Une histoire d'amour contrariée

Chapitre 24 : Une décision annoncée.

Ouvrant les yeux doucement et s'étirant tel un chat, Lisa se rendit compte qu'elle s'était endormie toute habillée sur le lit. Le soleil de ses rayons réchauffait son visage qui était pour une fois détendu. Elle se leva du lit et alla frapper à la porte de la chambre où avait dormi Julien.

- Julien, tu es réveillé?

- Oui, bonjour Lisa, entre.

- Je voulais juste te demander si je pouvais prendre une douche, demanda la jeune femme en passant la tête dans l'entrebâillement de la porte.

- Bien sur, tu trouveras tout ce dont tu as besoin, ma Lisa.

- Merci, mon Julien.

- Je t'attendais pour prendre le petit déjeuner.

- Ok, je me dépêche. Je te rejoins dans 10 min.

Une bonne douche ne fut pas du luxe pour la jeune femme qui avait hâte de retrouver sa famille et de se blottir dans les bras de son mari. Puis, elle prit les vêtements dans sa valise et enfila un jean et un chemisier bleu pastel. Un coup de brosse rapide fut suffisant pour elle, maintenant elle avait les cheveux très courts, elle s'était familiarisé avec la couleur châtain. Enfin, elle mit simplement sa paire de lunettes et rejoignit son meilleur ami avec une chanson au cœur. Ce matin, elle avait retrouvé de l'appétit et avait envie d'un bon croissant et d'un café. Assis près d'une table, son ami avait tout installé pour qu'elle ne manque de rien.

- Bien dormi ma Lisa?

- Oui très bien, dit la jeune femme en lui donnant une bise amicale sur la joue. Ça faisait longtemps que je n'avais pas dormi autant et si sereinement. Et toi?

- Moi; ça fait une heure que je suis debout. J'avais une livraison importante à 7 heures. Alors qu'est-ce que je te sers? Un chocolat chaud comme d'habitude?

- Non, je prendrais bien un café sans sucre, s'il te plaît?

- Tiens donc, tu as changé ton petit déjeuner.

- Oui, c'est un des petits changements qui a eu lieu en un an. Le café m'a permis de ne pas m'endormir et de me réveiller.

- Pas de souci, Madame, vos désirs sont des ordres. Prend un croissant en attendant, il est tout chaud, il sort juste du four de la boulangerie. Sers-toi, tu as l'embarras du choix.

- Tu es adorable Julien mais il ne fallait pas vider tous tes placards pour moi.

- Ce n'est pas tous les jours que ma meilleure amie est là avec moi. Je voulais te faire plaisir dès le matin. Voilà chaud devant ton café .

- Merci beaucoup, dit-elle en buvant une gorgée de café. Il ne valait pas la café parisien mais elle ne devait pas aire la difficile.

- Alors, tu as réfléchi à ce que je t'ai dit hier?

- A quel sujet? Demanda-t-elle encore perdue dans le souvenir de la Saint-Valentin.

- Au sujet de David, tu sais, appel téléphone maison, plaisanta-t-il agitant le doigt.

Avant de lui répondre, elle mordit dans un croissant, lui aussi qui ne ressemblait en rien à ceux de la boulangerie La Mie Câline près de son appartement parisien. Tant pis, elle avait vraiment faim.

- Oui, Julien, ce que tu m'as dit la veille a eut l'effet d'un mini-électrochoc sur moi et m'a forcé à reconsidérer mon point de vue. J'ai appelé David et j'ai pu aussi parler à ma petite fille.

- Ah, c'est super ! Je suis content que mes mots aient porté ses fruits. Je peux savoir ce qu'il t'a dit si ce n'est pas indiscret et si tu n'es pas trop affamée, dit-il amusé car la jeune femme entamait son deuxième croissant.