Prologue ✔️

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Me voici sur le pas de la porte. La peur me noue l'estomac et m'empêche de réfléchir correctement. Je ne suis certes pas peureuse mais mon instinct de survie me forçe à rester là où je me trouve en ce moment même. Mais malheureusement, je dois partir pour moi, pour ma mère, pour ma famille, pour mon avenir et surtout pour ma carrière.

Je prends alors mon courage à deux mains et je marche vers l'arrêt bus le plus proche, m'éloignant de plus en plus, de nul autre que de la maison qui m'a abritée pendant les 24 premières années de ma vie.

Je ne comprends toujours pas pourquoi ils nous forcent à suivre ce stage. Mais peut-être est-ce une décision de nos supérieurs pour nous eloigner au plus d'eux, c'est assez probable mais je ne le saurais jamais. Tout artiste, qu'il soit musicien, peintre, danseur ou autre doit s'y rendre de peur de ne plus parvenir à s'intégrer. Mais bizarrement, il paraît que cette annonce n'a été faite qu'aux meilleurs d'entre nous.

Je me rappelle encore extrêmement bien de la façon dont je l'ai appris. Mon "chef" ou plutôt mon manager est venu en claquant la porte de mon studio, me faisant par la même occasion rater mon trait et a commencé à me parler, et cet abruti ne m'a même pas adresser un seul signe de politesse ou une seule excuse pour ce qu'il venait de causer. Il m'a tout simplement dit : " Tu vas bouger ton cul et partir dans une formation de 3 ans dans la forêt du crépuscule. Ils m'ont dit que les personnes comme toi sont obligés à y participer et tu n'as rien à dire ! " et puis il est reparti de la même façon qu'il était venu. Même maintenant ses paroles restent gravées dans mon ésprit et ce que je ne comprends toujours pas c'est ce qu'il sous-entendait en parlant de personnes comme moi, moi une personne qui représente la signification même du mot banal, et en plus pourquoi aller dans une forêt ?

Sans m'en rendre compte j'étais arrivée à l'arrêt bus où j'allais attendre patiemment que le carrosse qui m'emmène vers l'enfer arrive, et quand on parle du loup.... J'entre et je m'assois à l'arrière du bus et celui-ci démarre sans plus de cérémonies. J'ai toujours détester cette forêt mais je m'efforce de garder un regard neutre, espérant que cette fois-ci tout se passera pour le mieux. Comme je l'ai dit auparavant, cette forêt m'a toujours déplu et ce n'est pas aujourd'hui ni demain que ça risque de changer. Bref, je passe tout le trajet à regarder les paysages défilés les uns après les autres et je m'endors en pensant à l'enfer qui m'y attends .

Voici le commencement de l'histoire qui changera sa vie. Faîtes défiler et découvrez la suite.

Le prince du tableau Où les histoires vivent. Découvrez maintenant