Tiago
Je suis allongée aux côtés d'Azilis, ma belle bretonne que j'aime tant, la serrant dans mes bras. Je n'ai pas eu le cœur à la laisser seule. Ses yeux verts s'emplissaient inexorablement de peur et me suppliaient de ne pas l'abandonner. Je ferais n'importe quoi pour elle, pour qu'elle se sente bien et en sécurité. Du coup, j'ai cédé.
Je lui chuchote des mots d'amour au creux de l'oreille. Je lui répète combien elle est belle, combien je suis fou d'elle. Je lui murmure des dizaines, peut-être des centaines de fois que je l'aime, qu'elle est toute ma vie. Que je ne pourrais plus vivre sans elle. L'importance qu'elle a prise dans ma vie est irréelle. J'aimerais être aussi indispensable à son bonheur qu'elle l'est au mien.
Je ne dois pourtant pas me plaindre. Le fait qu'elle accepte mon contact, non, qu'elle en ait besoin est un grand pas pour moi. Notre relation évolue, doucement, certes, mais dans le bon sens et c'est déjà ça.
Si seulement elle savait à quel point il m'est difficile de rester là, si proche d'elle et pourtant si loin. Si elle savait le supplice que c'est de la sentir contre moi et de ne pas pouvoir la toucher, la toucher vraiment. J'aimerais passer mes mains, mes lèvres et ma langue sur toutes les parcelles de son corps. La voir s'abandonner à mes caresses, l'entendre gémir sous mes assauts.
Mes pensées perverses n'arrangent en rien ma situation. Ma queue tressaute et se gonfle dans mon boxer. Je me décale légèrement du corps parfait de ma belle endormie. Je ne voudrais surtout pas que mon sexe tendu collé à ses fesses rebondies la réveille.
Je desserre mon étreinte et me relève sans geste brusque. Un coup d'œil me confirme qu'Azilis dort toujours à poing fermé. Je sors du lit et me rend dans la salle de bain. Je dois impérativement me soulager. Ma queue, tendue, me fait un mal de chien. En ce moment, j'en suis arrivé à me donner du plaisir chaque jour, des fois plusieurs fois par jour. Je ne veux surtout pas perdre le contrôle aux côtés d'Azilis, finir par la brusquer car je lui en demanderais trop et la faire fuir.
J'ai mis tellement de temps à ce qu'elle m'accepte que je ne me vois pas revenir au temps où elle ne me calculait pas, où elle ne supportait pas mon contact, où elle n'avait pas besoin de moi.
Je fais couler l'eau de la douche et me déshabille. Je me glisse sous le jet d'eau chaude et en apprécie ses bienfaits. Je saisie la base de ma queue, l'enserrant de mon poing et fais lentement glisser mes doigts le long de ma verge gorgée de sang. Je ferme les yeux et imagine les petits doigts d'Azilis remplacer les miens. Puis, toujours à mon fantasme, j'improvise un scénario où elle me rejoindrait sous la douche.
Elle m'embrasserait à pleine bouche, gémissant mon nom. Je la saisirais par les cuisses et plaquerais son corps brulant sur le carrelage froid. Là, lentement, tout doucement, je me glisserais en elle, centimètre par centimètre. Elle serait si étroite autour de moi que je ne pourrais retenir ma jouissance très longtemps. Alors j'amplifierais mes mouvements, leur cadence. Je la ferais mienne, je l'aimerais encore et encore, jusqu'à ce qu'elle crie mon nom.
Mes fantasmes, aussi irraisonnés que possible me procure tout ce dont j'avais désespérément besoin pour atteindre l'orgasme. J'éjacule, ma semence délayée sous le jet d'eau chaude.
Je reprends ma respiration qui s'est fait plus courte et plus rapide. Je me savonne et me rince rapidement, pressé de retrouver Azilis. J'attrape une serviette, sors de la douche et enfile un boxer. Lorsque j'entre dans la chambre, je constate avec joie qu'elle n'a pas bougé. Elle est si paisible en cet instant, sa respiration régulière me rassure.
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Inaccessible Bretonne Tome 2 (Terminé)
Romance« Je ne veux plus jamais tomber amoureuse, c'est fini. Mon cœur est mort à l'intérieur. Des années que je suis devenue insensible et ça me va très bien comme ça. » Voilà où en sont les résolutions d'Azilis. Mais c'était sans compter sans ce mystérie...