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Après une semaine intense de travail, j'ai enfin pris rendez vous avec Noah pour lui faire part de mes recherches -dont je dois avouer être particulièrement fière. Je me suis renseignée sur plusieurs lieux de réception, et sélectionné une petite liste qui je pense conviendrait à leurs critères. J'ai aussi pris contact avec un traiteur affilié à notre agence, et confectionné plusieurs photos boards concernant la décoration.

Si j'espérais que me plonger dans le travail me permettrai d'oublier ce qu'il s'est passé avec Nil la semaine dernière, ça n'a absolument pas été le cas. Je n'ai pas arrêté d'y repenser, me demandant chaque jour s'il allait passer le pas de ma porte. Bien évidement il n'est pas revenu, et c'est mieux ainsi.

Il faut que je me concentre sur mon travail en arrêtant d'espérer croiser à nouveau sa route. Ce baiser n'était pas sérieux pour lui, il me l'a très clairement fait comprendre. Alors je ne dois pas m'attarder là dessus et l'oublier le plus rapidement possible.

Il est 8h34 quand j'arrive à l'accueil de l'agence de Noah et que l'on m'indique l'étage où se trouve son bureau. Si j'ai eu confirmation auprès de Sofie qu'il était bien le mari de Leya, je suis tout de même stressée de lui présenter mon travail si ce n'est pas encore plus. J'essuie donc une nouvelle fois mes mains moites contre mon pantalon avant de sortir de l'ascenseur et de me diriger là où l'on me l'a indiqué.

Après avoir longé un couloir à la moquette blanche, puis un second interminable, je me retrouve devant la dernière porte de l'étage qui se trouve être déjà ouverte. Je toque tout de même fébrilement mais je n'obtiens aucune réaction. Je passe la tête dans le bureau et observe la grande pièce qui se présente devant moi.

Un bureau en verre se trouve en plein milieu de l'espace recouvert d'une moquette bleue, de dos à une énorme baie vitrée. Le minimalisme de la pièce, bien que le style des meubles soit plus moderne, me fait tout de suite penser à celui de Leya.

En revanche aucune trace de Noah à l'intérieur, ce qui commence légèrement à m'inquiéter. Peut-être que je me suis trompée de bureau, où bien complètement d'étage. Pourtant j'étais certaine d'avoir suivi à la lettre les instructions de l'accueil...

- Charlie !

Une voix derrière moi me surprend, et j'aperçois en me retournant un homme se diriger vers moi dans le couloir. Vêtu d'un pantalon de costume et d'une chemise blanche aux manches retroussées, l'homme qui se dirige vers moi me rappelle vaguement quelque chose. Ses cheveux coupés très courts et ses larges épaules dégagent un charme impressionnant, et je reconnais alors immédiatement l'homme qui était présent lors de mon premier jour à la réunion catastrophe.

- Désolé pour le retard, s'excuse-t-il avec un sourire. Je t'en prie, installe toi, m'indique-t-il en me laissant passer la première.

Je souris timidement pour le remercier et m'assieds sur la chaise en face de son bureau. Il en fait de même en rangeant rapidement quelques dossiers par ci par là, et je ne peux m'empêcher de remarquer que niveau paperasse, Leya à l'air beaucoup plus organisée.

Une fois qu'il me l'indique, je commence par lui présenter mes idées par rapport à la réception, et à lui montrer les différents lieux que j'ai repérés sur New York. À ma plus grande surprise, je suis particulièrement à l'aise dans mes explications, et mon stresse de tout à l'heure a fini par s'envoler. Il faut dire que l'attitude plutôt décontractée de Noah envers moi m'aide grandement à me sentir sûre de moi.

- J'ai pensé qu'on pourrait l'organiser en terrasse, j'explique tout en montrant les photos que j'ai apportés avec moi. Le temps ne devrait pas nous poser de problème d'après ce que j'ai vu. Et si jamais les températures se rafraichissent, on pourrait installer des chauffages extérieurs un peu partout. J'ai déjà contacté les propriétaires et ils seraient d'accord pour le privatiser.

À travers toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant