Inconnu au bataillon

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Bonswaaaaar, je reviens en force avec mon dernier chapitre écrit en avance ! A partir de demain, ça risque d'être davantage...fait au feeling ? Bref, je vous préviens que ce chapitre traite du harcèlement scolaire et du suicide : âme sensible s'abstenir ! J'ai pris la peine de réécrire ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Pour les plus téméraires, ce texte suit le thème : Son nom est...


Le jeune homme se réveilla en pleine forme. Cela lui parut étrange. S'il n'avait pas rêvé, il avait reçu une balle donc il devrait souffrir un minimum. Pourtant, il ne ressentit aucune douleur. Cela n'était pas normal. Pris d'un incroyable doute, il s'élança jusqu'au miroir qui gisait dans un coin de la chambre. Quand il vit son reflet dans le miroir, il écarquilla les yeux, pris d'un énorme vertige qui le fit vaciller. Ce qu'il vit n'était autre qu'un adolescent au teint pâle, aux prunelles onyx et aux cheveux de jais. Il n'y croyait pas. Cela était impossible, cela ne pouvait plus advenir. Non, ce devait être fini....Ce devrait être fini....Alors pourquoi se trouvait-il ici ? Pourquoi se retrouvait-il de nouveau plongé dans ce rêve ? Que faisait-il en ces lieux ? Quand cette torture allait-elle prendre fin ?

Cela commençait à ressembler à une bien mauvaise blague. Il n'admettait pas qu'il pût encore être enchaîné à ces fadaises oniriques. Cela devait être une erreur. Cette farandole de cauchemars aurait dû prendre fin vu qu'il avait frôlé la mort. Alors qu'apparemment, cela n'avait pas la moindre incidence sur son calvaire nocturne. Le seul côté rassurant que cela avait, c'était que rêver prouvait que lui, Dimitri, n'avait pas encore passé l'arme à gauche. Si cela était vrai, il devrait se réveiller et rejoindre son quotidien monotone au lieu de subir encore une de ces stupides machinations. Ce n'était pas normal. Il n'avait pas sa place dans ce nouveau songe sordide. Pourtant, il était coincé dedans et ne semblait posséder aucune échappatoire. Cela ne cesserait-il donc jamais ?Et si...c'était un cercle sans fin ? Et si ce manège durait toute sa vie ? Il ne pourrait pas le supporter. Si cela continuait, il risquerait de devenir fou. S'il trouvait le responsable de son malheur, il le tuerait sans hésiter. Mais pour l'heure, le plus urgent était de se débarrasser de ce fardeau qui l'étouffait peu à peu s'il voulait survivre à cette épreuve. Peut-être qu'il perdrait la raison, lui qui avait tant œuvré à protéger son cœur.

Pris d'un accès de rage, il se mit à hurler, expulsant dans l'air toute la haine que contenaient ses poumons. Tout en proférant des cris gutturaux, il se mit à jeter des objets à travers sa chambre, en cassant quelques-uns au passage. Cela lui important peu, tout ce qu'il recherchait, c'était de se délester de ce fardeau qui lui comprimait l'esprit. Son carnage ne dura que quelques secondes. Néanmoins, ce court laps de temps lui fut salvateur. Il lui permit de se défaire de ce surplus de colère qui martelait contre ses tympans. Au bout de quelques secondes, il n'était pas calmé, mais déjà il allait mieux. Il aurait souhaité continuer de se déchaîner sur cet environnement dont il ignorait tout. Il aurait voulu se défouler sur tout ce qui lui passait sous la main quitte à dévaster tout ce qui l'entourait. Il aurait désiré exprimer tout ce qu'il ne pouvait dire même si cela impliquait de tout détruire. Hélas, on l'en empêcha. Il fallait croire que tout le bruit avait attiré l'attention des autres occupants de cette demeure. Il ignora qui intervint, mais deux bras puissants entourèrent sa poitrine, appuyant légèrement sur sa cage thoracique, ce qui apaisa instantanément sa haine. Celui qui l'avait calmé devait être habitué à ses crises car il avait agi avant même de savoir ce qui était arrivé. Le jeune russe en déduisit qu'il envahissait l'enveloppe charnelle d'un être habité de beaucoup d'ire. Une fois qu'il fut immobilisé, les seules traces de son courroux demeurèrent en de perles salées qui roulaient le long de ses joues. Dès qu'il fut relâché, il se laissa glisser sur le sol. Et une fois à terre, il se roula en boule comme pour se protéger de ces coups qui provenaient de son propre esprit.

Hiver de débaucheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant