Stéphanie a quitté la France pour vivre aux États Unis et se rapprocher de son père.
Cela fera deux ans qu'elle travaille au sein de la Carter Corporation et s'est installée à New York. Grâce à Matt, un bad boy au grand cœur, et de Lisa, une jeun...
J'ai mis du temps à me détendre après tout ça. Je me disais qu'elle partageait ma vie et qu'elle était avec moi. Seulement, je sens au fond de moi qu'elle a une attirance pour lui et ça me fait mal. Je n'y peux rien et c'est pire que tout.
Toute l'après-midi, j'ai enchaîné café sur café à défaut de prendre du whisky. Il n'y en a pas. J'ai tenté de vider mon esprit mais rien à faire, je pensais uniquement à elle et rien d'autres.
Me dire qu'elle peut encore vouloir de lui me rend fou. Ma gorge se noue, mon cœur se serre et mes idées sont noires. Noire comme le ciel cet après midi, après cette averse.
J'avale une dernière gorgée de café refroidi, repose la tasse sur la table puis pose les coudes sur mes genoux. Prenant ma tête entre mes mains, je ferme les yeux juste un instant dans le seul but d'oublier tout ça.
Je dois faire un effort. Montrer que c'est moi l'homme de sa vie et pas lui.
Je veux pas laisser une seule chance à mon pote de me l'enlever une nouvelle fois. Je refuse. Et sur ces mots, je relève la tête et balaye le salon du regard. Je dois trouver une solution.
A mesure que les heures s'étirent, je broie du noir, seul dans le salon. Assis en tailleur sur le canapé, je suis bientôt rejoins par l'esprit félin de la maison: sa majesté le chat. Elle se pavane devant moi avec sa fourrure noire et sa queue en panache, frotte sa tête contre mon épaule, réclamant attention et caresse, puis elle décide de s'installer carrément sur mes genoux.
Toujours là quand il faut, cette déesse féline.
D'abord hésitante, elle pose une patte sur mon pied, plante ses griffes dans ma chaussette et la douleur est telle que j'ai un mouvement de recul. Elle retire sa patte, la maintenant en l'air, hésitante une nouvelle fois, mais rien ne l'arrête. Elle pose à nouveau sa patte sur mon pied, puis une deuxième sur ma jambe et vient se coucher sur moi. Tantôt elle ferme les yeux, tantôt elle promène son regard couleur anis sur moi, empreint de noblesse et de majesté.
Cette chatte me kiffe depuis le début.
L'agitation mentale dans laquelle je me trouve fait place à une accalmie. En la présence de la déesse des chats, je me sens mieux, comme elle venait de panser mes plaies, une à une. A la fois reposante et attachante, elle m'apporte ce que sa maîtresse me donne au centuple ; l'amour.
Lentement, je retrouve confiance en moi et je nourris peu à peu l'idée que je vais me battre. Il n'est pas question que je la perde. Pas maintenant et pas comme ça.
Me levant d'un bond, je ramasse ma tasse que je pose dans le lave-vaisselle puis passe dans la chambre récupérer un jean noir, un boxer et des chaussettes. Je me dévêtis de mon jean détrempé et du reste, dépose mon linge sale dans la panière à linge et pars sous la douche. Je m'y détends quelques seconde, le temps pour moi de laisser aller toute cette tension qui me ronge et abîme mon âme.
Quelques minutes plus tard, j'enfile mon boxer puis mon jean et mes chaussettes. En me regardant dans le miroir, l'eau coule le long de mon cou et mes cheveux sont en bataille. J'ai jamais fais l'effort de les remettre en ordre mais pour elle, je le fais.
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