Je suis dehors, dans la nuit noire à côté de Thomas. Il ne parle pas, il se contente de regarder fixement le ciel. Celui-ci n'est pas spécialement dégagé, mais on peut discerner quelques étoiles, floues à cause d'un filtre de fumée dont je ne connais pas la provenance. Nous sommes à côté de son bâtiment, couchés sur une étendue d'herbe. Tout est silencieux, et je continu de scruter Thomas. C'est quand je vois un reflet blanc dans ses yeux que je relève le haut de mon corps.
Damien : Ça va pas ?
Nous étions déjà proche, alors je suis devant sa tête. Il continu de scruter l'horizon. La dernière fois que je l'ai vu pleurer de malheur revient à quand il a été jeté dehors, quand il s'est effondré au sol. Il ne me répond pas, je fronce les sourcils.
Damien : Thomas ?
Une petite larme s'échappe et roule jusqu'au début de sa joue avant de disparaître dans son cou. C'est quelques secondes plus tard qu'il se décide à me regarder dans les yeux. Et je me sens blessé, heurté juste à cause du regard qu'il me lance. Je suis bousculé, désarmé. J'ai l'impression de voir ses yeux mourir avant qu'il me souffle :
Thomas : On est condamné Damien.
Ces trois mots suivis de mon prénom me font l'effet d'une bombe en pleine gueule. Pourtant il ne baisse pas les armes et continu de me défier avec son regard.
Thomas : Sortir du Dôme était la seule chose à ne pas faire. Damien, même si on veut vivre, on va mourir.
Je m'assois, sous le choque de ses paroles. Il s'assoit aussi, libérant des larmes.
Thomas : Il y'a deux jours nous sommes retournés à Paris avec Hugo et Valentin, le Dôme était fermé. Une vidéo qui continuait en boucle, une vidéo du Président.
Les larmes me montent aux yeux sans que je ne puisse rien faire. Sa voix se brise comme un verre qu'on aurait jeté à travers une pièce.
Thomas : Il n'y avait aucun monstre de Cendre Damien...C'était seulement le gaz dans l'air qui nous faisait halluciner, comme dans le sous sol de Hugo après notre Fuite.
Je dévie le regard, une boule dans ma gorge se forme.
Thomas : Maxime n'était pas mort Damien, on l'a enterré vivant.
La bombe est lâchée.
Thomas : Il n'y avait rien, on continu de respirer un gaz qui détruit les cellules de notre cerveau. On a l'impression d'être plus vivant que jamais mais enfaite on est entrain de mourir, de plus en plus. Nous sommes entrain de perdre la moitié de nos armées, pas tuées par balles mais par maladie. La maladie du gaz, Damien.
Je ferme les yeux. On a enterré Maxime vivant.
Damien : Dis moi tout de suite que c'est une blague.
J'entends ses sanglots avant de rouvrir les yeux.
Thomas : Ce n'est pas une blague Damien. On peut plus rien faire.
Je me lève avant de retomber tout de suite. Je hurle, lâchant mes larmes comme des couteaux aiguisés. Je hurle comme si on venait de me couper la jambe en deux. Mon cœur crie comme si on était entrain de le priver de sang. Et enfin mon corps tremble entièrement. Thomas vient m'entourer de ses bras, tremblant tout autant que moi. Je met ma main sur ma bouche alors qu'aucun son en sort, mes yeux sont fermés et je ne peux que sentir la douleur qui me prend aux tripes. Mon corps se penche automatiquement en avant puis je lâche un long sanglot avant de répéter cette action. Tout bon raisonnement semble m'avoir quitté. Thomas me lâche en aucun cas. Quand j'ai réussi à sortir de cet état de transe, je me suis retourné vers Thomas.
Damien : Val'...Dis moi que Valentin ne le sait pas...
Il se met encore plus à pleurer.
Thomas : Il est partit...Je sais pas où. Il est partit.
Il rentre dans le même état de transe que moi avant. La peur me prend le corps.
Damien : Non...Non, non, non ! Où ? Où !
Thomas : Je-Je sais pas putain Damien !Je viens l'entourer de mes bras.
Damien : Et Hugo ?
Thomas : Il est dans le camp, quelque part.J'embrasse le haut de sa tête avant de prendre son visage entre mes mains alors qu'il se plie en avant.
Damien : On va le chercher.
Thomas : Tu peux pas marcher longtemps !
Damien : J'en ai rien à foutre t'entends ?Je lâche son doux visage avant de me lever et le relever après moi. Il se force à se calmer avant qu'on entre dans le bâtiment. Nous montons au quatrième étage avant de toquer à la chambre de Hugo.
Aucune réponse.
Je frappe la porte en l'appelant, il ne répond pas. Je rentre alors et le vois pas. Je marche jusqu'à la porte de sa salle de bain et constate qu'elle est fermée à clé. Je frappe encore plus fort en lui hurlant de m'ouvrir. Thomas me prend le bras mais je le repousse en recommençant. Je prend un des pistolets de son armoire avant de tirer dans la poignée puis la porte s'ouvre naturellement. Je lâche l'arme et rentre en trombe.
Je me fige.
Hugo est dans sa baignoire, dos à moi. Droit comme un piquet face au carrelage de son mur.
Thomas : Sors de là Hugo.
Il s'approche du dénommé doucement puis Hugo rétorque d'une voix calme :
Hugo : Tu me touches et c'est finit.
Il remonte son bras, il tient un flingue. Il vient poser le canon contre sa tempe et se retourne vers nous. Sa sécurité est enlevée. Nous nous figeons et mes larmes dévalent une nouvelle fois mes joues.
Damien : Toi, je peux pas te perdre Hugo ! Putain de merde regarde ce que tu fais !
Hugo : ON A ENTERRÉ NOTRE POTE ALORS QU'IL VIVAIT TOUJOURS DAMIEN !@Consciencesse.
_iuo
•je chiale là

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Stone {Terminé}
Fanfiction"Nous sommes les nouveaux fondateurs d'un nouveau monde." {Terraink} Cette histoire est à la base une fanfiction entre Laink et Terracid. Il y'a aussi un peu de Vodkmixem (Vodk et Amixem) et Hugo Délire est aussi de la partie. Toutes fois, cette his...