L'âge de l'amour #BenoîtCostil [Tome 1] Terminée

Chapitre 17

Vendredi 12 Avril 2019 17h30

PDV Benoît

Nicolas : Bordel Costil! Arrête de sourire comme un con! Tu fous le seum là!

Je secoue la tête en rentrant dans le vestiaire alors que Monsieur De Préville m'envoie sa bouteille d'eau vide dans la tête. Je la ramasse en me retournant avant de la lui renvoyer.

Benoît : Tu préfère que je fasse la gueule?

Jimmy : Non! Mais ça fait deux jours que tu nous éblouis avec ton sourire colgate là! Ça se voit que tu respires la joie de vivre mon pote! On voudrait juste savoir ce qu'il t'arrive!

Maxime : Pourquoi tu souris comme ça du coup?

Parce qu'il y a trois jours, Roxane m'a avoué que je lui plaisais. Parce qu'il y a trois jours, je lui ai dis qu'elle me plaisait aussi. Parce qu'il y a trois jours, je l'ai enfin embrassé. Parce que ça fais trois jours qu'on ne se quitte plus que lorsqu'elle est à son stage et moi à l'entraînement.

Parce qu'elle me fait ressentir des choses que je n'aurais jamais imaginé possible, surtout pour une jeune femme de son âge. Le pire c'est que je me sens tellement "con", j'ai l'impression de me comporter comme un ado qui vit sa première histoire d'amour alors que ça fait assez longtemps quand même que je n'en suis plus un.

Benoît : Je suis simplement de bonne humeur!

Jérôme : Bien sur! Mais qu'est-ce qui te rends de bonne humeur?

Je souris en enlevant mes affaires d'entraînement et de commencer à me changer. Ils ne vont pas me lâcher de si tôt, jusqu'à ce que je trouve quelques choses de crédible à leur faire croire.

Nicolas : Et il sourit encore!

Jimmy : Regarde nous Benoît!

Je soupire en relevant la tête vers eux alors qu'ils me scrutent tous les 4 en cherchant je ne sais quoi sur mon visage. Ils me font vraiment peur parfois.

Jérôme : C'est une meuf les gars!

Nicolas : C'est celle qu'on a appelait l'autre jour là? C'est quoi son prénom déjà?

Maxime : Roseline non?

Ils me fatiguent mais à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. Je soupire et entreprends de faire mes lacets quand mes yeux sont attirés par la montre que Gaëtan, assis à côté de moi, a à son poignet. Je lui prends son bras et regarde l'heure qu'affiche la montre alors que tous le monde me regarde.

Benoît : Elle est à l'heure ta montre là?

Gaëtan : Euh...oui...

17h40, c'est pas possible, le train de Roxane part dans à peine 20 minutes. J'enfile rapidement un tee-shirt et range le reste de mes affaires en vrac dans mon sac avant de sortir en courant du vestiaire sous le regard remplit d'incompréhension de mes coéquipiers.

Je ne mets pas longtemps à monter dans ma voiture et à quitter le parking du centre. A l'origine, il faut une demi-heure de route pour aller du centre d'entraînement à la gare, mais croyez bien que je ne vais pas mettre une demi-heure.

Par chance je trouve facilement une place pour me garer. Je regarde l'heure sur mon portable, 18h55, et remarque au passage deux appels manqués de Roxane. J'attrape une paire de lunettes de soleil et une casquette afin d'éviter une émeute de supporters qui m'empêcherait de voir Roxane avant qu'elle ne monte dans son train, si ce n'est pas déjà trop tard.