Danse Érotique.

Rituel Lunaire.

Anna s'est retrouvée seule dans la forêt, avec pour unique compagnon le silence des grands arbres, de l'herbe verte et humide, des fleurs fanées et des quelques animaux qui attendaient que la jeune femme commence. Nous étions un soir de pleine lune, la mère de la nuit éclairait délicatement de ses rayons la nature sauvage. Et Anna, elle, se préparait. Elle était vêtue d'une simple chemise blanche qui laissait entrevoir sa poitrine et ses tétons pointant dû au froid de cette soirée d'automne. Ses cheveux attachés en un chignon monté sur le haut de sa tête laissaient sortir de ce petit cocon quelques frisotis qui encadraient amoureusement son visage et soulignaient ses traits fins. Elle déposa au sol ,de manière à créer un cercle, de petites bougies et des plantes tel la lavande et la sauge pour purifier encore un peu plus l'air , faire disparaitre les mauvaises ondes et les petites tensions en elle qui faisait se crisper ses muscles. Ensuite, elle traça avec un morceau de bois trouvé au hasard sur le sol un croissant de lune entrelacé d'un soleil. Les deux formes semblaient s'accrocher l'une à l'autre tel deux amants bientôt séparés par un destin funeste. Puis Anna se leva et alluma les bougies. Et le calme se fit. Les petits craquements des feuilles mortes comme une dernière agonie sous chacun de ses pas cessèrent. Seule une légère mélodie résonnait à l'intérieur de la tête de la jeune femme. Un mélange du bruit du vent qui caresse les branches des arbres et de doigts fins qui pincent les cordes d'une harpe. Anna est au centre du cercle, les mains posées sur son cœur. Sa tête se balance de droite à gauche bientôt suivie par ses hanches. Ses orteils commencent à caresser le sol, ses bras frôlent tendrement l'air et elle se met à bouger et à tournoyer passionnément. Son corps s'affaisse mais remonte aussi rapidement qu'il était en train de tomber, ses jambes pâles comme la mort l'emmènent d'un côté du cercle à l'autre. Sensuellement, alors que la chaleur monte, que des tremblements prennent possession de son corps, elle arrache le haut de sa chemise et ses deux petits seins moues et tombants sont dévoilés. Elle s'écroule au sol, se frotte à lui, son visage et sa poitrine couverts de terre, ses cheveux pleins d'herbes et de feuilles jaunies par le temps. A quatre pattes elle avance jusqu'au milieu du cercle et elle sent deux forces contradictoires qui s'opposent en elle. La lune et le soleil. L'un est froid mais tendre, l'autre la réchauffe puis la brule. Anna roule par terre comme possédée par un être fantastique, ses boucles noires sortent de leur écrin et sa peau pleine de sueur baise la terre. Elle est remplie, pleine de désir et elle se met à supplier la mère lune de la délivrer de cette abominable souffrance qui lui tord les entrailles, la rend folle. Alors, comme si la lune avait entendue ses prières, la jeune femme est prise de spasmes et s'écroule tout entière et avec violence, le ventre contre le sol. Et dans un dernier mouvement, son bassin forme une vague érotique et claque sur la terre brune tandis que son bas ventre se relâche et qu'elle jouit de soulagement. Le rituel est enfin clos.