Stéphanie a quitté la France pour vivre aux États Unis et se rapprocher de son père.
Cela fera deux ans qu'elle travaille au sein de la Carter Corporation et s'est installée à New York. Grâce à Matt, un bad boy au grand cœur, et de Lisa, une jeun...
Assise à mon bureau, cela fait une heure que j'essaye de me concentrer sur mon dossier mais en vain. Mon cerveau est envahit par le regard de Colin. Ce regard envoûtant qui voulait dire tant de choses et pénétrait en moi avec cette facilité déconcertante. Depuis notre dernière discussion, nous ne nous sommes pas reparlés et le malaise devient évident. Puis, Adam était préoccupé et je m'interroge sur ce qui l'affecte. Les deux amis n'ont échangé aucunes paroles et ça ne leur ressemble pas.
Levant la tête, mon regard se perd sur la vue qu'offre cette vaste baie vitrée. L'horizon à perte de vu et le ciel chargé de nuages gris. Il pleut beaucoup et la ville est déjà plongée dans une atmosphère morose et triste. L'automne a fais son entrée avec ses journées plus courtes, ses couleurs chatoyantes et ses temps humides. Ce n'est pas ma saison préférée.
Je coule un regard vers mon binôme de travail, concentré sur sa tablette, le stylet à la bouche, sourcils légèrement froncé avec une ride de concentration sur le front. On y croirait presque.
A cet instant, mon téléphone annonce l'arrivé d'un message. Je sursaute aussitôt, le cœur battant à l'idée d'en découvrir l'auteur ; Adam ou Colin.
Colin > | Peux-tu me rejoindre dans mon bureau, d'ici une dizaine de minutes ?
Étrange, comme à son habitude, et en vérité, je ne suis guère surprise. Même si je feins d'être agacée en sauvegardant mon travail, je me sens soulagée qu'il fasse le premier pas. Cela aurait été légitime mais plus compliqué que cela vienne de moi. Cela va de soit. Animée d'une joie intense, je me lève, sous le regard curieux de Matt, prétexte que je descends voir Lisa quelques minutes et m'éclipse en direction des ascenseurs. Matt n'a pas besoin de savoir.
Alors que je traverse l'allée de box de l'Open-Space, je trépigne d'impatience tandis que je me prépare à aller voir le grand metalleux au regard cynique.
Je m'engouffre dans le premier ascenseur qui ouvre ses portes et appuie sur le bouton de l'étage des développeurs. Pendant mon ascension, et à mesure que je me rapproche de lui, une légère tension me gagne. Face au miroir, j'observe une dernière fois mon maquillage, puis ma coiffure et enfin ma tenue. Tout est impeccable. Cela fait partie de mon inébranlable assurance devant l'homme le plus fier que la terre ait jamais porté.
Arrivée à l'étage des développeurs, je sens une légère tension me gagner. Alors que je marche dans le couloir, ma belle assurance semble flancher et m'abandonner aux portes l'espérance. Alors que je me trouve juste devant la porte du bureau de Colin, je pose ma main sur la poignée et respire un bon coup avant de pénétrer dans la pièce.
Son regard fixe l'un des écrans de son ordinateur mais lorsque je fais quelques pas, il le dévie aussitôt vers moi. Sa chaise se tourne face à moi et il prend un air agacé. Toute mon assurance tombe aussitôt en miette, quelque part entre la porte et son bureau. Je choisis de ne pas en tenir compte et de marcher jusqu'à lui, affichant une assurance que je n'ai plus.
Son regard de glace me suit et à mesure que je m'approche il semble se détendre. Ses traits sont moins tirés et un léger sourire vient se pendre au coin des lèvres.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.