Lady Midford

Chapitre 17 : Bienvenu au cirque !

Quelques jours plus tard, Ciel, Faith et Sebastian commençaient leur enquête. Avant toute chose, ils décidèrent de rende visite à Undertaker pour essayer de récolter des informations.

Quand ils entrèrent dans sa boutique, des bougies formant un chemin par terre servaient de seule source de lumière, et le croquemort était introuvable. Ciel l'appela donc, quand un crâne manqua de le faire trébucher avant d'aller faire tomber des boites alignées.

- Cher comte, jeune lady, que me vaut l'honneur de votre visite ? L'un de vous s'est-il enfin décidé à venir essayer l'un de mes cercueils ?

A ces mots, Faith frissonna. Rien que le fait de s'imaginer se poser dans l'un de ses « boîtes », lui donnait la chair de poule.

- Nous ne sommes pas là pour ça Undertaker ! Nous aimerions savoir si tu as vu des cadavres d'enfants récemment ! S'exclama le comte.

- C'est la routine dans mon métier, mais vous devez vous en douter !

- Nous avons apporté le signalement de ceux qui nous intéressent, veux-tu bien y jeter un coup d'œil ?

- J'en vois tellement ! Je ne suis pas certain, ma mémoire est un peu embrouillée ! Il me faudrait quelque chose pour la rafraichir !

- Tu veux que je te fasse rire, c'est ça ? Comme d'habitude !

- Non ! En fait, je voudrais avoir une discussion avec la jeune lady qui t'accompagne, seul à seul, loin des oreilles indiscrètes, y compris celles de ton majordome...

- Hors de question ! Affirmèrent en même temps Ciel et Sebastian.

- J'accepte, les contredit la seule femme présente dans la pièce.

- Mais Faith ! Ce type est complètement malade ! C'est trop dangereux ! On ne sait même pas ce qu'il te veut !

- Et bien justement, quel meilleur moyen de le savoir ?

- Mais...

- J'ai pris ma décision ! Laisse tomber et donne l'ordre à ton majordome de rester suffisamment loin pour ne rien entendre, avant de sortir.

Ciel s'exécuta à contre cœur avant de sortir.

- Merveilleux ! Je peux maintenant vous parler sans crainte, jeune maitresse !

- Pourquoi m'appelles-tu ainsi ?

- Il est temps que vous sachiez la vérité, Lady Faith, je connais votre véritable identité !

- Vous êtes un dieu de la mort, il est normal que vous sachiez que je suis un démon...

- Non, Lady, je veux dire que je sais qui sont vos parents biologiques, et pourquoi ils ne sont plus avec vous !

Ses jambes flageolèrent à cette annonce. Voyant cela, l'homme, aux long cheveux gris, vint délicatement lui attraper la main pour la guider jusqu'à un cercueil sur lequel elle pourrait s'assoir.

- Que... Comment ? Qui ?

- Vos parents s'appelaient Melody et Eric Constantin. Et même parmi leurs congénères démons, ils étaient à part. Ils faisaient partie de la noblesse mais l'un comme l'autre ne faisait pas grand cas de leur titre, c'est pourquoi ils vivaient dans le monde des humains. Ils étaient foncièrement bon. Ils prenaient pour domestiques, des personnes dans le besoin ou dont personne ne voulait. Je faisais partie de ces personnes. Shinigami à la retraite, n'ayant plus rien à faire de sa vie, ils m'ont offert une raison d'être, en faisant, de moi, ton précepteur. Malheureusement, comme beaucoup d'autres avant eux, leur gentillesse les perdit. Un ange déchu, qu'ils avaient pris comme valet de chambre, donna leur localisation à un groupe d'anges extrémistes pour tenter de retrouver sa place auprès d'eux. Ils nous attaquèrent alors au beau milieu de la nuit pendant que bon nombre de domestiques dormaient. Ils allumèrent dans le manoir un feu saint, que tes parents ne pouvaient donc pas contrôler, puis allèrent trouver ces derniers qui tentaient de s'échapper en te protégeant. Tu étais leur petit trésor... Tes parents ont vite compris qu'ils ne pourraient pas faire le poids face à autant d'opposants, tout en te protégeant, surtout désavantagés par le feu. Ils étaient puissants, extrêmement puissant, mais le feu aspirait leur pouvoir en plus de les blesser. Alors, ils t'ont confiée à moi, et les ont retenus en me demandant de t'amener le plus loin possible. Je n'ai pu que leur prêter ma faux pour qu'ils puissent un minimum se protéger, avant de partir le plus loin et le plus vite possible. Le lendemain, quand je suis retourné sur les lieux, ils ne restaient que des cendres. J'ai donc décidé de te mettre à l'abri. Je savais que je ne pourrai jamais t'offrir la vie que tu méritais, et c'est pourquoi j'ai pris la décision de te faire adopter par une famille noble. J'ai trouvé des gens de bon statut, et aux caractéristiques physiques semblables aux tiennes, et j'ai modifier leur lanterne cinématographique pour y ajouter ton existence.