Chapitre 2 : N'est ce pas

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"Hé, Noh ! Alors qu'est-il arrivé ?!" C'est donc Om qui me salue en premier alors que je retourne dans la salle du club en colère. Il a commencé à parler alors que je suis arrivé depuis à peine une demi-seconde.

Honnêtement, je ne sais pas comment lui répondre. Je veux dire, je suis fou et tout. Qu'est-ce que Phun essaye de faire avec moi comme ça ? Je le connais (bien que de loin) depuis longtemps, mais je n'ai jamais su qu'il était un monstre.

"Je ne suis pas un putain d'homo ! Bordel !! "

C'est ce que je lui ai crié il y a cinq minutes, avant de sortir du bureau et de retourner directement dans la salle du club. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je n'ai jamais pensé que j'entendrais ces mots venant de Phun Phumipat, l'incarnation de la perfection. Son regard. Sa famille. Son comportement. Ses notes. Sa gentillesse. Et il a même une si jolie petite amie.

Une jolie petite amie ?

D'accord... Il a déjà une petite amie, n'est-ce pas ? C'est aussi une fille très populaire dans son lycée privé ! De plus, je connais Phun depuis très longtemps même si nous ne sommes pas du tout proches parce que Phun est l'ami de Nant, qui est l'ami de Rodkeng et Rodkeng est mon camarade de classe. C'est déroutant ? Mais c'est comme ça. Quand nous nous rencontrons, je lui souris parfois. Ou si j'ai de la chance et qu'il est en tête de file pour acheter quelque chose, je lui demande aussi de me procurer des trucs. Parfois, lorsque notre club organise un concert, je vais le voir et lui vends des billets.

Je n'ai jamais eu l'impression qu'il pensait à moi de cette façon.

Et en fait, si vous me demandez qui sont les élèves gays (Et croyez moi il y en a beaucoup), Phun est probablement la dernière personne à laquelle j'aurais pensé.

Peut-être que j'avais mal entendu ?

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Le temps se refroidit maintenant. Nous sommes bientôt en novembre et au début de l'hiver. Ne devrais-je pas passer mon temps dans ma chambre à jouer à des jeux vidéos ? Mais quelque chose m'a fait grimper sur ma moto et je me suis rendu dans ce grand manoir.

Je suis allé dans ce manoir une fois, il y a deux ans. Quand le fils aîné de la famille a fait une fête d'anniversaire pour ses 15 ans. Je n'étais pas proche de lui ou autre mais nous étions du même grade et nos maisons étaient très proches l'une de l'autres. Un de mes amis qui était proche de ce type m'avait supplié d'aller à cette soirée avec lui.

Je n'avais jamais pensé que je reviendrais tout seul ici. Et pour une raison aussi ridicule.

Je stationne ma moto devant l'énorme portail et je piétine de long en large. Je vois la sonnette en face de moi qui ne demande qu'une chose, que j'appuie dessus, mais la raison pour laquelle je suis ici me complique la tâche.

Merde, pourquoi est-ce que je suis venu jusqu'ici ? Ce putain de Phun, s'il ne reprend pas ces paroles, je le frapperai !

J'ai vu l'ombre de quelqu'un se promener dans le jardin et je n'ai pas pu hurler ma frustration. Cette vision me déconcentra.

Il n'y a qu'un seul jeune dans ce maison !

"Phun ! Phun !" J'essaye de crier le nom du propriétaire de cette ombre. Je ne veux pas crier trop fort (j'essaye d'être prévenant.) mais je veux vraiment attirer son attention pour qu'il sache que je me tiens juste ici. (Bordel !)

Il semble que mes efforts aient porté leurs fruits ! Ce magnifique crétin s'est retourné et a eu l'air surpris. (Bien sûr, il ne pensait sûrement pas me voir si tard chez lui.) Il sort enfin de l'ombre des arbres, je remarque qu'il est au téléphone avec quelqu'un.

