CHAPITRE 11 : DÉSILLUSIONS

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IZABELLE

                              J - 26

Cela fait maintenant quinze jours que je travail aux cotés d'Orphée Duchanan et je dois bien dire que je ne regrette absolument pas de m'être faite renvoyée du Cavalier Blanc. Chaque jours passent mais aucun ne se ressembles.

Cependant la seule chose qui peut paraître légèrement « agaçante », est le caractère de mon patron qui peut vite passer de joyeux et instructif tel un professeur à tueur de masse rien qu'avec son regard. Cette petite spécivité de son caractère à le don de me mettre sur les nerfs car dans ces cas là ils les passent sur ma petite personne.

Comme aujourd'hui par exemple.

Lui est de mauvaise humeur car des communistes ont réussi à prendre la fuite lors d'une descente de flics.
Je le suis car il vient de m'annoncer que vers vingt-et-une heure, ma très chère sœur allait passer pour qu'il l'emmène dîner

Ce qui a le don de m'énerver et de pourrir ma soirée qui s'apprêtait à être super.

Soudain des coups sur la porte menant au couloir résonnent dans mon bureau. Je sais très bien qui cela peut bien être, c'est sans douite pour cela que je sens la colère monter petit-à-petit jusqu'à ce qu'une boule se forment au fond de ma gorge.

- Oui ?

La porte s'ouvre sur une blonde parfaitement habillée de la tête aux pieds avec une longue robe rouge de soirée. Ses cheveux d'or bouclés lui arrive jusqu'aux épaules et son visage est légèrement maquillé, assez pour faire tourner des têtes.

- Izabelle, tu vas bien depuis ce matin ? Me demande t-elle joyeusement et tout sourire.

- À merveille. Je lui réponds sur un ton que je veux aimable.

Un blanc s'installe entre nous, elle ne sait pas où se mettre et pour ma part, je suis tellement agacée que je ne préfère pas parler afin d'éviter de paraître un peu trop cinglante ou amère.

- Peux-tu m'appeler Orphée je te pris ?

L'entendre l'appeler par son prénom déclenche en moi quelque chose que je ne saurais expliquer mais tout ce que je peux affirmer c'est que cela me fait mal à l'intérieur, mes yeux commencent à piquer et je décide de me lever pour aller chercher Orphée avant qu'elle ne le remarque.

Je toque sur la porte puis l'ouvre tout en me frottant l'œil droit. Je ne le regarde pas, même si j'en ai la furieuse envie, je ne le fait pas car il se rendra de suite compte que je suis peut-être un peu... jalouse de ma sœur.

- Vilanelle est ici, elle t'attend.

J'entends sa chaise trainer sur le sol, signe qu'il se lève rapidement. Cependant je ne prends pas la peine de voir ce qu'il fait ou même d'attendre une quelque conque réponse, puisque que je me dirige vers le porte mentaux pour récupérer ma veste.

Ils s'échangent des banalités écœurantes et ennuyantes, ce qui m'exaspère grandement. Je m'apprête à sortir pour rentrer chez moi afin de me préparer pour ce soir et d'oublier cette scène horrifiante juste devant mes yeux.

- Bonne soirée. Je lance rapidement.

Je n'entends pas ce que me répondent les deux tourtereaux puisque que je n'ai qu'une envie, c'est de me changer les idées.

Cela fait une bonne heure que je suis rentrée chez moi, je viens de finir de me préparer et j'attends que les filles viennent me chercher pour la soirée qu'il va y avoir à la Rose. (le cabaret de la ville qui organise de... "sympathiques" soirées.)

TROP jeune : Le Fruit DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant