Chapitre 25 : Un acte impardonnable !

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Deux jours plus tard, alors que tout le monde dormait dans le manoir Midford, un homme agile s'introduisit dans la maison. On lui avait décrit les lieux, et il connaissait parfaitement sa destination ainsi que sa mission. Première porte à gauche, en haut des grands escaliers, éliminer la fille qui s'y trouvait. Telle était sa mission. Ce n'était pas la première fois qu'il se voyait octroyer un ordre de ce type, il ne ressentait plus rien quand il mettait fin à la vie d'un de ses victimes. Ni pitié, ni compassion, ni regret. Les hurlements et les supplications ne l'atteignaient plus, pas plus que les proches ou les gardes qui le pourchassaient ensuite. Il s'en sortait toujours, sans être démasqué, et c'est ce qui faisait de lui l'un des meilleurs tueurs à gage du siècle. Il en était même fier !

Il pénétra prudemment dans la chambre de sa cible, et s'approcha du lit dans lequel la jeune fille dormait. Elle était blonde, avait un visage innocent et insouciant. Elle dormait profondément, ne l'ayant pas attendu entrer. Elle ne se doutait pas un instant de ce qui allait se produire ! Il sortit un couteau de sa poche, et d'un geste rapide, il lui transperça la gorge.

La fille ouvrit alors les yeux, hagard, ne comprenant pas d'où venait cette douleur soudaine, ni pourquoi elle avait autant de mal à respirer Elle passa ses mains sur sa nuque, sans voir l'homme qui sortait de sa chambre, et elle ramena ses mains devant elle en sentant un liquide et un objet étrange au niveau de sa nuque. C'est alors qu'elle le comprit : du sang ! On venait de planter un poignard dans sa nuque. Elle devait appeler de l'aide ! Elle était en train de se vider de son sang ! Elle avait peur ! Elle était terrifiée ! Pourquoi ?

Sa sœur était la personne la plus proche. Elle tenta donc de hurler son prénom :

- Faith, échappa-t-elle dans un faible gargouillement.

Derrière un mur, non loin de là, la jeune femme se réveilla en sursaut. Quel était e sentiment oppressant de danger ? D'où venait-il ? Elle entendit alors le faible appel de sa petite sœur, et elle comprit. Lizzy !

Elle se précipita dans sa chambre en l'appelant, complètement paniquée, et elle la trouva, couchée dans son lit, ses draps s'imprégnant lentement de son sang, son visage apeuré.

- Lizzy ! Lizzy ! Oh mon dieu ! Quelqu'un ! Vite ! Venez m'aider !

Tout son être tremblait alors qu'elle tombait à genou à côté de sa sœur, incapable de savoir ce qu'elle devait faire. Les larmes se mirent à couler, et les bougies s'allumèrent autour d'elle en même temps qu'elle paniquait. Elle se mit à caresser les cheveux de sa sœur, en tentant de la rassurer, et de se rassurer :

- Tout va bien se passer ! Père et mère vont arriver et ils seront quoi faire ! Et tu verras ! Tu t'en sortiras !

Des larmes commençaient également à couler sur le visage de la plus jeune des sœurs, et l'aînée réitéra donc son appel, en criant plus fort encore.

Quelques secondes plus tard, son père arriva, épée en main. La scène qui s'offrit devant lui le fit lâcher l'arme immédiatement. Il se précipita à son tour au chevet de sa fille, les yeux brillants de larmes, et il tenta de contenir l'hémorragie avant de se tourner vers l'aînée.

- Va demander à Henry d'appeler un médecin ! Tout de suite !

Elle se leva donc et partit en courant, la robe tâchée du sang de sa sœur, prévenir le majordome. Quand il la vit arriver, il s'inquiéta pour son état.

- Mademoiselle ! Vous allez bien ? Vous êtes blessée ?

- Appelle le médecin immédiatement ! Ce n'est pas mon sang, c'est celui de Lizzy !

Le majordome s'exécuta sans perdre une seconde, tandis que Faith retournait voir sa sœur. Malheureusement, quand elle arriva, son père était en train de lui fermer les yeux en pleurant. Elle était morte... Lizzy, sa tendre petite sœur venait de définitivement quitter ce monde.

Lady MidfordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant