Chap 35 : Une sentence lourde d'un procès, la fin d'un cauchemar d'une famille.

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Lorsque Lisa franchit les portes de la salle, elle prit une grande respiration avant de relever la tête, l'air déterminé. L'agitation due aux journalistes et au public du tribunal cessa d'un coup, tout le monde se retourna vers la jeune femme. Alors que Richard s'apprêtait à s'asseoir tranquillement, lorsqu'il la vit, son visage se décomposa totalement, livide. Malgré toutes ses tentatives pour la faire disparaître de la planète Terre, l'épouvantail était encore là. Comment avait-elle pu échapper à tout ce qu'il avait pu manigancer, cette femme avait un ange gardien qui la protégeait. Sans un mot, il tomba lourdement sur sa chaise à côté de son avocat zélé. Lisa, d'une démarche assurée vint s'asseoir sur un banc à côté de ses parents qui avaient le souffle coupé de revoir leur fille. Ils avaient l'impression de rêver paralysés par l'émotion, elle leur sourit tout simplement les yeux embués de larmes. Pour toute réponse, Bernard et Katia prirent Lisa dans leurs bras pendant un moment, puis David l'appela tout doucement, elle se leva discrètement et l'embrassa tendrement. David lui demanda où était Alexandre, elle lui répondit chez Max et Yvonne. Lisa en fit même pour Dana et fut mis au courant de l'endroit où elle était. Ils n'eurent pas l'occasion de continuer cette conversation attendrissante qu'un homme trouvait répugnante.

Le président de la Cour déclara solennellement l'ouverture du procès qui allait durer au moins deux semaines, il fallait dire que Richard avait une longue liste de faits dont un meurtre à son actif. Pendant qu'il énumérait les faits reprochés à l'accusé, Richard restait de marbre, se retournant pour voir et impressionner Lisa. Le regard aussi froid que l'acier ne rencontra pas celui de la jeune femme qui regardait sa belle-mère Laura. Elle avait maigri suite au décès de Frédéric, elle avait souffert elle aussi. Émue de revoir sa belle-fille, Laura prit la main de Lisa pour se soutenir mutuellement face au procès qui allait être très difficile pour leur famille. Déçu de ne pas avoir main mise sur l'attention de Lisa, Richard reprit sa position initiale, se tenant très droit. Il écoutait très calme la lecture par le greffier de l'ordonnance des faits comme malversations, meurtre de Monsieur Frédéric SEIDEL et deux tentatives de meurtre sur la personne d'Elisabeth Maria SEIDEL née PLENSKE.

A l'énoncé de tous ces faits, toute la famille Seidel ainsi que les Plenske pensèrent au défunt disparu depuis deux ans. Pour l'accusé, il fit exprès de sourire pour provoquer David qui eut envie à ce moment-là d'utiliser ses mains pour faire disparaître ce sourire qui déshonorait son père. L'avocat de David vit son client bouillonné de colère et lui dit de se calmer, il ne fallait pas entrer dans le jeu de ce psychopathe. Laura et Kim remarquèrent l'attitude de Richard et eut un haut le cœur, cet individu n'avait aucun remords d'avoir tué son propre père, elles cachèrent leur douleur pour ne pas faire plaisir à Richard, il se délectait de la souffrance de la famille dont il avait juré la perte à n'importe quel prix.

Après avoir énuméré la liste, le greffier redonna la parole au président de la Cour qui appela Richard Von Bramhberg à la barre. Lentement, il s'y dirigea et s'assit comme s'il était le roi et que la salle était son royaume. Il parcourut la salle des yeux à la recherche d'une personne qui l'avait mis au monde ou d'une femme qui avait compté dans son enfance. Sa mère Sophie n'était pas venue prétextant qu'elle devait travailler à Kérima puisque la moitié des dirigeant ne s'y trouvait pas, ce n'était qu'une excuse pour sauvegarder les apparences, son fils lui faisait honte. Quant à Mariella, elle avait définitivement coupé les ponts avec son frère et n'aurais pour rien au monde abandonner sa nouvelle vie et sa fille pour venir voir toutes les horreurs que son frère avait commis. Elle ne lui pardonnerait jamais d'avoir assassiné Frédéric qui avait été comme un père pour elle. Cela ne l'étonnait guère de leur part, il n'avait jamais senti d'amour ni de sa mère ni de sa sœur. Lorsque le président de la Cour s'approcha de lui pour lui parler, Richard s'éclaircit la gorge. Un silence régnait dans la salle, il savourait d'être l'objet de toutes les attentions.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant