TROP jeune : Le Fruit Défendu

CHAPITRE 5. PART.2 : DÉBUT DE SOIRÉE SYMPATHIQUE

"On aurait pu appeler cela un coup de foudre, pour moi c'était un coup d'âme. Un choc rapide, incontrôlable, brutal entre son âme et la mienne."

Ludivine Delaune

IZABELLE

        
           Appuyée contre le mur en face de l'entrée, les bras croisés sur ma poitrine, j'observe la fourmilière à l'interrieur de la maison qui s'active à préparer l'endroit à l'occasion du diner de ce soir.

Mes parents ont conviés la famille Sinclairs (Une autre famille écossaise, avec laquelle nous nous entendons que très peu). Puis il me semble qu'il y en a une autre... les Duchanan, je n'ai aucune idée de qui ils sont mais vu le nom je ne me doute pas qu'il s'agit d'une famille britannique. Il me semble cependant avoir vaguement entendu que l'un d'entre eux était un collègue de travail à Arthur, à part cela je n'en sais pas plus.

En tournant la tête vers la droite je vois ma mère, Sandy et Dougal mettre la table dans la grande et imposante salle à manger et vers la gauche mon père accompagné d'Arthur installent le gramophone et leurs vinyles favoris ainsi que les précieux whiskys de papa pour je pense l'apéritif d'avant diner.

Ils sont tous impeccablement habillés, coiffés et pour certains maquillés pour l'occasion. Alors que moi je suis encore en pyjama et robe de chambre à imprimés tartan écossais. Disons que je suis en pleine déprime depuis que je me suis faite virée et que j'ai appris le petit coup monté de mes parents sur les véritables motivations de ce diner.

Soudain la porte d'entrée s'ouvre sur grand-mère Myrabelle qui a elle aussi été invitée ce soir, ou disons plutôt qu'elle s'est invitée toute seule pour voir si le courant passera bien avec les hommes qui viendront également.

Quand elle me voit dans mon accoutrement pas vraiment idéal pour l'occasion, j'ai bien cru qu'elle allait littéralement me tuée sur place rien qu'avec son esprit, sa voix retentit également dans mes oreilles, d'ailleurs en parlant de celles-ci, elle est actuellement entrain de les tirer en montant les escaliers jusqu'à ma chambre tout en me maudissant dans sa langue d'origine, le gaélique. Et le pire, c'est que je comprends absolument tous ce qu'elle me crie puisque que cette langue est ma langue paternelle.

- Ça ne va pas bien dans ta tête ! Les invités arrivent dans une heure et toi tu es encore en robe de chambre ! elle me crie toujours en écossais.

- Et Klaus alors ? Lui il n'est même pas ici. Je me plains.

- Ce n'est pas Klaus qui doit rencontrer des personnes possiblement très importantes pour son futur ! Bon arrête de te plaindre et viens te préparer. Elle se dirige vers mon armoire puis cherche désespérément une tenue qui lui convienne pour moi. Chérie s'il te plaît tu as de très jolies choses mais je te demande juste de bien t'habiller ce soir.

- Oui Mymi. Je souffle exaspérée rien que d'y penser.

- Merci mon petit Chéri. Elle me dit en encadrant mon visage de ses mains.

Après quelques minutes à chercher ce que j'allais me mettre ce soir, je suis plutôt contente de ce que j'ai choisi ; bien habillée comme me l'a demandé ma grand-mère, j'ai opté pour une longue robe fluide blanche à bretelles avec des broderies florale m'arrivant aux chevilles accompagnée d'un petit décolleté en V laissant apparaître la naissance de ma poitrine. Les cheveux relevés en un chignon et un maquillage en accord avec ma robe, un rouge à lèvres carmin et ce qui vas avec. Je me sens bien, belle et élégante et tant que moi je me sens bien, c'est le principal.

Quand j'arrive sur le palier de l'étage, juste au-dessus de l'entrée assise sur la méridienne je vois Sandy, elle aussi très bien habillée d'une jolie robe rose pale et ses cheveux roux retombent en boucles anglaise sur ses épaules pour l'occasion. Elle jauge depuis son perchoir ce qui est entrain de se passer en bas.

- Tout va bien ? Je demande curieuse à Sandy.

Quand elle tourne la tête pour me répondre, elle lève les sourcils et sourit de toutes ses dents, elle m'observe de la tête aux pieds et ricane par la suite.

- Moi ça va, tu es mignonne ce soir. Elle me prévient.

- Merci, toi aussi tu es très belle. Je souris gênée en m'asseyant à coté d'elle.

Nous observons l'entrée qui commence à se remplir petit à petit des Sinclairs (l'autre famille écossaise). Je vois tout d'abord un homme d'un certain âge qui sert la main de façon viril à mon père puis donne un baise main à ma mère. Il est suivi par un autre homme beaucoup plus jeune, la vingtaine que je ne connais que trop bien. Fillan Sinclairs. Ce personnage est l'antagoniste de l'histoire de ma vie. Je ne peux pas le supporter lui, sa famille et tout ce qu'il représente. Macho, connard, vicieux je le déteste par-dessus tout, je le soupçonne même d'être anarchiste.

Et dire que je vais devoir passer ma soirée avec lui.

- Oh non pas « mou du genou ». Se plaint Sandy en le voyant elle aussi.

- Les prochaines heures s'annoncent sympathiques. Je m'exalte ironiquement.

Nous les regardons elle et moi s'échanger des banalités et des politesses qui ferait pioncer n'importe quels nourrissons.

- Ils ont dis pour quelle heure ? Je demande en regardant le pendule du couloir, curieuse de constater que les Duchanan ne sont pas encore arrivés.

- Vingt heures il me semble, les autres ne vont surement pas tardés. Me dit Sandy. A ton avis il sera comment le garçon qui vas arriver ?

Je réfléchis à cette question rigoureusement, et si celui qui franchira cette porte sera le bon ? Comme le dit souvent Vilanelle.

Je n'ai pas envie d'y penser, pas en ce moment.

- Je vois bien un roux...

Commence Sandy, cependant mon attention est attirée une nouvelle fois vers l'entée, suite à l'entente de la cloche annonçant l'arrivée des derniers invités.

Je regarde attentivement et bizarrement impatiente la porte s'ouvrir.

Dans un premier temps les premières personnes pénétrant dans la maison sont tout d'abord une femme enlevant sont élégant chapeau noir, d'une cinquantaine d'années, habillée d'une magnifique robe sombre lui allant à merveille et portant de long gants en velours noirs également. Elle dégage une telle classe et une telle froideur qui en est presque intimidante. Quand à celui que je suppose être son mari, il donne une impression tout autre voir même, totalement opposée à celle de sa femme.
Grand, également la cinquantaine, les cheveux grisonnants, il à l'air vraiment gentil et chaleureux, réconfortant.

Cependant mon regard se pose sur lui...

Thanks you Next - Ariana Grande
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J'espère que ce chapitre vous aura plu. 😁

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