En quête de rédemption

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Bonjour et joyeux Noël ! Je suis en retard par rapport à mon Christmas Challenge et j'en suis vraiment désolée ! Néanmoins, la suite vous arrivera dans les jours qui suivent ! Ce chapitre s'inspire du thème Le vent frais du matin ! Et j'en ai profité pour le retravailler !

Dimitri se rassasiait avec entrain, ce qui ne manqua pas de rassurer son aïeule qui avait craint pour ce jeune blond. Ce n'était pas la première fois qu'il se mettait en danger et cela lui avait valu des remontrances. Tandis qu'il mangeait, il avait eu le droit à une litanie de remarques et d'offenses. Il était vrai que son comportement n'avait pas été des plus brillants, mais il était en vie. Ce qui n'était pas pour le rassurer totalement puisque cela voulait dire qu'il allait devoir continuer d'exister et d'endurer toutes ces simagrées que lui imposait son existence. Une fois que les injures et les reproches eurent cessé, il osa demander ce qui avait permis de le retrouver. Après tout, il s'était perdu en pleine forêt, à plusieurs kilomètres de son domicile. Il n'avait prévenu personne et il doutait qu'on l'eut cherché au bout de si peu de temps. On lui avoua que sa survie était due à Raspoutine. L'étalon avait forcé les cavaliers du ranch à le suivre à travers la forêt pour porter secours à son maître. Cela fit doucement sourire Dimitri. Lui qui avait cru être abandonné par son bel étalon, il n'était parti que pour chercher de l'aide. La sagesse de ce cheval ne cesserait de surprendre le jeune russe. Parfois, il en venait à croire qu'il était plus intelligent que les humains qu'il côtoyait. Après avoir écouté d'une oreille attentive ce qu'on lui rapportait, le jeune russe demanda d'un air étonné :

« Ne m'avez-vous pas emmené à l'hôpital ?

— Si, rétorqua son père d'une voix imposante. Mais ils nous ont dit que tu avais juste fait un malaise et que ta blessure ne s'était pas rouverte. Ils nous ont autorisés à te ramener.

— D'accord, répondit-il d'une petite voix évitant le regard de son géniteur.

— Sasha, intervint sa mère. Il ne faut pas le brusquer...Il vient à peine de se remettre...

— Cesse donc de le protéger Elena ! Ce n'est plus un enfant !

— Mais....

— Il a raison, trancha Dimitri. J'aimerais entendre ce qu'il a à me dire.

— Parfait, tu assumes un tant soit peu tes responsabilités, clama son géniteur.

— Oui et je t'écoute attentivement, affirma Dimitri d'un ton légèrement provocateur.

— Parfait, ouvre bien grand tes oreilles. La prochaine fois que tu veux te suicider, plante-toi une dague dans le cœur ou ouvre-toi les veines, ça te laissera moins de chances d'échouer.» .

Dimitri leva les yeux et regarda son père choqué. Il n'aurait jamais cru entendre ces mots sortir de la bouche de son géniteur. Dimitri savait qu'il était stupide, mais il espérait que ce n'était pas tant que ça vu qu'il avait hérité de ses gènes. Hélas, cet idiot venait de lui prouvait que le jeune blondinet avait cruellement tort. En prime, il remportait la palme du père indigne. C'était bien plus rude que tout ce qu'il avait pu lui dire par le passé. Le jeune blond savait que son géniteur ne le portait pas dans son cœur, mais il ignorait qu'il le détestait tant. Au fond, il aurait sûrement préféré que ce fût lui qui fût fauché par ce véhicule et non Dana. Dimitri n'était pas dupe, il savait que Sasha aurait voulu le voir mort. Malheureusement pour lui, l'Univers ne l'entendait pas de cette oreille. Grâce à l'intervention du patriarche, le silence régnait dans la cuisine. Dimitri hésitait même à lui répondre. Aucun mot ne serait suffisant pour lui exprimer toute la haine et le dégoût qu'il lui inspirait. Il n'aurait jamais assez de souffle ni de vocabulaire pour lui dire que c'était un monstre. Surtout, il ne voulait pas lui offrir le plaisir de voir que ces mots l'avaient atteint. Oui, pour une fois, Dimitri avait été touché par ces simples mots. C'était plus son orgueil que son âme qui s'était sentie insultée par ce vœu mortel si impunément formulé. Cela faisait pourtant longtemps qu'il s'exerçait à ne plus prêter attention aux propos de cet affreux géniteur, mais là, il avait dépassé les bornes.

Hiver de débaucheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant