Chapitre 19 : Un ami sur qui l'on peut compter.

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- Lisa c'est bien toi? s'écria Julien de vive voix. Il n'en croyait pas ses yeux, comme par magie elle apparaissait dans sa boutique un an après sa disparition inexpliquée.

- Oui, c'est moi, Julien dit-elle en ôtant doucement ses lunettes de soleil.

Avec une extrême rapidité, Julien sortit de derrière son comptoir et prit sa meilleure amie dans ses bras en la serrant de toutes ses forces comme s'il ne voulait plus la lâcher de peur qu'elle s'envole à nouveau.

- Lisa, ma Lisa dis-moi que je ne rêve pas!

- Non, Julien, tu ne rêves pas mais si tu continues de me serrer comme ça, ta Lisa va plus faire partie de ce monde bien longtemps! dit-elle émue et touchée par la réaction de son ami.

- Oh, pardon, je suis désolé. Il relâcha doucement Lisa tout en continuant de l'observer. Elle avait changé en un an mais elle se tenait bien là devant lui. Je suis tellement heureux de te revoir ici dans mon kiosque et en vie. J'ai eu si peur qu'il ne te soit arrivé un malheur.

- Je suis là maintenant dans ton magasin. Je me rappelais quand même de l'adresse de mon meilleur ami, dit Lisa gentiment en souriant. Et ma barre chocolatée, elle vient quand car je n'ai pas mangé depuis un sacré bout de temps.

-Oui, tu n'as pas changé en matière de nourriture, toujours accroc au chocolat. Il n'y a qu'une seule personne qui puisse demander une barre chocolatée à toute heure et à tout moment. Si tu savais combien de fois j'ai espéré que tu franchisse la porte en me faisant cette demande. Et pour cette ancienne cliente, c'est gratuit, dit-il en lui donnant la barre chocolatée.

Puis, Julien prit la main de Lisa et l'invita à s'asseoir sur le petit banc qui jouxtait le mur des annonces comme ils le faisaient avant pour discuter du sujet favori : David.

- Comment tu vas, Julien? lui demanda-t-elle simplement. Elle voulait démarrer une conversation en douceur et ne pas entrer directement dans le vif du sujet.

- Je vais très bien excepté que je n'ai pas vu ma meilleure amie pendant un an et que je me suis fait un sang d'encre.

- Écoute, j'ai besoin de l'épaule d'un ami et pas de reproches. Je m'en fais suffisamment crois-moi. J'ai besoin de parler à un ami qui m'a toujours écouté.

- Excuse-moi, Lisa mais tu m'as cruellement manqué!

- Toi aussi, tu m'as manqué.

- Tu vas bien?

- Ça va, enfin ça peut aller, dit-elle avec un manque de conviction évident.

- Tu ne vas pas bien du tout, ça se voit, devina Julien constatant les traits tirés de son amie comme s'il elle n'avait pas dormi depuis une éternité, pour être précis, ça faisait un an qu'elle ne dormait plus que quelques heures.

A cette remarque appropriée de son ami, la jeune femme posa sa tête sur l'épaule de Julien et laissa éclater sa peine qu'elle avait essayé de contenir depuis son entrée dans la boutique de journaux. La prenant dans ses bras, il essaya de la réconforter comme il pouvait sans savoir encore de quoi il retournait.

- Allez, Lisa calme-toi! Raconte-moi ce qui s'est passé.

- Julien, si tu savais.... prononça la jeune femme entre deux sanglots.

- Non, je ne sais pas justement, dis-moi.

- Pas ici, s'il y a un client qui passe, je pourrais pas...

- Attends . Ça va vite être réglé. Il retourna la pancarte indiquant Ouvert et ferma la porte de sa boutique à clé. Voilà, plus de problème, lui dit-il en retournant s'asseoir à côté d'elle.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant