Chapitre 26 : Une nouvelle séparation.

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Après une demi-heure à attendre à l'arrière de la cuisine de ce restaurant, le policier informa Lisa que l'avion faisant la liaison Berlin-Paris était prêt. La jeune femme qui s'était assis sur le sol se releva et suivit l'agent de police qui l'escorta dans un couloir menant à une porte dérobée inconnue des voyageurs et du personnel de restaurant.

Dans le hall, le tueur à gages avait parcouru l'aéroport berlinois de long en large et fait chaque boutique et restaurant excepté celui qui se trouvait tout au fond de ce lieu qui ressemblait à une fourmilière. Beaucoup de touristes avaient fait le déplacement et cela lui compliquait la tâche. La main tenant son revolver dans la poche intérieur de son manteau, son regard noir ne montrait aucune émotion. Il avait un physique quelconque, il n'était ni grand ni trop petit. C'était sa force, il se fondait dans la masse avec son aspect passe-partout. Seul signe distinctif, il avait un tatouage dans le cou, une toile d'araignée qui représentait tout ce qu'il faisait. C'était un prédateur qui voulait attraper une proie moins fragile qu'il ne le pensait au départ. Seulement ce tatouage ne se voyait pas car il avait un pull avec un col roulé. Rien ne pouvait l'arrêter, il était déterminé, s'il n'y arrivait pas, son patron qui l'avait payé très cher, l'éliminerait sans remords. Il avait beau ôté la vie des personnes, il tenait malgré tout à ne pas se faire tuer. Il se dirigea décidé vers le restaurant quand il vit un nombre impressionnant de policiers en uniforme circuler dans l'aéroport.

C'était inhabituel.

Il se rendit compte tout de suite que sa mission avait été découverte. Les policiers savaient que la cible était menacée mais ils ignoraient tout de lui. Retirant sa main de sa poche, il détourna son regard et fit semblant de lire les écrans où étaient indiqués les différents vols. Avec tous ces policiers et la foule des touristes ainsi que les caméras de surveillance, il était coincé. La situation devenait risquée pour lui cependant il n'allait pas renoncé pour autant. Imperturbable, il alla s'asseoir sur une chaise du restaurant et commanda un café. Sa position était stratégique, si sa cible se trouvait dans le restaurant, elle ne pouvait que sortir par là. De plus, de l'endroit où il était assis, il pouvait observer ce qui se passait.

A 150 mètres de lui, David, très inquiet le regard fuyant se demandait où était passée sa femme. Avait-elle réussi à échapper à son poursuivant? Il regardait angoissé les écrans d'ordinateur et vit un vol en direction de Paris s'afficher. Peut-être s'agissait-il de ce vol-ci car il l'avait retrouvé sur cette liaison. Oui, elle allait repartir en France. Cependant si le poursuivant de Lisa le connaissait, il devait ne pas lui faire connaître la destination qu'elle avait choisie. L'air de rien, il se dirigea vers la vitre immense qui montrait les passagers monter dans les avions. Le tueur repéra le jeune homme et avala son café rapidement en laissant un généreux pourboire. Il s'approcha de la grande baie vitrée et se tint à quelques mètres de David. Tous les deux au même moment aperçurent à travers la vitre Lisa qui rejoignait précipitamment les passagers toujours accompagné du policier en civil. Le tueur constata que la vitre était blindée et il ne pouvait pas franchir le portail de sécurité avec son arme.

Quant à David lorsqu'il la vit, il se précipita vers le portail. Il fallait qu'il la rattrape pour lui dire au moins au revoir. Mais il fut rapidement stoppé dans sa course par des agents de sécurité.

- Où allez-vous Monsieur? Demanda un agent d'un ton ferme.

- Il faut que je parle à ma femme de toute urgence!

- Vous avez un billet?

- Non mais vous ne comprenez pas...

- Si vous n'avez pas de billet, vous n'avez pas le droit de franchir ce portail. Désolé, Monsieur.

Une histoire d'amour contrariéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant