Chapitre 2 - Les amies

2.3K 101 19
                                    

Sonia

Première journée d'étudiante à l'université et je suis stressée. Je relis toutes les cinqs minutes le message vocal que m'a laissé ce matin mon père avant de partir au travail, à la gendarmerie dans laquelle il est le directeur dans notre village de campagne, Boissiant. Il me manque et ses mots me détendent.

Hier, je suis rentrée à moins de 23 heures afin d'être en forme pour ce matin. Ambre m'a présenté à plusieurs personnes, et j'ai beaucoup discuté avec deux de ses amies de son cursus. Puis j'ai été taper dans le beau et gigantesque buffet de bienvenue. C'est là que je suis tombée sur une petite blonde au carré blond et aux yeux claires de couleurs verts. C'est elle qui m'a abordée la première en gloussant sur le buffet qu'il était majestueux.

Elle semblait me parler comme si nous nous connaissions depuis toujours. C'était si naturelle que nous sommes allées papoter ensemble sur un banc de la cours, nos verres et nourritures à la main. Nous avons au moins discuté deux heures. Je n'ai pas vu le temps passer.

Elle a la joie de vivre et est une vraie pipelette. Mais elle m'a raconté sa vie autant que j'ai répondu à ses questions. Nous avons beaucoup ris de ses réparties amusantes et son franc parler. J'ai senti aucun jugement dans son regard, ce dont j'ai été touché. Sans même réfléchir, je lui ai raconté ma vie de l'abandon de ma mère, de la relation avec mon père, en passant par mon ex, mon problème avec les autres et mon manque de confiance en moi. Elle m'a raconté qu'elle vivait à Amoris depuis toujours, qu'elle avait appris dès l'âge de 12 ans qu'elle était attirée par les femmes, qu'elle s'était toujours battue pour ne pas se laisser marcher sur les pieds et qu'elle avait un rêve de libérer la parole sur tous les sujets tabous. Elle veut devenir psychologue pour enfants et adolescents dans le besoin.

Emma est une personne que je ne pensais jamais rencontrer. Elle a quelque chose d'original qui me plaît beaucoup. Je l'admire.

Ce matin, je pris le temps de réfléchir à ma tenue. Une jupe trapèze bleu marine légère avec un tee-shirt noire à manches longues et un gilet sans manches en laine rouge. Je suis ravie de ma tenue puisqu'il y a deux filles qui m'ont complimentée. Ensuite un garçon est venu s'asseoir à côté de moi en cours et a approuvé mon gilet en laines. J'ai parlé avec quelques personnes pour des cours spéciaux où nous avons échangé sur la mode. C'était très intéressant. Je me sens beaucoup plus à l'aise ici avec un monde autour de moi qui est passionné de la même chose.

Avec ma carte étudiante, j'ai acheté mon déjeuner du midi. Il y a deux grandes cafétérias, une affectée au campus et l'autre au sein de l'université. Celle du campus est gigantesque, je parie que l'autre aussi. Une énorme salade, un yaourt à la vanille et un muffin à la fraise. Avec le temps, beaucoup d'étudiants ont choisi de manger comme moi dans la grande cour de l'université. Il y a au moins 3 grandes fontaines et des dizaines de bancs. Je remarque aussi des murets en pierre magnifiques où beaucoup sont installés dessus. La cour continue jusqu'à quelques centaines de mètres tout autour des bâtiments. C'est sûr qu'il faut une énorme cour pour tous ces élèves. Moi j'ai choisis de m'installer près d'une des trois fontaines, sur un muret en pierre.

Comme la ville, l'université possède une modernité magnifique. Faite principalement de bois ou de verre, elle inspire la nouveauté et le sérieux. La cour aborde le vert comme couleur principal. Y a pas à dire Amoris est une ville parfaite aussi bien dans la beauté que dans l'écologie. J'ai déjà entendu qu'elle faisait tous les mois des journées nettoyage de la ville des déchets et de plantations d'arbres.

Hier soir, en ouvrant la fenêtre de la chambre, des oiseaux sifflotaient et offraient une chorale chantante. Je me saurais cru à la campagne. Mais ça n'arrivera jamais à la cheville de la campagne naturelle de mon village de sang, Boissiant situé à trois heures d'ici. Mon père, son frère et sa sœur y ont grandis avec leur parents. Ma maison appartenait d'ailleurs à ma grand-mère, Marta. Cette dernière est maintenant installée dans une maison de retraire dans une ville à côté de mon village. Je suis assez proche d'elle, elle vient souvent à la maison passer des dimanches avec moi et mon père.

Une Première Fois [Amour Sucré Nathaniel] Réécriture T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant