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Pdv Di

Alors que nous rejoignons la forêt, je sens Erwan se crisper. Quand je lui lance un regard, le sien est solidement fixé sur un seul point. Je suis donc dans la dite direction et la vois elle. Jahan est devant nous, ses cheveux blonds virevoltant au gré du vent, lui donnant un air presque féerique. Une envie de meurtre monte immédiatement en moi. Je serre de plus en plus l'épée dans mes mains, ça devrait en être douloureux mais je ne ressens rien. La colère fait taire la douleur provoquant en moi un sentiment de puissance.

D'un coup, j'entends le cri de douleur d'Erwan. Là, c'est la goutte de trop. Elle a osé toucher à mon homme. Cet acte ne restera pas impuni. Je descends de mon cheval et me retrouve directement propulsée vers un arbre. Je prends un instant pour reprendre mes esprits et fonce sur elle en ignorant tout ce qui m'entoure. Elle pourrait bien me tendre un piège que je ne m'en apercevrais pas. Pour l'instant la seule chose qui tourne dans mon esprit est le mot "vengeance". Elle a osé toucher à un cheveu de mon homme. Elle en paiera le prix au centuple.

Je brandis mon épée au dessus de ma tête, prononçant un sort pour que l'âme de la personne qu'elle tueras reste à jamais emprisonnée dans la lame. Un combat acharné s'engage entre nous deux. Attaque, riposte et contre-attaque, tout s'enchaîne à tel point que nul ne saurait distinguer laquelle de nous deux a l'avantage sur l'autre. Le combat continue à tel point que le son de nos lames qui s'entrechoquent couvre tous ceux du monde qui nous entoure, comme si une bulle nous avait enveloppée, nous coupant du monde extérieur.

Après je ne sais combien de temps, je trouve une brèche que j'exploite en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. J'enfonce la pointe de mon épée dans la poitrine de mon adversaire. Malheureusement pour moi, elle se recule, entaillant légèrement mon bras. Je régénère très vite et me remet au combat.

Jahan : Pour Tess !

Elle essaie de m'attaquer mais avec sa blessure, ses gestes sont limités. D'un coup circulaire de mon épée, je lui tranche la tête. Celle ci s'écrase quelques mètres plus loin.

Elle et sa soeur ont toutes deux méritées de mourir. Trahison, ce mot ne peut faire parti du vocabulaire des gens qui m'entourent ; et si jamais ce n'est pas le cas, ils périront dans d'atroces souffrances.

Je brise la lame avec mon épée détruisant totalement l'âme de Jahan et part en direction de mon âme soeur. Celui-ci se relève avec peine à cause de son corps qui est trop faible. J'acours vers lui et le relève. J'examine son corps à la recherche de la moindre blessure et c'est avec soulagement que je vois qu'il n'a rien. Lui aussi de son côté passait mon corps au peigne fin. Faut dire que je ne m'étais jamais battue aussi intensément.

Après de longues minutes dans le silence, je décide qu'il est temps d'aller se mettre en sécurité. Je lui demande de monter sur le même cheval que moi, le sien ayant péri pendant l'attaque. Je monte et lui se met derrière moi. Et nous continuons la route sans aucun problème.

Une fois sur place, Erwan descend le premier puis quand je m'apprête à descendre, il me tiens par la taille puis me dépose délicatement au sol. Je le guide vers une tente au hasard et heureusement pour nous elle n'est pas occupée. Je m'assoie sur la couverture et quelques secondes après c'est mon homme qui prend place sur la couverture. Il s'approche de moi et pose ses doigts sous mon menton. Il rapproche par la suite ma tête de la sienne et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Elles commencent à se mouvoir contre les miennes, qui ne tardent pas à suivre ce rythme doux et sensuel. Il les retire doucement et moi, je cherchent à rester le plus longtemps possible avec elles.

Erwan : Mon Amour...

Je lui saute dessus l'interrompant. Je ne veux pas entendre ces paroles douloureuses, je ne veux que savoir qu'il est là, près de moi et en bonne santé. Il détache ses lèvres des miennes et murmure d'une voix suave.

Erwan : Je suis là mon coeur. Je suis près de toi Di.

Il soude de nouveau ses lèvres aux miennes, faisant danser ma langue au même rythme que la sienne. Je me défais de lui essoufflée et il en profite pour nicher sa tête dans mon cou y faisant des tonnes de suçons, qui chaque seconde, me font gémir. Je sens quand même qu'il hésite à me mordre, et pour lui donner en quelques sortes l'accord, je le rapproche de ma main de mon cou, penchant légèrement la tête sur le côté. Il ne se fait pas prier et enfonce ses crocs dans ma peau, s'abreuvant de mon sang.

Une fois ces petites retrouvailles terminé et ce à cause de deux personnes qui e sont invités dans la tente, Erwan m'assoie sur ses genoux, gardant un contact permanent avec moi. Pour une raison que j'ignore, Xand et Flo ne peuvent pas faire un pas vers nous sans que Erwan n'émette un grognement.

Erwan : Disons que maintenant que tu es à mes côtés, je ne risque pas de te lâcher une seule seconde du regard et encore moins de laisser quelqu'un te toucher.

Je baisse la tête, rougissant de cette soudaine déclaration télépathique. Même si avant mon "passage" dans le camp adverse, je m'étais fait une raison et avait commencé à m'habituer, une année sans lui, ça a tout chamboulé. J'espère ne plus jamais être séparé de lui.

Erwan : Moi aussi mon amour, moi aussi.

Il enfonce sa tête dans mon cou et y dépose un baiser comme pour le jurer. Je n'ai plus envie de retarder la chose plus longtemps, je vais la tuer, je vais tuer Mara.

À suivre...

Le prince du tableau Où les histoires vivent. Découvrez maintenant