Chapitre 21 : Lui apprendre à être heureuse

1.3K 80 34
                                    

Lundi 24 novembre, 21h04
- Si tu veux de mon aide, je suis là. Tu es mon amie Lexa.
Dit Clarke avec sincérité.
Elle est tellement gentille...
- Je ne peux plus être amie avec qui que ce soit, je ne peux pas m'attacher à toi parce que je perds tout ceux à qui je m'attache, ils finissent tous par s'en aller ou je finis par les faire souffir, et ça fait beaucoup plus de mal que de bien crois moi.
Dis-je un sanglot entravant mes paroles.
Clarke me lance un regard, je crois que jamais on ne m'avait regardé comme ça auparavant. D'habitude les gens me regardent avec pitié, ou ne comprennent simplement pas mais ce n'est pas le cas. Elle a parfaitement compris, elle est désolée et ça se voit.
- Tu ne peux pas vivre seule toute ta vie. Tu es en danger ne le nie pas et tu as besoin d'aide OK ? Ce ne sont pas tes mauvaises expériences qui définissent qui tu es Lexa. Ce n'est pas parce que Costia...
Dès que Clarke prononce son nom je relève la tête.
- Costia n'est plus rien.
Dis-je avec rage.
Je n'ai même pas envie de mettre en colère parce que Lincoln a parlé de Costia à Clarke, je ne veux juste plus jamais entendre parler d'elle.
Mon interlocutrice entrouvre la bouche, tristement surprise.
- Cette Costia n'était pas une bonne personne. Tout le monde n'est pas comme elle.
Costia n'était pas une bonne personne ?
Costia était et demeure un monstre.
Costia est une erreur.
Costia est morte à mes yeux.
Mais Costia me fait toujours autant souffrir et tout ça c'est à cause d'elle.
Les larmes sortent toute seule de mes yeux.
Toujours sans affronter le regard de Clarke, je demande.
- Peut on éviter de parler d'elle ?
Elle hoche la tête puis reprend.
- Ça ne me dérange pas du tout mais... y'a t'il une raison pour laquelle tu veux que je reste ici ce soir ?
Demande t-elle curieusement.
Je soupir et m'explique.
- Je... j'ai fais une crise d'angoisse, Lincoln n'est pas là ce soir et c'est idiot mais... j'ai peur de rester seule, je... je suis désolée.
Avouais-je honteusement.
Je ne pouvais demander qu'à Clarke, je n'avais personne d'autre et puis elle me manquait.
Elle rit doucement.
- Regarde moi.
Dit elle en capturant mon regard encore embué.
- Arrête de t'excuser pour des choses qui ne demandent pas d'excuses.
Me dit elle avec bienveillance.
Nous nous regardons dans les yeux quelques secondes puis elle reprend.
- Bon ! T'a mangé ?
Dieu merci nous changeons enfin de sujet.
- Euh non mais je n'ai pas très faim, tu veux que je te fasse des pâtes ?
Dis-je, comprenant qu'elle n'avait sûrement pas mangé.
Elle rit puis répond.
- Tu rigoles ! On vas manger toutes les deux. Oh je sais !
Dit elle, une pointe de malice dans le regard.
Pourquoi je sens que ça proposition vas tourner au désastre ?
A cause de son sourir d'enfant qui s'apprête à faire une bêtise ou son regard me suppliant d'avance d'accepter sa requête.
- On a qu'à faire des crêpes !
Je ne peux pas m'empêcher de rire face à tant d'enthousiasme.
D'un côté ça peut être amusant et puis ça fait super longtemps que je n'ai pas fais de crêpes, mais ça risque d'être chaotique vu mon niveau en cuisine.
- S'il te plait s'il te plait s'il te plait !
Me supplie t-elle. Je suis sûre que si je lui demandais de me demander à genou elle le ferais.
- Bon d'accord.
Cédais-je en riant.
Elle affiche un grand sourir, fière d'avoir obtenu ce qu'elle voulait.

Derrière le masqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant