Chapitre 49

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- 6 septembre 2019, Emma-

Aujourd'hui, a été une journée plus longue que d'habitude. Julian est parti à sept heures du matin, bien avant que je me lève. Du coup, je n'ai pas pu le voir de la journée. En me réveillant, ce matin, je lui ai envoyé un message assez mignon, pour qu'il passe une agréable journée, mais malheureusement, il ne m'a pas répondu. Je sais pertinemment qu'il est avec Franck et Enric, en train de pédaler, mais je commence sérieusement à m'inquiéter. Je ne sais pas exactement l'heure qu'il est puisque je suis actuellement en train de prendre une bonne douche, mais il fait déjà presque nuit. Peut-être qu'ils sont partis manger quelque part. J'ai déjà cuisiné des lasagnes végétariennes, donc j'espère de tout cœur que je pourrais dîner avec mon petit-ami.

Après m'être perdue dans mes pensées, et m'être fait quelques films dans ma tête, je sens de douces lèvres se poser sur le creux de mon épaule, et des mains entourer ma taille. Les cheveux de Julian caressent mes joues et je manque de sourire, que Monsieur Alaphilippe ne voit pas.

« Désolé du retard. »

Je me retourne et lève les sourcils. Julian n'est pas en retard, car il n'a aucune heure à respecter, mais j'aurais voulu, ne serait-ce qu'un petit message, pour qu'il me prévienne qu'il est bel et bien en vie. Mais il ne l'a pas fait, et je me suis beaucoup inquiétée.

« Je me suis inquiétée...

- Désolé. Franck a été dur aujourd'hui, et j'ai les jambes qui ne vont pas tarder à lâcher. Une journée interminable ! Mais il s'est rattrapé en nous payant à boire. »

Cela me rassure qu'il soit là, à mes côtés. Il va falloir que j'envisage d'arrêter de me faire des films, et d'être aussi parano.

« Je ne dis pas non à un massage. »

Il me fait des yeux de chien battu, et fait sa petite moue qui me fait tant craquer. Je ne peux pas résister à cette bouille si craquante. Il me sourit puis m'embrasse du coin des lèvres en guise de remerciement, alors que je n'ai même pas encore dit oui. Mais il sait aussi bien que moi, qu'en faisant sa petite moue, il a tout ce qu'il veut.

Nous sortons de la douche, puis nous nous séchons. Julian sort, nu, de la salle de bain après s'être séché, et saute sur le lit.

« Bordel ! Je retrouve enfin mon lit. »

Alors que j'enfile un de ses tee-shirt, je manque de sourire. Cela doit être épuisant des journées comme cela. Entrainement, régime strict, fatigue incessante, ce n'est pas facile. Je fouille dans son armoire à toilette, et trouve de l'huile essentielle. A mon avis, cela va lui faire du plus grand bien. Je sors de la salle de bain, et voit Julian, totalement à poil, couché sur le ventre, sa tête dans l'oreiller.

« Tu ne veux pas enfiler un caleçon ?

- Faut que je me lève. C'est hors de question. Puis elles sont propres mes fesses. » Dit-il en pouffant de rire.

Bon, apparemment, je n'ai pas le choix. Je m'assieds sur son derrière, et fait couler une goutte d'huile d'essentielle sur ma main. Je commence à masser le haut de son dos, où est inscrit des écritures chinoises, auxquelles la traduction m'est inconnu. J'ai remarqué plusieurs tatouages sur le corps de Julian, mais je n'ose pas lui demander la signification. Je trouve cela beaucoup trop indiscret, et personnelle. Il me dira ce qu'ils représentent plus tard, quand il s'en sentira capable. Peut-être que c'est en rapport avec son passé, avec Zoé, et je n'ai pas envie de lui poser ce genre de question.

« Ju ?

- C'est moi. »

Je me rends compte, que depuis que je suis ici, je ne lui ai pas dis pour mon école, et encore moins pour ma mère... Et il vaut mieux que je lui dise et vite.

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