Une Première Fois [Amour Sucré Nathaniel] Réécriture T1

Chapitre 18 - Samedi surprise

Nathaniel

J'ignore comment je faisais pour me satisfaire de mon quotidien ennuyeux avant. Aujourd'hui, en cette nouvelle année d'études déjà bien avancée, je suis réellement heureux. J'ai quelqu'un dans mon esprit, une raison de sourire, une avancée sur une construction de projets, une envie de profiter du temps qui passe, une double motivation pour mon diplôme... D'autant plus que je savoure réellement mes résultats méritants au concours d'entrée en dernière année de service publique. Aux côtés de Anthony Fossier au poste de police de Val en Pondoce, j'apprends ce que j'ai toujours voulu. Mon rêve de travailler et même diriger le service de non-criminalité de la ville se rapproche et mon supérieur m'a déjà expliqué le fonctionnement de cette section à Amoris dès que je lui en ai parlé. Il doit m'apprendre chaque poste et il a une telle patience et maitrise que je ne tiens pas à le décevoir.

Alors oui, je vais avoir moins de temps libre qu'avant, mais tout ce temps que je perdais dans les boîtes de nuit, bar, activités, je le prendrais pour Sonia. Rosa et Alex savent que je n'attendais qu'une chose : avoir de réels buts dans ma vie et arrêter de sortir comme un adolescent à draguer des filles inutiles. Au fond, je retournais chaque fois à errer avec mes amis pour remplir ma vie sociale sans intérêt. Mais je n'aimais pas ça. Je préférais passer une soirée chez Rosalya avec Leigh à rire devant un plateau de Monopoly avec parfois Priya, même Armin qui nous rejoignaient. Ne pouvant pas m'empêcher de les rejoindre au Candlewood, je ne disais jamais non en pensant que je trouverais bien de nombreux amis de Anteros Academy. Parce que j'aime tout de même tous ces étudiants comme nous. Discuter, rire, faire de nouvelles rencontres, ça me plaît. Sans oublier que je finissais souvent dans les bras d'une fille dont j'oubliais le prénom le lendemain.

Cette vie sociale remplie enfouissait de plus en plus mon passé de gars des rues que j'ai dû me coller dessus en sortant du lycée. C'est mieux qu'on me connaisse comme Nathaniel, l'étudiant brillant de police plutôt que la racaille du coin. Ça n'a pas duré longtemps mais certains ne l'oublieront jamais comme Florent Aliguar, ce gars qui n'a rien à faire dans ma classe en police. Je ne le crains plus maintenant, mais je sais parfaitement qu'il continue de cracher dans mon dos. Je n'ai plus rien à voir avec ses affaires à lui et ses connaissances cachées car s'il parle, je parle. Maintenant, je suis tranquille bien que je le croise presque tous les jours. Je compte bien lui montrer qui je suis réellement quand j'aurais toutes les cartes en main. Assurer la sécurité de mes proches et des habitants de Amoris est tout ce qui compte.

Lorsque je sors de ma voiture, j'entends les sifflements des oiseaux venant des nombreux arbres de part et d'autre du parking du campus. L'air n'est pas si désagréable en ce samedi matin. Sonia devait me rejoindre pour midi à mon appartement, mais j'ai décidé d'aller moi-même la chercher à sa chambre. Je ne pense pas croiser ma sœur, sûrement à un shooting photo pour une marque ou avec des amis. J'espère que Sonia s'y trouve car elle ignore que je vais la chercher.  Elle prend le travail à 17h aujourd'hui et moi 18h. Nous aurons quelques heures à passer ensemble et pendant que je finirais ma veillée de nuit, elle dormira chez moi. J'apprécie bien de l'avoir avec moi pour le week-end.

Devant sa porte, j'entends des voix. Elles sont loin mais elles viennent bien de l'intérieur de sa chambre. Je fais le moins de bruit possible. Je reconnais la douce et unique voix de Sonia riant, ainsi que d'une autre fille plus basse et plus aigüe, et une plus masculine. Mais pas de ma sœur. J'espère ne pas les déranger. J'ai 40 minutes d'avance par rapport à l'heure qu'on s'était indiqué chez moi. J'avance ma main et toque de trois coups. Les voix se stoppent puis j'entends des pas. La porte s'ouvre sur Sonia, habillée d'un mini short rose et d'un débardeur, les cheveux ramenés en une couette. C'est la première fois que je la vois dans une sorte de pyjama. Bien habillée, nue et en peignoir, aujourd'hui décontracte, je découvre chaque fois une nouvelle facette.