Chapitre 31 : Un voyage périlleux.

231 3 0
                                    

A Paris, Lisa avait cessé son travail à l'école depuis quelques mois, elle arrivait au terme de sa grossesse. Elle se déplaçait d'autant plus difficilement que ces derniers jours avaient été très chauds. Son moral était au plus bas, elle avait l'impression d'avoir pris énormément de poids par rapport à la grossesse de Dana et son sentiment de solitude s'accentuait au fur et à mesure qu'elle approchait de l'accouchement. Chaque jour, elle attendait avec impatience que son petit « footballer » vienne au monde mais en même temps elle redoutait ce jour car elle craignait d'être toute seule sans David. Lorsqu'elle avait accouché de leur petite fille, David lui avait tenu fort la main et lui avait donné du courage par des mots les plus touchants les uns que les autres. Cependant, elle avait conscience qu'il ne pouvait pas prendre le risque de venir en France, de toute manière, il ne savait même pas où elle était exactement. La jeune femme ne lui avait pas donné son adresse, mesure de sécurité oblige.

Ce jour-là, elle rentrait chez elle après avoir fait des achats nécessaires pour le bébé comme des pyjamas ou des bodys. Il fallait bien qu'elle prépare son arrivée dans son appartement. Toujours escorté par son garde du corps, elle avait bien eu du mal à grimper les quelques marches qui lui restaient jusqu'au seuil de l'appartement. Pour s'aider, elle s'accrochait à la rambarde de l'escalier en bois. Arrivée devant sa porte, elle entendit son téléphone sonner dans son sac. Elle décrocha celui-ci et identifia la voix immédiatement.

- Allô Madame Seidel ?

- Oui, attendez deux secondes, dit-elle essoufflée., que je rentre dans mon appartement. Après avoir introduit les clés dans la serrure, elle ouvrit la porte que le garde du corps referma rapidement derrière elle. Allez-y Lieutenant.

- J'ai une bonne nouvelle, le procès pour le meurtre de votre beau-père va débuter dans trois mois à Berlin. La date est fixée.

Suite à cette nouvelle, elle eut besoin de s'asseoir sur le canapé. La jeune femme ne savait pas quoi dire, elle avait tellement attendu ce moment et il était arrivé enfin.

- C'est vrai? Vous êtes sur? Demanda Lisa qui n'y croyait plus.

- Oui, c'est confirmé Madame. Cependant tout n'est pas fini. Vous devez rester vigilante car nous n'avons toujours pas identifié et arrêté le tueur qui est à vos trousses. Heureusement, nous avons un avantage sur lui. Il ne sait pas où vous êtes. De plus, j'ai toute confiance en mon collègue, avec lui vous ne craignez rien.

- Parlons-en de votre garde du corps. Je n'en peux plus de le voir, il me sort par les yeux.

- Il restera à vos côtés jusqu'au procès. Point final. Sinon, j'espère que vous n'avez pas contacté un membre de votre famille comme le faux bond que vous aviez fait pour votre amie.

- Non, je n'ai rien fait, j'ai été bien sage Monsieur, mentit-elle.

- Je trouve cela suspect que vous n'ayez pas contacté votre époux pour la naissance de votre enfant.

La jeune femme se mordit la lèvre, qu'est-ce qu'elle allait pouvoir répondre? Puis la réponse lui vint rapidement.

- Non, bien sur que non. Si je l'avais fait, votre super garde du corps aurait été au courant non?

- Oui, j'espère que c'est le cas, Madame. J'en doute.

- Écoutez, si j'avais dit à mon mari où j'étais, il serait déjà là. Je peux vous assurer que je n'ai eu aucun contact avec lui.

- Bien, très bien. Je veux bien vous croire, dit-il d'un ton sceptique. Au fait, mes félicitations pour cette future naissance; Je vous rappellerais quand la date exacte nous sera communiquée. Au revoir, Madame.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant