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Les jours qui suivent passent en un clin d'œil.
Je passe mes journées à visiter la ville et ses monuments célèbres, à me promener sur les places mondialement connues.

C'est ainsi que j'ai visité Times Squares et que je n'ai pu m'empêcher d'être ébahie par les lieux qui m'entouraient. Des écrans géants dégageaient des lumières de toutes couleurs et surplombaient d'interminables buildings, et je me suis sentie aussi petite qu'une fourmi dans une fourmilière. Des annonces de films, des publicités et des enseignes de magasins dansaient dans mon champ de vision. Des centaines de passants se ruaient sur les trottoirs et je n'avais jamais vu un nombre aussi impressionnant de taxis.

Longeant les yeux pétillants la 7e avenue, j'avais fini par tomber sur l'Empire State Building, et celui-ci embrassait les cieux dans son immensité. Bien sur, j'avais toujours vu des photos de ces lieux incontournables, mais les voir en vrai était plus intense, beaucoup plus renversant. Ils me rappelaient mon désir de découvrir cette ville, de partir à l'autre bout du monde rencontrer de nouvelles choses, une nouvelle langue et une autre culture.

C'est la raison pour laquelle je profite de ces dernières journées d'été et du beau temps qui les accompagne avant la venue du vent automnal.

Notre appartement ne se trouve pas en plein centre, mais cela n'empêche pas les rues d'être animées d'un brouhaha permanent. De petits commerces ouvrent leurs portes tous les matins, des habitants sortent de leur nid douillet pour rejoindre la cohue de New York. J'aime cette animation, cette vie qui m'entoure et me rappelle que moi aussi, je fais partie de ce monde.

Allongée sur mon lit, Isabel feuillette vaguement un magasine de mode, ses cheveux roux rassemblés en un énorme chignon parfaitement réalisé.

- Alors ? Je lui demande en faisant un tour sur moi même.

Elle analyse longuement ma tenue avant d'exprimer une moue indécise.

-Mouai... ça pourrait passer dans le genre « je travaille ici depuis 40 ans et passe toujours autant inaperçue ».

Je soupire devant son manque d'enthousiasme et j'observe dans le miroir de ma chambre les vêtements que je porte : un chemisier bleu à pois et un jean simple. Décidément, je ne pensais pas accorder autant d'importance à une tenue de travail. Mais Isa m'avait convaincue que la première impression était primordiale dans ce genre de compagnie, et cela comprenait le look vestimentaire. Sauf qu'après 1h d'essayage, elle n'est toujours pas satisfaite du résultat.

- Je sais !

Mon amie ferme brusquement son magasine et se lève d'un bond, un éclair lui ayant traversé l'esprit. Elle se dirige vers le tas de vêtement provenant de sa garde robe, en sort une jupe crayon rouge vive et me la lance vivement.

- Essaies ça ! Dit-elle avec enthousiasme. Je suis certaine quelle t'ira.

Je l'enfile en espérant désespérément satisfaire ma styliste personnelle, avec le chemisier noir qu'elle me tend.

- Tu vois je le savais, c'est parfait.

Dans le reflet, le tissu rouge épouse parfaitement mon corps, faisant ressortir des courbes que je ne connaissais pas. Le chemisier ajoute du volume à la tenue, de même que les sandales noires à talons que m'a gentiment imposé la jeune fille. Formant rapidement un chignon avec mes cheveux, celle ci semble ravie du résultat.

- Je sais pas Isa.. j'hésite. Ce n'est pas vraiment moi, je ne veux pas me sentir mal à l'aise pour un premier jour.

- Comment ça ? Je te trouve superbe moi. Ajoute-t-elle, fière de sa trouvaille.

- Oui la jupe est superbe c'est certain. Mais ce que je veux dire c'est que j'ai peur d'attirer l'attention.

- Tu verras, tout ce passera bien. Regarde toi ! Il n'y a pas à se sentir mal à l'aise, tu vas les impressionner, me rassure-t-elle en me faisant tournoyer sur moi-même, m'arrachant un sourire.

À travers toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant