Chapitre 26 : Gentillesse

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Ma putain de tête est en train de me tuer...

C'est la seule pensée qui anime mon esprit. Ma migraine s'aggrave, j'ai l'impression que je vais m'évanouir. Je préférerais m'allonger ici si je pouvais, mais bordel qui me traîne de toute façon ?

"Laisse...moi...j'ai envie de dormiiiiiir."

"Tu dormiras bientôt." Je reconnais cette voix illico.

"Phun...où...est-ce...que...tu m'emmèèèèènes?" Ça prend tellement d'énergie de cracher chaque mot, putain !

"Je t'emmène au lit, pour que tu puisses dormir. Arrête de te débattre, s'il-te-plaît, t'es lourd putain." Me répond Phun faisant passer mon bras sur ses propres épaules. J'ai des vertiges et je me sens un peu nauséeux, comme si quelque chose était sur le point de remonter dans ma gorge. "On y est presque." Dit-il. Je me sens un peu mieux en entendant ça de sa part.

Nous trébuchons et montons les escaliers, ma tête bat toujours la chamade alors que Phun essaie d'ouvrir une porte. J'ouvre mes yeux pour constater que... c'est sa chambre. Je referme rapidement les yeux.

Pourquoi m'a-t-il amené ici, bordel ?! Je veux rentrer chez moi !

"Chez moi ! Ramène-moi à la maison ! A la maison ! Je veux rentrer à la maisooooon !" J'utilise toute la force qu'il me reste pour me dégager de sa poigne quand je réalise où nous sommes. Bien que je ne sois pas tout à fait sûr de la raison pour laquelle j'en fais tout un plat.

Phun renforce sa prise sur mon bras. "Ne sois pas si têtu. Tu es complètement pété. Tu veux retourner là-bas pour que ton père t'en mette une, idiot ?" Il me suis avec un peu plus de plantes à propos de je-ne-sais-quoi. Quand je reviens à moi, je me retrouve le dos contre un matelas confortable. On dirait le paradis. Mais je n'ai toujours pas l'énergie de me repositionner correctement pour bien dormir.

J'essaie de me déplacer sur le lit, car je ne me sens pas à l'aise. Phun finit par m'aider en me poussant le dos pour que je puisse m'allonger dans une meilleure position. Ma tête me fait tellement mal que je suis obligé de pousser son épaule pour l'arrêter. "Ça va aller, Noh ?" Qu'est-ce que je suis censé lui dire ? Ma tête peut exploser à tout moment. Je n'ai même pas la force de prononcer un mot en réponse.

La migraine s'aggrave de plus en plus, alors je me force à ouvrir les yeux. La première chose que je vois, c'est le visage de Phun Phumipat, assez proche du mien pour que je puisse sentir son souffle.

A la seconde où j'aperçois ses yeux noirs paniqués en train de me fixer, j'oublie complètement ma migraine. Il y a dans les yeux de Phun une lueur si intense que vous ne pouvez pas vous en détourner. C'est comme s'ils vous suppliaient de ne pas partir.

Je fixe profondément ces yeux brillants qui se rapprochent de plus en plus. Nos visages sont si proches que nous nous voyons très clairement. Je sens la main de Phun caresser tendrement ma tête alors que nos lèvres se touchent lentement.

Cependant...

"Eurk ! Blouah !" Urgence ! Urgence ! Quittez les lieux immédiatement ! Je pousse Phun et me précipite dans la salle de bain pour pouvoir faire un câlin aux toilettes.

"Blouah !"

"Hé Hé, tu vomis ? T'es vraiment une mauviette." J'entends la voix moqueuse de Phun pas très loin de moi mais je ne suis pas d'humeur à me battre avec lui car je sens bien que gerber est ma priorité en ce moment. Je l'entends ricaner avant de sentir une main ferme dans mon dos.

"Vomis tout ce que t'as avalé, tu te sentiras mieux." Ouais, facile à dire pour toi ! C'est beaucoup plus difficile en pratique ! J'ai vraiment envie de me retourner et de l'insulter mais je me sens trop nauséeux. J'essaie de me forcer à tout faire ressortir de mon corps, mais il n'y a pas grand chose qui sort de moi.

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