Une Première Fois [Amour Sucré Nathaniel] Réécriture T1

Chapitre 37 - Soirée improvisée

Nathaniel

Je pars, le cœur lourd. Après la fermeture à clef de mon appartement, je lâche un soupir et descends les escaliers, l'air pensif. J'ai laissé un message écrit à Sonia sur la table du salon puisqu'elle s'était endormie dans mes bras. Sur le papier est marqué que je l'ai fermé à clef à l'intérieur, pour qu'elle se sente en sécurité et que si elle voulait sortir, la double paire était cachée dans un tiroir de la commode de ma chambre.

À l'intérieur de ma voiture, je décide d'appeler Alexy pour qu'il me dise ce qu'il a vu. Je m'inquiète pour Sonia, c'est impossible de ne pas le faire.

— Alexy, conseiller en amour, j'écoute ?

— C'est moi, arrête.

— Je sais, crétin.

Je lâche un rire, puis soupir en regardant automatiquement autour de moi pour m'occuper, le téléphone dans les mains.

— Je m'inquiète pour Sonia, tu as vu quoi toi à la bibliothèque avant que tu viennes l'aider à se lever ?

— Pas grand chose, j'ai juste entendu un gros boum et je l'ai vu par terre.

Ma main se crispe, rien que de l'imaginer se faire mal me rend malade.

— Et j'ai vu cet enfoiré partir, comme s'il fuyait. Après qu'il ait posé sa main sur son épaule, il a dû regretter de la faire tomber, alors il s'est cassé.

— Ça m'étonne pas de lui.

Au fond, je ne sais pas si j'aurais préféré qu'il l'aide à se relever ou pas. Peut-être qu'il ne va plus l'approcher. S'il l'aime, je suis persuadé qu'il n'a pas voulu lui faire peur, mais si Sonia le craind, c'est bien pour quelque chose.

— Je sais pas si elle te l'a dit, mais elle a angoissé, je savais pas comment la rassurer. Je l'ai emmené dans un café, c'était la seule chose à faire, me dit-il d'un rire affectif.

— Je sais, merci Alexy, vraiment.

— Elle est chez toi, là ?

— Ouais, elle se repose sur le canapé, emmitouflée dans une couverture.

— T'es méchant, toi ! Le lit est bien mieux.

— C'est elle qui a voulu, crétin.

— Ahah, je me doute bien. 

— Dit t'étais pas en cours ?

— Il venait de finir, c'est 18 heures, je te rappelle.

Quoi ?! Déjà?

Je regarde l'heure et me rappelle que je prends mon service dans dix minutes.

— Putain, je suis en retard !

— Tranquille, tu commences dans 10 minutes, chou, destresse.

— Je sais, mais j'aime arriver en avance, tu vois.

— Ça m'étonne pas de toi. Bon sinon, je vais te laisser. Et rassure-toi, Sonia était juste fatiguée aujourd'hui, tu lui manquais et elle a probablement ses problèmes de fille, tu sais comment sont les femmes.

Non, mais quel parleur lui !

— Merci, Alexy, t'étais pas obligée de me dire ça venant de ma copine. Et comment tu peux le savoir ? lui lancé-je d'une voix exaspérée, m'apprêtant à raccrocher.

— Les hormones, tu connais bien comment ça marche. T'as de la chance que la tienne soit plutôt triste qu'en colère en cette période. Occupe-toi bien d'elle ce soir, enfin remarque, vous pourrez pas du coup... À part si...