Chapitre 25 : Des retrouvailles retardées.

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Tandis que Lisa s'apprêtait à rejoindre David et Dana à la bijouterie Keller, son téléphone portable émit une sonnerie et vibra dans son sac à main. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait l'appeler à cette heure de la journée. Elle stoppa sa course et fouilla dans son sac à la recherche de son mobile. Son pressentiment se confirma lorsqu'elle lut le nom d'emprunt affiché sur l'écran. Avec un geste de dépit , elle recula de quelques mètres et s'assit sur une marche d'une maison jouxtant le cabinet du médecin. A 100 mètres de ce lieu se trouvait la bijouterie dans laquelle son époux était en train d'observer le travail effectué sur son alliance. La petite fille tenant le pantalon de son papa lui demanda si elle pouvait regarder les bagues dans la vitrine.Son papa accepta et Dana alla observer les bijoux.

- P'pa c'est joli ça brille. Viens voir.

- Ma puce, il faut que je paie le monsieur, dit-il en tenant son alliance entre les doigts.

- D'accord, Papa. Une minute après, la fillette lui demanda : J'pourrais en avoir une s'te plait Papa d'amour.

- Ma puce, il va falloir que tu attendes avant d'en porter car tu as encore des doigts trop petits, dit-il en souriant. Elle avait à peine 4 ans et déjà elle aimait les bijoux. Ca promettait pour l'avenir.

- C'est po juste, dit Dana avec une mine boudeuse. Son père était en train de chercher la carte bleue dans son porte feuille.

Au même moment, Lisa répondait à un interlocuteur familier:

- Allô Lieutenant Zander. Que me voulez-vous encore?

- Madame Seidel, c'est urgent. Il faut que vous partiez de Berlin sans attendre. Vite !!!

- Puis-je savoir pourquoi?dit Lisa sur un ton des plus froids.

- Richard VON BRAHMBERG a engagé un tueur à gages pour vous éliminer. Abandonnez tout ce que vous faîtes! Quittez Berlin tout de suite!

- Mais je croyais qu'il n'y avait plus de problème, vous me l'aviez juré, non ! J'en ai marre, je refuse!

- Faîtes ce que je vous dite! C'est un ordre! dit le policier en perdant un peu de son calme.

- Pourquoi devrais-je vous faire confiance? Vous êtes censé protégé les citoyens en danger, les plus faibles et enfermer les criminels. Allez vous faire voir ! S'écria la jeune femme énervée. Rien ne semblait arrêter la haine de Richard, cette journée avait pourtant commencé de manière joyeuse.

- J'ai pas ENVIE de discuter! Madame Seidel, vous aller MOURIR si vous n'obéissez pas à ce que je dis. Si ça trouve, le tueur vous a déjà en ligne de mire.

- Quand est-ce que ce cauchemar va se terminer !!!!! Vous pouvez me le dire!!!

- Quand le procès le déclarera coupable et qu'il sera définitivement sous les verrous. Départ immédiat pour la France, j'ai fais les réservations pour vous!

- C'est facile pour vous, vous ne laissez personne derrière vous. Je n'en peux plus de cette course poursuite, de jouer au chat et à la souris.

- Je fais çà pour Vous ! Vous voulez peut-être rejoindre votre beau-père dans sa dernière demeure !

- NON! Bien sur que non!

- Alors dépêchez-vous ! Et dernière chose: Débarrassez-vous de votre téléphone, un autre vous sera remis par un policier civil à l'aéroport.

Le lieutenant raccrocha le premier laissant la jeune femme en proie à une vive colère. A cette émotion s'ajouta une peur incontrôlable! Elle trembla de tous ses membres à la pensée que le tueur à gages était peut-être en train d'ajuster son tir. Le visage de Lisa perdit de ses couleurs et ses yeux bleus s'assombrirent lorsqu'elle porta son regard vers la bijouterie. Encore une fois, elle allait devoir renoncer à sa famille à cause de cet être qui semblait tirer les ficelles de sa vie, n'était-elle que sa simple marionnette qui subissait chaque pensée de ce malade mental.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant