26. Que m'arrive t'il ? ✔️

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Pdv Di

Il était là, inconscient et moi je criais sans vraiment savoir pourquoi. Il était la personne que je voulais voir souffrir le plus possible, mais j'avais peur...peur qu'il souffre. C'est débile mais je n'arrive pas à mettre la main sur ce que je ressens.

Mara me sort de mes pensées, me tirant violemment en arrière avant de me mettre une gifle. Elle plante son regard dans le mien et me dit

Mara : Reprenez vos esprits, Erwan est tombé et nous avons gagné, ne vous laissez surtout pas submerger par ces faux sentiments. Vous avez réussi là où votre ancêtre a échoué et dorénavant, vous êtes la seule reine.

Je bois ses paroles, ignorant le sens caché de celles-ci. Néanmoins, mes pensées se redirigent vers l'homme à terre. Il ne semble pas souffrir mais je connais les effets de ce poison sur son espèce. Je profite du fait que personne ne regarde ni ma personne ni celle d'Erwan pour enlever la flèche et la remplacer par une autre dépourvue de tout poison.

À peine une seconde après Mara se retourne et me sonde de son éternel regard impénétrable, avant de déployer des hommes pour arrêter ceux du roi des vampires qui avaient pris fuite plus tôt. Un autre groupe vient et le soulève avant de le placer comme un simple sac sur le dos d'un cheval. Tandis que moi, je reste là, observant la scène sans oser intervenir. Mon coeur se serre douloureusement dans ma poitrine en pensant à ce qu'il va endurer durant les prochains jours.

Ça fait un moment que tous sont partis. Malheureusement, je n'arrive pas à avoir assez de courage pour me diriger vers le palais. Je n'ai pas envie d'aller les rejoindre, fêter notre victoire mais malgré cela, je ressens une once de joie d'avoir pu mettre à terre mon plus grand ennemi.

??: Je peux m'asseoir à vos côtés ?

Je n'avais même pas sentie la présence de cet individu, ce qui me fait légèrement sursauter. Je tourne alors la tête vers la voix et aperçoit une jolie brune avec quelques tâches de rousseur.

Elle a l'air d'être mal à l'aise, pourtant je ne m'en préoccupe pas plus et lui donne l'autorisation

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Elle a l'air d'être mal à l'aise, pourtant je ne m'en préoccupe pas plus et lui donne l'autorisation. Je fixe une nouvelle fois le paysage devant moi me demandant pourquoi diable elle se trouve ici.

?? : Votre majesté, mon nom est Angela. Et...

Sans plus de cérémonie, je me lève et me dirige d'un pas décidé vers la forêt. Je ne veux la compagnie de personne. Déjà que c'est difficile de tout réarranger dans ma tête étant seule alors imaginez la difficulté lorsque je suis entourée de plusieurs personnes.

Je marche sans avoir de but précis, et ce jusqu'à ce que je me retrouve devant une cabane délabrée. Je m'avance vers celle-ci sans me poser beaucoup de questions et je m'y engouffre sans plus de cérémonie. Si à l'extérieur, la bâtisse à l'air abandonné, à l'intérieur c'est tout autre chose. On aurait presque dit l'intérieur d'un appartement de luxe. La maison était baignée dans son entièreté d'une lumière blanche qui procurait à la maison un air chaleureux et convivial.

Je fais balader mon regard sur tout ce qui s'y trouve et quand je pose mes yeux sur une porte, et c'est comme si elle appelait. Je me dirige sans me poser de question et pose tout simplement ma main sur la poignée. Je l'ouvre et tombe nez à nez avec des escaliers qui mènent en haut. Je les emprunte comme si de rien n'était et quand j'arrive à la fin, je découvre une chambre dans les tons assez lugubres. Le décor de cette pièce s'oppose carrément à celui d'en dessous, en plus de se marier à merveille avec l'aspect délabré que donne la maison vu de l'extérieur.

Je jette un bref regard à la pièce qui à mon goût n'a aucun intérêt. Et quand je m'apprête à tourner les talons, un mal de crâne dont je ne me serais jamais douter de son existence fait son apparition. J'ai tellement mal que la seule pensée qui me traverse l'esprit est celle d'aller m'allonger sur le lit. À peine posée sur celui-ci, je gesticule dans tous les sens pour trouver une position adéquate. Des douleurs me saisissent dans tout le corps. J'ai envie de crier pour extérioriser ma douleurs mais les sons se bloquent dans ma gorge. Tout autour de moi devient plus sombre et l'atmosphère est littéralement gelée. J'essaie de reprendre mes esprits mais de nombreux cris me parviennent aux oreilles. C'est affreux et je ne peux pas m'en débarrasser. Tout ce qui m'arrive à cet instant me donne envie de mourir, mais les voix que j'arrive à percevoir parmi les cris me disent que j'ai fait une terrible erreur, que la mort est une punition trop douce pour moi. Mon coeur le sait et se brise à chaque instant. Je veux faire taire cette souffrance que mon âme et mon coeur ressentent et ce depuis un an jour pour jour.

Au bout d'un moment, la douleur s'intensifie et cette fois ci, un cri sort de ma bouche. Un autre fait écho au mien et mes paupières s ferment en un rien de temps.

Quand je me réveille, je suis dans la même chambre que quand je m'étais évanoui. Je m'étire et remarque que je ne porte plus les mêmes vêtements qu'avant. Cette fois-ci, je porte une robe bustier de couleur crème assez simple avec un corset qui m'étouffe, quelques broderies par ci par là et ainsi que quelques morceaux de dentelles. Elle est assez simple, longue et légèrement évasée.

Je ne prends pas plus de temps pour admirer mon nouveau look, sachant que je ne vais pas sortir dans cette tenue. Je me dirige donc vers ce qui m'a l'air d'être une penderie. J'y trouve heureusement des vêtements pour femme et je les enfile. Il s'agit notamment d'un pantalon très serré, taille haute noir, avec quelques boutons dorés avec des armoiries sur l'epaisse ceinture, et d'un chemisier de la même couleur que la robe, que j'enfile dans le pantalon, à manches bouffantes avec de la dentelle sur les bras. Je pars admirer ma tenue dans le miroir et trouve que ce n'est pas si mal. J'allais partir dans le salon quand j'entends

- Tu n'allais quand même pas partir comme ça ?

Je me retourne et c'est là que je vois ...

À suivre ...

Le prince du tableau Où les histoires vivent. Découvrez maintenant