Chapitre 27 : Une bonne nouvelle dans cet univers de souffrance.

263 3 0
                                    

L'avion de Lisa atterrit sans encombre quelques heures plus tard à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle délivrant les passagers dont la jeune femme qui n'avait pas fermé les yeux pendant tout le trajet et l'agent de police qui devait la protéger jusqu'à ce qu'on arrête le tueur à gages. Il ne la lâchait pas une seule seconde même lorsqu'elle alla acheter une carte pour recharger son nouveau portable. Il fallait qu'elle appelle Céline, elle lui avait promis de l'appeler dès qu'elle rentrerait en France. Elle se dirigea vers les toilettes ce qui força le policier à se tenir à l'extérieur du local pour ne pas se faire remarquer. Ce moment lui permit de téléphoner à son amie qui devait être en train de prendre son petit déjeuner.

A la deuxième sonnerie, Céline décrocha rapidement, dès le matin, elle était dynamique et énergique ce qui n'était pas son cas. En effet, Lisa avait besoin de cinq minutes avant qu'on lui parle, il fallait lui laisser le temps d'émerger de sa nuit.

- Allô?

- Bonjour Céline, dit Lisa à voix basse.

- Alex, bonjour! Tu vas bien? Je m'inquiétais de ton départ précipité.

- Je vais bien, rassure-toi. Est-ce que je peux passer chez toi vers 17 h 30?

- Oui plutôt vers 18 h. Je dois parler à la nouvelle directrice de l'école.

- Ok pour 18 h, je t'expliquerais tout. A ce soir Céline.

- A tout à l'heure, Alex.

Discrètement, Lisa referma son téléphone et le glissa dans son sac à main. Pour ne pas que l'agent de police ne le remarque, elle tira la chasse d'eau et se lava les mains. Dans le miroir de ces toilettes payantes, elle put constater qu'elle avait une mine affreuse, des cernes de fatigues entouraient ses yeux. Lisa dissimula ses cernes en remettant sa paire de lunettes de soleil et en profita pour mettre un peu de rouge à lèvres nacré. Le regard perdu, elle repensait aux derniers moments échangés avec David sur le tarmac, elle n'avait pas réussi à lui dire de vive voix Je t'aime mais elle lui avait signifié par ses mains. Alors, elle avait vu que ce geste avait suffi à David pour lui redonner un peu d'espoir.

A l'extérieur, l'agent de police s'impatientait et vint la chercher.

- Mademoiselle Kenspel, il est temps de s'en aller et de rejoindre au plus vite votre appartement. Visiblement, il avait été mis dans la confidence de sa fausse identité par le Lieutenant Zander. Il devait être un policier en qui on pouvait faire confiance.

- Oui, ca va, j'ai un peu le droit de me rafraîchir, non?

- Oui certainement mais il faut éviter de perdre du temps inutilement à vous maquiller. Allez en route! Dit-il d'un ton brusque.

Épuisée, la jeune femme n'avait pas envie de le contrarier, elle se demandait en plus comment il allait prendre sa décision de retrouver son amie chez elle. Cependant, elle avait une journée entière pour essayer de le convaincre de la laisser voir une amie. Le policier héla un taxi à l'extérieur de l'aéroport parisien , ils y montèrent tous les deux jusqu'à l'appartement de la jeune femme. Le montant de la course était très important cependant, le lieutenant Zander avait donné au policier le nécessaire pour payer le chauffeur de taxi qui avait déjà gagné sa journée le sourire aux lèvres. De plus, cela permettait à Lisa d'éviter tout le trajet en métro bondé à cette heure de la journée. C'était déjà ça pour elle, elle n'aurait pas à subir la promiscuité avec des passagers particulièrement pénibles. Le taxi les déposa au pied de l'immeuble avec toute les attentions possibles, ce n'était pas tous les jours qu'ils avaient la chance de rencontrer des clients aussi généreux.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant