TROP jeune : Le Fruit Défendu

CHAPITRE 7 : DIFFÉRENT MAIS NÉANMOINS AIMANT

“Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère.”

Proverbe indiens

KLAUS

      - Tu me gonfle Izabelle Joséphine Victoria Saint-Roch. J'ai pas envie de me coltiner tes copines.

Je bascule la tête en arrière et souffle de lamentations ainsi que de désarroi en songeant à la soirée de chiotte que je vais passer.

- Il y a deux jours, j'ai dû me supporter un dîner de la mort, ce soir je n'ai qu'une envie, c'est de m'amuser.

Un voyant sa petite moue suppliante, semblable à celle qu'elle me fait depuis que nous sommes gamin, je capitule, résigné à lui tenir tête.
La vicieuse sait pertinemment que je ne peux pas lui résister quand elle me fait ça.

- D'accord, mais ne m'oblige pas à danser s'il te plaît. Je la supplie.

- Oh, t'es pas drôle tu sais ! Elle s'exclame avant de se retourner et de s'en aller vers le cabaret de La Rose.

- Je me contenterai de me bourrer la tronche au whisky écossais, ça ira très bien. Je lui cri alors qu'elle est déjà rentré à l'intérieur.

Quand à moi je suis toujours devant la façade du cabaret que je trouve étrangement calme.

Des lueurs rouges sortes des fenêtres, elles-mêmes capitonnées de gros rideaux écarlates également.
Du jazz émane du bâtiment qui est baigné dans cette musique dansante. Pour être honnête je n'ai qu'une seule envie c'est de rentrer dans ce monde coupé des tracas du quotidien.

Une fois à l'intérieur, je n'ai même pas le temps d'observer les lieux que ma jumelle viens me sauter dessus pour m'emmener à la table où ses amies y sont déjà installées.

- Les filles, je ne vous présente pas ma sangsue depuis presque dix-huit ans, il est avec moi aujourd'hui car il a pas d'amis.

Je rigole avec les filles à sa petite présentation, puis vient m'asseoir sur la banquette, à côté de Charlie.

- Si il y a bien quelqu'un ici qui me colle depuis la naissance c'est bien toi ma sœur.

- Oh ! C'est ma chanson préférée !

Clarissa tapant dans ses mains excitée, prend celles de ma sœur ainsi que de Cassy cependant Charlie décline sympathiquement son offre en lui disant qu'elle préfère rester assise que d'avoir une honte certaines sur la piste de danse.

Je regarde ma sœur danser, je la vois heureuse aux côtés de ses amies. Et cela me convient parfaitement de la voir épanouie comme elle l'est. Du moment qu'elle est heureuse, je le suis également.

Izabelle, ma sœur, ma jumelle, mon âme-soeur est une des personnes que j'aime le plus au monde et dont je me soucis réellement.
Les problèmes des autres m'indiffère et me passe par dessus de la jambe, cela peut également arriver à Izabelle également mais elle a cependant plus d'ampathie que moi et heureusement d'ailleurs, Mais ceux de ma jumelle deviennent en général rapidement une priorité dans ma tête et dans ma vie.

C'est pour cela que cette histoire de mariage m'inquiète. Si un autre homme me la prend ou lui fait du mal, je ne le supporterai sans doute pas.

- Tu sais, ta sœur n'est plus une gamine Klaus. Me dit Charlie sous un lourd ton de reproches.

- Et toi tu sais que tu devrais te mêler de tes affaires Blondinette.

Je déteste qu'on se mêle de ma vie et de mes pensées. Je me fous de ce que peux bien penser Blondie, je ne lui ai pas demandé son avis.