Une histoire d'amour contrariée

Chapitre 23 : Une Saint-Valentin inoubliable.

Déposant leurs manteaux respectifs au vestiaire, Lisa demanda une table au jeune serveur qui avait été mis dans la confidence par son patron. David était toujours aussi surpris que sa femme ait choisi cet endroit si peu romantique et si peu intime pour une Saint Valentin, elle avait sûrement oublié le jour. La déception pouvait se lire sur son visage, il essayait cependant de ne pas la montrer. Lisa l'avait remarqué mais elle continua son plan. Le jeune serveur prénommé Marcus les conduisit directement à une table ronde qui se trouvait tout près de la scène où se produisait une troupe de danseuses avec paillettes et plumes portant des talons aiguilles. Sur cette table se trouvait une tulipe rose et blanche, petit détail révélateur qui aurait du mettre la puce à l'oreille de -David de la surprise de Lisa, c'était la seule table avec une tulipe par rapport à toutes les autres tables des clients qui avaient une rose rouge dans un vase de cristal. Ils remercièrent Marcus qui déposa la carte des menus et David toujours aussi galant retira la chaise pour que Lisa s'assied avant lui. La lumière dans la salle était tamisée et l'atmosphère intime car de nombreux couples d'amoureux se tenaient la main et se lançaient des regards pleins de sous-entendus. Ce qui n'était pas le cas de Lisa qui avait plongé son regard dans la carte des menus faisant semblant de ne rien voir autour d'elle et s'amusant à deviner la tête de son époux.

- Mon chéri, tu prends un apéritif?Tu as choisi ce que tu voulais? Moi, je vais prendre un kir pêche.

- Non, pas encore , répondit-il en ronchonnant. Il n'avait pas encore regarder la carte des menus.

- Tu es occupé à regarder les danseuses, mon amour? demanda-t-elle jouant parfaitement la comédie.

- Oui mentit-il, c'est vrai qu'elles dansent bien, répondit-il en s'en fichant royalement.

- Elles sont très belles mais n'espère pas que j'aille les rejoindre sur scène et que je danse comme elle, plaisanta-t-elle. N'y compte même pas, dit-elle en lui souriant.

- Non jamais, je te garde pour moi, répliqua-t-il.

- Monsieur serait-il jaloux, ne t'inquiète pas, mon chéri. Je ne pourrais pas rentrer dans leurs costumes, j'ai encore du poids à perdre avec Dana et en plus je tomberais de tout mon long en descendant des escaliers.

- Mais non, tu es parfaite pour moi. Je t'aime comme ça.

- Merci mon chéri. Il est vrai que je suis maladroite mais je me soigne. Je t'aime aussi, mon amour, lui dit-elle en déposant un baiser sur les lèvres du jeune homme.

- Lisa?

- Oui, David?

A ce moment-là, le jeune serveur vint les interrompre pour leur demander s'ils avaient choisi leur menu. Ils n'avaient pas encore regarder les entrées ni le plat de résistance mais Lisa lui indiqua l'apéritif qu'elle avait choisi.

- Et pour vous Monsieur, ce sera?

- Un martini merci. On n'a pas encore choisi la suite.

- Ce n'est pas grave, je reviendrai tout à l'heure dit-il en s'éloignant vers une autre table.

- Tu voulais me dire quoi, David?

- Lisa, tu sais quel jour on est.

- Oui Mardi pourquoi?

- Pour rien, soupira le jeune homme.

Il était peiné, ça faisait à peine deux années qu'ils étaient mariés et elle avait déjà oublié cette fête des amoureux qui était très importante pour lui. David se souvenait encore de leur première Saint-Valentin où il l'avait emmené à Paris dîner au restaurant qui se trouvait tout en haut de la Tour Eiffel. Ils avaient fini leur nuit dans un hôtel trois étoiles style Louis XIV et ne s'étaient réveillés que tardivement après une longue nuit passée à s'aimer et à se donner l'un à l'autre. Il y a un an Lisa était enceinte de six mois et il avait eu toutes les attentions de tendresse vis-a-vis d'elle. Il avait dévalisé la boutique Dior pour habiller la petite princesse qui dormait bien confortablement à l'abri dans le ventre de sa maman. Ils commandèrent le reste du dîner, le jeune homme resta anormalement silencieux. Lisa et David étaient arrivés au dessert qui était une crème brûlée lorsque la jeune femme se rendit compte que le grand moment approchait.