre sans aimer.

Danse Érotique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant