Chapitre 19

380 101 84
                                    


Jay Onacona Bird...

La première fois où j'ai rencontré Julia, j'ai pensé qu'à l'intérieur, cette superbe fille était un véritable mec. Son passé trouble dans l'enfer de la drogue et des gangs ne m'avait absolument pas rebuté. C'était la preuve que Julia était une authentique force de la nature.

Visiblement, la jalousie a rendu cet épouvantail de Dan particulièrement clairvoyant. Et puis Julia est comme toutes les meufs, elle est équipée d'une sorte de radar.

Je pourrais simplement lui avouer que faire l'amour avec tignasse de courge a balancé une forme de nébulosité dans ma tronche. Au point que j'ai besoin d'une sérieuse pause pour clarifier les choses.

Il n'est pas certain que Julia éprouve un quelconque soulagement avec ce genre de révélation, alors je choisis d'être un peu lâche en me taisant. Signifier à une meuf que tout peut s'arrêter du jour au lendemain n'est pas une partie de plaisir. C'est encore pire quand on ne dispose d'aucune explication valable.

Tayanita a jugé bon de faire un câlin à sa rouquine préférée, plutôt retournée par l'apparition du fameux Dan. Franchement, tignasse de courge ne cesse pas de m'étonner. Il faut un sacré courage pour se taper un blaireau pareil. Ce mec constitue une terrible erreur de la nature, ses couilles occupent sûrement la place de ses hémisphères cérébraux. Tôt ou tard, je lui défoncerai la gueule, je pourrais donc vérifier ça de près. Ma sœur vient chuchoter contre mon oreille :

— On ne peut pas la laisser rentrer à Cobb Hall. L'autre taré sait qu'elle loue une chambre là-bas. Je vais dire à Sterenn de récupérer ses affaires et de loger chez nous.

Julia balance un dernier regard de grand animal sérieusement blessé, quand Tayanita prend doucement la rouquine par les épaules pour la rassurer.

— Pas question de rester seule avec ton ex petit-ami dans le coin. Les Phi Sigma Nu sont ravis de t'héberger.

Tignasse de courge émet une faible protestation :

— Dan... c'est mon problème ! Vous n'êtes pas obligé de vous soucier de ça.

Mouaaarfff ! Elle ne doute vraiment de rien, la demoiselle !

Quand je pense que cette écervelée passe la plupart de son temps à traîner derrière ses jolies fesses des tonnes de casseroles qui débordent quasiment de merde. Au fond, c'est une excellente chose que je finisse par l'avoir sous la main, je pourrai la surveiller de très près.

Dan le connard est peut-être planqué en embuscade à Cobb Hall, alors je gère prudemment le déménagement en compagnie de notre invitée. Malgré que tout soit calme, elle est hyper nerveuse et se dépêche de fourrer précipitamment ses affaires dans une valise. Je me montre particulièrement attentif quand elle attaque le tiroir où elle range sa lingerie. Le ballet des soutifs et des petites culottes me donne le tournis, avec des idées carrément perverses.

J'ai toujours été un mec impulsif, surtout en matière de sexe...

Je ne calcule rien quand je chope son bras pour attirer sa bouche contre la mienne. C'est un baiser sulfureux, où nos langues se mélangent savamment. Mes mains commencent à explorer tranquillement son corps, et je la sens fiévreuse et docile sous mes doigts.

Je me souviens de cette façon qu'elle a de se livrer sans retenue pour satisfaire mes exigences. Et je la déshabille lentement, même si nous n'avons pas vraiment de temps devant nous. Elle s'enhardit et m'embrasse passionnément tout en déboutonnant mon jean. J'apprécie particulièrement l'aspect érotique du silence entre nous, surtout quand j'enfile un préservatif. Heureusement que j'ai bien refermé la porte de sa piaule, parce qu'on est tous les deux à poil. 

Danse dans mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant