20/ « je t'aime »

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Flore

Mon sang bouillonne dans mes veines. Mes tempes palpitent au rythme de mes interrogations. Peu à peu, le doute et la peur remplace la colère. Peut-être n'étais-ce pas la seule fois ? Peut-être m'a-t-il trompé durant tous ces mois de relations. La haine vient se loger dans mon esprit. Mais, n'en ressort que des larmes. Mes yeux gonflés versent des flots. La tristesse est une amère émotion. Elle naît d'un bonheur qui se voit brisé, ruiné, laminé... N'aurais-je donc jamais un minimum de respect ? Mes rêves de fillette peuplés de paillettes, princes et autres artifices volent en éclats. Pendant ce temps, des choses se brisent toujours à l'étage. Ney' doit vraiment être en colère. Sa réaction me met du baume au cœur. Je dois sans doute être un peu folle. Apprécier qu'un ami fracasse sa maison pour soi. Léine, quant à elle, reste blottie contre moi.

******

Les bruits cessent enfin pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Ney' descend à tout vitesse. Il tiens un sac et des gants de boxes. Il s'arrête face à moi, me détaille avec douceur. Inspire un bon coup.

Ney': ne t'en fais pas Flore. Je vais lui faire payer pour ça.

Il se dirige vers la porte. Mais. Je ne peux pas le laisser faire ça. Il a déjà tellement risqué pour moi. Si jamais il s'en prenait à Matis, il pourrait perdre beaucoup. Je dois l'arrêter. Alors je me dirige vers lui. Et me jette sur lui en l'enlaçant par derrière. Son corps se raidit sous la surprise. Il serre la hanse de son sac de sport avec rage puis se résout. Ney' se retourne et me cajole entre ses bras. Nous nous asseyons aux côtés de Léine, puis, le silence prend place dans la pièce. Au bout d'un certain temps, je décide de bouger.

Flore: Ney' ?
Ney': oui ?
Flore: tu as une salle de sport à l'étage ?
Ney': oui même un sac de frappe.
Flore: c'est parfait. Tu viens Léine ?
Léine: bien sûr que non. Revenez après vous être défoulés.

Nous montons les escaliers et je découvre au sol des milliers de morceaux de verre brisé. Ney' paraît honteux. Il cherche à cacher en balayant de son pied les dégâts de sa colère. Je fais mine de rien et nous rejoignons la salle. Il me tend de gants de boxe. Je les enfile rapidement et me positionne face au sac. Je commence à me libérer quand Ney' m'interrompt.

Ney': tu n'as pas la bonne posture. Tu risques de te faire mal.

Il pose ses mains sur mon bassin et l'incline légèrement sur mon pied d'appui qu'il vient d'avancer avec sa jambe. Il saisit délicatement mon bras et positionne ma garde. Mon corps réagit directement à son contact. Ma peau frissonne et mes poils se hérissent. Il met dans sa leçon un soupçon de sensualité. Puis, après avoir parcouru ma silhouette en plaçant le tout comme il fallait. Il me lâche et je respire enfin. J'entame avec une brutalité qui détonne avec la douceur du passé, des coups sans but précis. Je m'imagine Matis en face de moi. Mais cela ne fonctionne pas. J'éprouve même de la culpabilité. Au bout de quelques minutes, je cesse mes mouvements, à bout de souffle. Pendant ce temps, Ney' cours sur un tapis. Il est vraiment très athlétique, pas étonnant qu'il soit aussi fort sur le terrain. Puis, voyant que j'ai finie, il s'arrête tout transpirant. Il ôte son t-shirt et l'offre un aperçu de son torse. Il s'approche et se stoppe à un mètre de moi. Il me fixe, attendant sûrement quelque chose de moi. Je décide de rompre le silence.

Flore: je peux prendre une douche ? Je me suis suffisamment défoulée pour aujourd'hui.

Ney': pas de souci. Utilise la salle de bain de ta chambre. Je t'apporterai une serviette.

N'est-ce pas l'amour?  //Neymar JrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant