Chapitre 20

2K 120 18
                                    

- Oh ma chérie ! s'exclame ma mère en se dirigeant vers moi les bras ouverts.

Je recule, les sourcils froncés. Cette action l'arrête à quelques centimètres devant moi.

- Qu'est-ce que vous faites ici ?! demandais-je, la colère montant en moi.

Mon père rejoint ma mère, place sa main dans le creux de ses reins, cela à l'air vital puisqu'elle s'affaisse presque sur lui.

- Nous voulons te récupérer. Commence mon père d'une voix autoritaire.

- Quoi ? est le seul mot qui sors de ma bouche.

- On a fait une terrible erreur ! renchéris ma mère, presque en larme.

- Mais, je ne comprends pas. Vous avez signé des papiers, vous avez touché de l'argent avec ma vente. C'est impossible de me récupérer. Lâchais-je de but en blanc.

Mes parents sont sous le choc.

- Nous n'avons pas encaissé le chèque fait par ton acheteur. Continue mon père en gardant ma mère contre lui.

- Nous l'avons brûlé ! s'effondre ma mère.

Je les regarde tous les deux. À ce moment même, j'ai l'impression d'être une étrangère, pourtant, j'ai hérité des yeux gris de ma mère ainsi que mes pommettes. Et j'ai hérité des cheveux bruns de mon père ainsi que sa peau légèrement rosée. Mais j'ai beau avoir les mêmes caractères physiques de mes parents, je ne suis qu'une inconnue. Je n'ai rien en commun avec eux, et cela ne changera jamais. Et c'est triste à dire, mais je ne l'ai crois pas une seule seconde sur cette histoire de chèque. Je prends une grande inspiration et les regarde droit dans les yeux, prêtes à dire leurs quatre vérités qui me ronge de l'intérieur depuis un sacré moment. Malheureusement, ils m'arrêtent malgré eux, leurs regards est rivé sur la porte du bureau, celle où je suis arrivée un peu plus tôt. Alors, je me tourne aussi vers cette porte, malgré moi je contente de le voir.

- Monsieur Allen. S'étrangle mon père avec sa salive.

- Keith ! M'écriais-je en même temps que mon père.

Keith me sourit légèrement, puis reprend son sérieux et regarde mes deux géniteurs. Ma mère quant à elle, elle est sur le point de s'effondrer.

- Monsieur, Madame. Commence Keith d'une voix froide en mettant les mains dans les poches de son pantalon.

Je vois du coin de l'œil mes parents déglutir.

- Keith, refait leurs un chèque. Dis-je sûre de moi, rompant le silence.

Keith me regarde surpris, ne s'attendant certainement pas à ce que je décide de rester avec lui que mes parents. Et il s'agit d'une parole de trop pour ma mère, puisqu'elle se met à pleurer contre le torse de mon père.

- Tu ne peux pas lui demander ça ! Pleure ma mère à chaude larme.

Je ne lui prête pas attention, mes yeux sont rivés sur une seule personne dans cette salle. Celui-ci s'approche de moi, et j'ai comme l'impression que nous sommes maintenant que tous les deux dans cette salle.

- J'aimerais le faire, Diana, mais c'est impossible.

Je manque de tomber par ce qu'il vient de me dire, c'est impossible, il ne peut pas me laisser repartir avec eux, je veux rester avec lui ! Je vois du coin de l'œil mon père avoir un sourire vicieux.

-  Quoi ? Mais... Pourquoi ? tentais-je, la voix me manquant.

Keith me sourit bienveillamment et pose une main sur mon épaule gauche, il ouvre la bouche pour parler, mais il est coupé par mon père.

- Il est clair qu'il n'a jamais eu besoin de toi, tu n'étais qu'un trophée qu'il a eu par son argent.

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Son argent il était bien heureux de le trouver il y a quelques mois !

- Vous êtes bien bavard pour une personne qui profite encore de mon argent. Tranche Keith d'une voix parfaitement calme, sa main toujours sur mon épaule.

- Je vous demande pardon ?! Continue mon père, outré.

- Diana, je suis au regret de te dire que tes parents sont des piètres menteurs, ils n'ont jamais jeté, ou brûler le chèque de ta vente. Continue Keith.

- Comment osez-vous ?! S'écrie ma mère, en s'écartant de mon père.

- Je n'ose rien, j'ai la preuve irréfutable que vous profitiez encore de mon argent : pour commencer, il suffit de voir vos vêtements et deuxièmement la preuve se trouve sur mon compte bancaire, la somme de Diana à bien été déduit, le lendemain matin de sa vente.

C'est officiel, Keith est mon héros, je devrais trouver cela dégueulasse qu'il m'est acheté mais d'un côté il m'a sauvé de ces deux horribles personnes qui sont certes mes parents, mais pour cela je pourrais vouer ma vie à Keith. Puisqu'il semblerait que mes géniteurs est perdu leurs langues pour débattre, ou que leurs ego est pris un coup, nous en profitons pour partir du bureau. Je referme la porte derrière moi soulagé et avec un grand sourire aux lèvres, je saute dans les bras de Keith, qui semble surpris.

- Merci, Keith !

Il renferme sa prise, de peur que je m'échappe.

- Il n'y a pas de quoi.

- J'ai bien cru que tu allais me jeter, au lieu de leur refaire un chèque. Avouais-je en reculant un peu pour le voir dans les yeux.

Il secoue la tête négativement.

- Non, jamais je n'aurais fais ça, je te les déjà dis Diana, si tu veux partir tu es libre, je ne vais pas me débarrasser de toi, sois en sûre.

Je souris et je m'apprête à rajouter quelque chose mais quelqu'un nous interrompt :

- Monsieur Allen, Vous êtes attendu en bas avec mademoiselle.

Je fronce des sourcils, il s'agit de la fille de Pearl : Aglaé.

- Bien sûr, nous arrivons.

Elle acquiesce et repars aussi vite qu'elle est arrivée.

- Keith. Commençais-je.

Il repose son regard vers le mien et attend que je continue.

- Il serait peut-être temps que tu parles à Pearl d'Aglaé.

Je le vois déglutir et prendre un air triste.

- Je sais, mais je ne sais jamais comment aborder ce sujet. Dit-il tristement.

- Tu ne trouveras jamais comment aborder cela, Pearl sera dévastée, mais tu dois lui dire, elle a le droit de connaître la vérité et de connaître Aglaé avant qu'il ne soit trop tard.

Il me sourit légèrement et la seule réponse qu'il me trouve à dire :

- Nous devrions descendre, avant qu'Alexandre lui-même arrive et nous tape sur les doigts.

Je souris amusée, même si je m'attends au pire.

----

voilà le chapitre 20! 

instagram: titiloup_wattpad

n'hésitez pas à commenter, à voter et/ou vous abonnez!

à bientôt!

A bought loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant