Trajet

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Damien : Mais...Hugo calme toi.

Il a les yeux rouges et la main qui tremble. Il souffle pour se donner de la contenance mais faiblit à chaque secousse que son corps lui inflige.

Hugo : On pourra pas se relever. On est mort Damien. Il nous faudrait des mois de soins pour que le gaz s'évapore. Il faudrait qu'on arrive à entrer à Paris, et c'est trop tard.

Il me regarde droit dans les yeux, ignorant Thomas qui s'approche jusqu'à prendre son arme et le mettre au sol vivement. Hugo crie de surprise et de douleur, essayant de se débattre comme il peut.

Damien : On va retrouver Valentin. Et dès qu'on l'aura retrouver, on rentrera à Paris.

Mais je sais que c'est impossible.

Hugo : T'imagines même pas une seule seconde tout le mal que Val' peut ressentir là maintenant. Il ne se relèvera jamais de ça. Jamais.

Son ton est froid et dur.

Damien : On est des potes ou pas !? Merde Hugo là je te reconnais plus !

Thomas le relève, le tenant fermement, la tête baissée.

Thomas : Si ça avait été toi qu'on avait enterré je me serais jamais relever Damien...

Silence. Je le regarde sans avoir son regard en retour.

Damien : On se relèvera tous ensemble. Quand on sera soigner ! On...On va y'arriver putain de merde si vous avez réussis à me sortir de ce camp c'est que vous êtes forts ! On peut pas...Putain on peut pas abandonner.
Hugo : Et une fois qu'on sera à Paris, soignés. Tu crois c'est qui qu'ils enverront nettoyer les environs hein ?

Je me fige.

Damien : On peut pas prévoir le futur. Je veux juste qu'on vive.
Hugo : Nous sommes des meurtriers.
Damien : J'ai tué Claire de sang froid, vous des milliers de personnes, alors ouais on a fait une grosse connerie mais c'est notre faute ?!
Hugo : Je sais plus ce qui est vrai ou pas, Damien.

Je ferme les yeux pendant qu'ils sortent de la salle de bain. Ils me heurtent puis s'installent dans la chambre.

Damien : Alors quoi ? On se tire tous une balle et voilà ?
Hugo : On est pas dans un putain de livre Damien ! Ouvre les yeux !

Je les rejoins et me met devant eux.

Damien : Alors on laisse Valentin crever, c'est ça que vous êtes entrain de me dire là ?!

Je fais des grands gestes, marchant en aller retour et en criant presque.

Hugo : Non, bien sûr que non ! Mais on pourra pas le retrouver, et dès qu'on le retrouve ça sera dans quel état ?
Thomas : Je sais où il est.

On se retourne vers lui.

Thomas : A votre avis ?
Damien : Accouche on joue pas aux devinettes là.
Thomas : Il est retourné où est Maxime.
Hugo : A pied ?
Thomas : Si on part maintenant on le retrouvera.

Je sors vivement de la chambre, descendant les escaliers quasiment au pas de course. Je les entend me suivre puis je sors du bâtiment. L'air frais vient fouetté ma peau.

Thomas : Attends !

Il vient de s'arrêter de courir et se met devant moi.

Thomas : Tu ne peux pas marcher.
Damien : Je vais très bien.
Thomas : On va prendre notre voiture.

Ma gorge se serre.

Damien : Non...
Thomas : Si.
Damien : Je peux pas y entrer.

Une Porsche nous double, la voiture se retourne. Thomas pose sa main sur mon épaule avant de me sourire.

Stone {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant