Tome 1 : Cœur brisé pour l'un. Passé douloureux pour l'autre. En commun : la peur. La peur de refaire les mêmes erreurs, la peur que tout refasse surface d'un coup. Mais surtout la peur de tomber dans les filets de l'amour.
Tome 2 : Elle avait bes...
Dans les rues d'Andorre, les gens se promènent, font du vélo ou quelques courses. J'entre dans la boulangerie et demande à la vendeuse quelques croissants. Je me suis levée un peu plus tôt que Julian, pour lui préparer son petit-déjeuner. Nous sommes arrivés hier soir, chez nous, et il était extrêmement fatigué. En effet, dès notre départ de Colombie, Julian et moi devions nous rendre automatiquement à Paris, au salon de l'agriculture, pour qu'il représente Lidl, puisque que c'est l'un des sponsors de l'équipe. Nous sommes revenus en Andorre seulement hier soir, et directement, Julian s'est plongé dans son lit.
« Excusez-moi, madame ? »
Je prends le paquet que me tends la vendeuse, et tourne la tête, en voyant une jolie petite blonde, avec une robe à fleurs rose. J'ai l'impression de me voir étant petite.
« Oui ?
- Je suis perdue. Je ne trouve pas ma maman. »
Je lui souris et lui prends la main, puis nous sortons de la boulangerie à la recherche de sa maman.
« Elle devait aller où ta maman ?
- Commander de la viande à Monsieur Henri, le boucher. »
Je regarde mon téléphone, et ouvre immédiatement l'application Google Maps, pour trouver le fameux boucher. Je soupire de soulagement, en voyant qu'il n'est pas loin.
« Vous voulez que je porte un sac ? » Me demande la petite fille.
J'ai fait quelques courses également pour le petit-déjeuner, mais vu que ce n'est pas trop lourd, j'informe à la petite fille, que c'est gentil de sa part, mais que je n'ai pas besoin d'aide. Quelques minutes plus tard, nous entrons chez le boucher, là où la mère de la petite fille, est en train de paniquer, en pleurs.
« Là voilà votre gamine. » Informe le boucher.
La mère se retourne et prend sa fille dans ses bras. Elle me regarde, puis me remercie en me prenant également dans ses bras.
« Merci beaucoup. Merci ! »
Je lui souris puis salue les gens présents dans le bâtiment, avant de sortir. En face du boucher, se trouve une boutique de musique.... Hier, était l'anniversaire du père de Julian, et malheureusement nous n'avons pas pu y assister. Je sais que demain, nous partons à Montluçon pour voir les parents de Julian, et je veux absolument acheter quelque chose à son père. Julian a acheté un CD de musique classique pour son père, car d'après lui il adore ça.
« Bonjour. » Je dis au vendeur.
« Bonjour mademoiselle. »
Je farfouille dans les bacs à la recherche de quelque chose qui ferait plaisir à Jacques. Bingo ! J'extirpe une pochette de vinyle de Johnny Hallyday, le chanteur préféré du père de Julian.
« Il est à combien ? » Je demande au vendeur en montrant la pochette.
« 100 euros. »
Avec l'argent qu'il me reste du Tour de France, je vais bien pouvoir me le payer. Je me dirige vers la caisse, et demande au vendeur de m'emballer le cadeau. J'espère que ça lui fera plaisir.
En sortant, je vérifie que j'ai bien tout pour préparer le petit-déjeuner, puis regagne la maison en moins de 10 minutes. En entrant dans la cuisine, je remarque que Julian n'est toujours pas réveillé. Il devait être vraiment fatigué pour aussi bien dormir. Je sors les tasses, presse des oranges pour en faire un jus, enlève les queues des fraises, et les mets dans un bol. Je verse le café dans ceux-ci puis les fait chauffer au micro-onde. Une fois que tout est prêt, je pose tout cela sur un plateau.
En entrant dans notre chambre, Julian est toujours en train de dormir. Je pose le plateau sur la table de nuit, puis grimpe sur le lit. Je dépose quelques baiser sur la joue de Julian, et ses yeux finissent par s'ouvrir, enfin.
« J'adore ce genre de réveil. » Dit-il en souriant.
Il tourne sa tête et m'embrasse sensuellement.
« Il est quelle heure ?
- 10h28. Marmotte.
- Putain... Je n'ai jamais aussi bien dormi depuis longtemps. »
Je lui souris, puis sort du lit pour poser le plateau entre nous. Julian me regarde, écarquille les yeux, puis se lèche les lèvres en voyant ce que j'ai préparé.
« J'ai la meilleure femme au monde. »
Il plonge son regard dans le mien, et m'embrasse à nouveau. Il prend un croissant posé dans l'assiette et le met automatiquement dans sa bouche.
« C'est quoi le programme des prochains jours ? » Je demande.
« On va chez mes parents jusqu'au 25. Ensuite, ce jour-ci, je dois aller à Saint-Amand pour faire une interview pour le journal l'équipe. Et le 26, je dois partir en Ardèche avec l'équipe pour s'entrainer, et se préparer aux courses qui arrivent, c'est-à-dire : La Classique de l'Ardèche le 29, et la Classique Royal machin chouette, le 1 mars. »
Le programme est bien chargé à ce que j'entends.
« Au fait, il est hors de question que tu viennes avec moi en Ardèche. Je te déposerai à Paris, le 25 au soir. Tu as besoin de repos, et le bébé aussi. J'ai une terrible envie que tu viennes, mais vu tes cernes en dessous de tes yeux, je préfère que tu sois chez tes parents. »
Il a raison, pour une fois. J'ai beaucoup de mal à dormir à cause des longs voyages que l'on fait, Julian et moi, et comme il le dit si bien, je dois impérativement me reposer.
« Okay. Mais tu reviens me chercher après, hein ?
- Bien sûr. Le 1ER mars, durant la soirée, je t'embarque et on retourne en Andorre. Promis. »
Cela me fait chier de ne pas venir pour les courses qui vont venir, mais ma famille me manque énormément, et je veux également la voir. En plus, Gabrielle veut me présenter sa copine.
« Merci pour le petit-déjeuner. » Dit-il après avoir bu une gorgée de jus d'orange.
Il regarde le Nutella, puis rigole.
« Mon péché mignon. »
Je me mets à rire aussi. Julian et le Nutella, une grande histoire d'amour.
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