No ordinary love

Chapitre 1

Assise à une table, au fond de la salle, je sirote mon coca tranquillement. J'observe les gens autour de moi, ils ne sont pas légion mais juste assez pour me donner l'impression d'être seule sur terre.

Cela fait deux ans que je vis sur New York. J'ai réussi à m'habituer à la vie américaine, qui est bien trop différente de la vie française. Cela ne me déplaît aucunement, j'avais besoin de changement et celui-ci me convient plutôt bien. J'ai eu la chance de trouver un boulot sur New York, à la Carter Corporation. C'est là que j'ai rencontré Matt, un brun aux allures de bad boys, très sympathique. On s'est très bien entendu tout de suite même si ses blagues sont assez lourdes par moment. J'ai rencontré lisa aussi, une jolie blonde aux yeux bleus, très coquette et d'une gentillesse extrême. Nous sommes devenus amis tous les trois et j'avoue qu'ils m'ont été d'un grand secours. Je parlais anglais mais peut-être pas au point d'être bilingue. À présent, les choses ont changé et je parle couramment l'anglais.

Mon acharnement a enfin payé et tout cela n'est qu'un souvenir que nous aimons volontiers nous rappeler ; mes débuts sur New York : la petite française qui débarque .
A part eux deux, je ne connais personne et vu ma capacité à élargir mon horizon, cela ne m'étonne pas. Ce soir, Matt m'a invité à un concert de Heavy métal. Il sait que j'aime cette musique pour lui avoir régulièrement cassé les oreilles. J'ai envie de m'amuser alors j'ai accepté et me voilà ici.

J'arbore un look qui ne déteint pas avec le décors. Je porte un bustier noir, un pantalon moulant noir et des bottes noires. J'ai peint mes ongles de noir et encerclé mes yeux de khôl noir.

Les murs en pierre du bar donnent l'impression d'être dans une grotte. L'odeur de bière et de fumée de cigarettes commencent à se faire présentes et me rappelle de vieux souvenirs lorsque je sortais plus jeune sur Aix. Des souvenirs qui se rappellent à moi et me font sourire.

Un barman, plutôt bien bâti, se pointe à ma table et me demande ce que je désire d'autres. Étant donné que je prendrais un taxi, je choisi une bière et lorsque mes yeux tombent sur la publicité d'une bière que je connais : la two dog, j'en commande une, aussitôt.

Le barman affiche un sourire, prend ma commande et s'en retourne au bar. Vêtu d'un débardeur qui laisse voir sa musculature et ses nombreux tatouages , il est assez mignon. Je me demande bien si ce sont les américains qui sont mignons ou si c'est moi qui suis en alerte.

Malgré mon enthousiasme, je commence à trouver le temps long et Matt se fait clairement désirer. Le monde arrive peu à peu et commence à remplir la salle. Au fond, je distingue la scène, illuminée par des lumières bleutées. Je perçois le nom du groupe que Matt a eu la gentillesse de me répéter un nombre incalculable de fois ; « les nightmareden. »

J'ai hâte de les entendre jouer.

Regardant l'heure à ma montre, je commence à m'impatienter. Une vague de stress s'empare de moi et je commence à me triturer un ongle.
Apparemment, Matt connaît les membres du groupe depuis le lycée, tellement, qu'il a assisté à presque toutes leurs prestations.
Occupant mes heures lancinantes d'attente, j'observe de manière distraite, les styles de chacune des personnes présentes ; Des gars aux cheveux longs, au style vestimentaire gothique et sortis tout droit du film Van Helsing, s'installent sur la table d'à côté. Je les observe discrètement et cela me rappelle des souvenirs anciens. Je souris en moi-même en me rappelant les soirées que j'ai passé et des  anecdotes en veux-tu en voilà.
Des metalleux sont présents également, vêtus de teeshirt de Iron Maiden ou ACDC et les épaules parsemées de tatouages.

Je perçois un groupe de filles, vêtues de noir. Elles arborent un style gothique, avec des tenues  soignées et un maquillage très sombre: les lèvres peintes en noir et les yeux assombris par du khôl leur confèrent un teint livide, de telle manière qu'il semblerait qu'elles soient sorties tout droit du cimetière. J'ai longtemps aimé ce style sans pour autant y adhérer totalement.