Tome 2/ Chapitre 29

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- 25 février 2020, Julian-

Les cris des enfants, me font réaliser à quel point je suis aimé, ici, dans ma ville natale qu'est : Saint-Amand-Montrond. Je suis content de retrouver tous les habitants qui me connaissent. C'est toujours un plaisir de remettre les pieds ici.

« Alors ? Classe, non ? »

Un quartier se dresse devant nous. Mon quartier d'enfance. Là où je faisais pratiquement toutes mes conneries. Je n'ai pas connu la richesse étant petit, et en voyant les yeux écarquillés d'Emma, je me rends compte, qu'elle pensait que je vivais dans l'argent depuis ma naissance. Pourtant c'est faux. On a eu des hauts, des bas avec ma famille, mais on a toujours été soudé.

« J'habitais dans ce bâtiment. Celui avec des nombreuses fissures. » Je lui dis en montrant le bâtiment.

Rien n'a changé. Le maire n'a même pas pensé à faire des rénovations...

« Je sais ce que tu te dis. Que je baignais dans l'argent, depuis ma tendre enfance.

- Non, je...

- Ne t'en fais pas. Beaucoup de personnes pensaient comme toi. Mais je ne leur faire pas assez confiance pour partager le lieu où je suis né. A toi, je peux tout te dire. »

Elle se blottit dans mes bras, contemplant le bâtiment qui se dresse devant moi.

« J'ai habité dans un tout petit appartement, avec ma mère et ma grand-mère. Mon père était à Montluçon, pour son travail. Mais il trouvait le temps de s'occuper de nous.

- Tu vivais avec Adèle ?

- Oui. Je me souviens encore des petits-déjeuners qu'elle me préparait. C'était un ange tombé du ciel. Elle était si douce. »

Je passe ma main sur son ventre. Je souhaite que ma fille, soit aussi douce comme l'était ma grand-mère. Qu'elle respire le bonheur, et la joie de vivre...

« Je suis désolée d'avoir pensé ça de toi... »

Je lui embrasse le haut du crâne. Peu de gens, savent qui je suis vraiment. Ils ne savent pas que j'ai vécu dans la misère. Maintenant, grâce à nos revenus, avec Bryan, nous pouvons aider financièrement mes parents. Et j'en suis fier. Ils ne m'ont jamais abandonné quand j'avais besoin d'eux. Ils étaient toujours là, et c'est à mon tour, d'être présent, malgré les voyages que je peux faire...

« Julian. »

Je me sépare d'Emma et sert la main du journaliste, qui me prévient que tous les mots que j'ai pu dire, sont bien enregistrés. Je le remercie, puis il salue également Emma, avant de partir. Je ne pensais pas que cela allait prendre autant de temps.

« C'est l'heure d'y aller, chérie. »

Je souris en voyant mon bâtiment. Cela m'avait manqué. Les petits garçons jouant au football, me salue de la main, en criant mon nom. Emma et moi, grimpons dans la voiture, direction Paris.

Les jours précédents ont été émouvant... Ma mère a dû déposer mon père en EPHAD... Je ne vous cache pas, que j'ai versé des larmes... Cela me fait mal au cœur de voir mon cœur partir de la maison, mais selon ma mère, il est entre de bonne main.

« Tu ne parles pas. » Je dis en rigolant, à ma copine.

Je pose ma main sur sa cuisse. Elle ne veut pas retourner chez elle. Elle m'a supplié pendant des jours, pour qu'elle vienne avec moi en Ardèche. J'aimerai, oh oui, j'aimerai. Mais vu les cernes en dessous de ses yeux, je préfère qu'elle dorme.

« Tu vas retrouver ta sœur, ta mère et ton père. Et en plus Gabrielle veut absolument te présenter Lola.

- Oui, mais tu ne seras pas là.

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