Oh, désolé pour l'interruption.

Mais il ne semble pas gêné avec ça. Il a juste l'air un peu surpris de me voir. Je vois d'ailleurs qu'il met fin à l'appel presque immédiatement.

"Hey. Quoi de neuf Noh ?" Il sort par une petite porte qui fait partie du portail. Je n'ai toujours rien trouvé à lui dire pour l'instant.

"Euh ..." Que dois-je lui dire ? "Eh bien, je ..." Et maintenant ?! "Je..."

"Tu es ici pour ce qui s'est passé tout à l'heure ?" Banzai ! Oui ! Merci d'avoir soulevé cette question pour moi !

"Ouais, ça." en lui pointant mon doigt sur son visage. "Nous devons parler. Je suis venu au bureau du conseil étudiant cet après-midi et je t'ai vu là-bas. Je t'ai posé des questions sur le budget du club qui avait été réduit. Tu m'as dit que c'était parce que Ngoi avait refusé de prendre la parole lors de la réunion budgétaire que vous aviez donc je..."

"Je me souviens de ce qui s'est passé, Noh." Il m'interrompt comme s'il n'avait pas envie d'écouter toute la trame de fond. Mais peu importe. Je sais qu'il s'en souvient mais je ne peux simplement pas lui rappeler le départ de cette conversation ?!

"Eh bien, merci de t'en souvenir. Alors tu dois te rappeler que tu m'as dit que tu aiderais mon club aussi. Mais que voulais-tu en retour ? Je ne pense pas t'avoir bien entendu. Quelque chose à propos d'être ton petit-ami. Je t'ai maudit et je suis parti. Désolé, je pense que j'ai peut-être des problèmes d'audition."

"Mais tu m'as bien entendu, Noh."

"Exactement, c'est ce que je me disais en venant ici pour vraiment être sûr de ce que tu me dem...! Hein ? Qu'est-ce que c'était ?" Qu'est-ce qu'il vient de me dire ? Je pensais ne pas avoir bien entendu ! J'ai vraiment besoin de me nettoyer les oreilles quand je rentrerai.

"J'ai dit que tu m'avais bien entendu. Veux tu sortir avec moi ?"

Putain Phun ! Alors tu es vraiment gay ? !!

Et je suis venu chez lui ! Est-ce qu'il va me faire quelque chose ?

Un frisson s'insinue le long de ma colonne vertébrale alors que ces pensées traversent mon esprit. Et je suis certain d'être blanc comme un cachet d'aspirine.

Je me tourne pour voir son beau visage qui me sourie lentement avec des intentions cachées. Et je ne veux naturellement pas savoir ce qu'il essaye de me dire. Je suis certain qu'il est temps pour moi de partir !

"Hé, Noh ! Écoute-moi d'abord !" Il ne me laissera pas partir, les gars ! Je suis déjà à mi-chemin vers ma moto quand il m'attrape le bras.

Ma réaction est de faire demi-tour pour lui faire face, car je pense qu'il n'est pas prudent de lui tourner le dos là tout de suite.

Je garde les yeux fermés pendant que je le supplie. Ma situation actuelle est pitoyable. "Je ne suis pas comme ça ! S'il te plait ne m'aime pas ! Je suis désolé ! Je ne peux vraiment pas sortir avec toi !" A ce stade, je le supplie et je me serais mis à genoux pour le faire si je le pouvais. Je veux seulement qu'il me laisse partir pour que je puisse rentrer chez moi. Je ne suis pas prêt pour ça aujourd'hui.

"Hé ! Laisse-moi finir de parler Noh ! Je ne suis pas comme ça non plus !" Phun secoue tout mon corps et j'ouvre les yeux.

Eh ? Alors, je comprends mal quelque chose ?

"Entre d'abord, je vais tout t'expliquer."

Il m'a ensuite entraîné dans sa maison ! Vais-je sortir d'ici ?

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