Le Reveil De Persephone

Les souvenirs d'Hadès

Après avoir conversé avec la sorcière blanche, Hadès se retira dans un endroit calme et hors d'atteinte. Pas une seule fois depuis cette journée n'avait il pensé à rentrer avant d'avoir fait entendre raison à ce maudit être humain. Il était plus que déterminé à lui faire comprendre qui tenait les règnes. C'est alors qu'il se dépouilla de ses vêtements et plongea dans cette source d'eau chaude. Le paysage était fort agréable et inspirait la quiétude. Seul le bruit d'une grande cascade d'eau se faisait entendre. Il plissa des yeux et les ferma tendrement.

« Alone. Je sais que est présent et je t'ordonne de te manifester » commanda-t-il alors que rien ne se produisit. Frustré, il l'interpella à nouveau sans le moindre succès. Peut-être qu'après tous cela n'allait fonctionner qu'en présence de la jeune femme. Il fallait bien s'y résoudre. Mais au lieu de rentrer, il profita de ce moment de détente pour s'apostropher tous les événements qui se sont succédé. Oui il se rappela du jour où il avait fait la connaissance de Perséphone comme si c'était hier.

Un jour de nouvel an durant laquelle, Zeus le dieu suprême convoqua tous les dieux et déesses à l'Olympe. Il était de coûtume que tous les 500 ans le dieu suprême édicte les lois régissant la terre et la bonne gouvernance des dieux. Bien évidemment aucune loi ne pouvait être promulguée sans le consentement des deux tiers des dieux présents. A l'époque, les êtres humains étaient immortels et les enfers étaient vides. Le seul rôle qu'occupait Hadès était de s'assurer de la bonne tenue des champs Elysées et de discipliner ses subordonnés à savoir Hypnos le dieu du sommeil, Oneiros le dieu des rêves, Phantasos le dieu de l'irréel, Ikelos le dieu de l'illusion Et Morphée le façonneur. Certes, il devait assister à ses réunions qu'il trouvait lassant et dont il n'éprouvait aucun intérêt en particulier. C'est en se trémoussant sur sa chaise qu'il jeta un coup d'œil à travers la fenêtre et la vit dans cette toge. Elle errait dans le jardin de l'olympe et portait une robe en soi d'un bleu d'Azur et de jolis scandales qui mettaient en valeur ses pieds et son vernis. Il se leva de son siège et quitta la pièce sous l'œil interrogateur de Zeus. Sans un mot pour ce dernier il vagabonda vers le jardin et la vit s'installer au beau milieu des champs de tournesol. Ses cheveux argentées cascadaient le long de son cou pour arriver jusqu'à ses hanches, son visage doux et agréable à voir était illuminé par un croissant de lune et ses yeux d'émeraudes, de vrais perles rares racontaient son innocence. Hadès eut le souffle court face à une telle beauté. Celle-ci remarqua vite sa présence et eut un hoquet. Elle voulu prendre les jambes à son cou avant qu'Hadès n'intervienne pour la retenir.

« Veuillez me pardonner pour mon intrusion. Ce n'était guère mon intention » il se caressa vigoureusement le cou.

« Mon oncle ? Est ce vous ? » Elle sourit à son adresse. Le mot sonnait mal pour Hadès mais il hocha la tête.

« Alors donc c'est toi Perséphone ? Qui l'eut cru, la dernière fois que je t'ai vu tu n'étais qu'un nourrisson. Te voilà désormais une jeune fille et qui plusait une ravissante déesse » il s'accroupit près d'elle pour mieux apprécier le visage de la jeune déesse qui s'empourpra à son tour. Elle n'avait jamais vu Hadès de près jusqu'à ce jour. Ces cheveux étaient un pur noir de jais, ses yeux d'un profond azur ne la laissa pas de marbre et ses lèvres si bien dessinées venaient parfaire l'ensemble. Son oncle Hadès était un très bel homme elle ne pouvait le nier.

« Au juste » reprit-il « pourquoi es tu ici ? Ne devrais-tu pas trôner aux côtés de tes engendreurs ? » Il s'assit près d'elle.

« Mère ne désire me montrer en public que lorsque j'aurais atteint l'âge adulte. Je n'ai que 300 ans mon oncle. Il me reste encore 200 ans pour avoir accès à ce genre de réunion » elle gloussa. En effet elle était encore jeune. Comparé à lui qui ne comptait plus son âge.