Chapitre 47

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(Itallique : en anglais dans le texte.)

Izuku ouvrit lentement les yeux, et cligna des paupières en voyant deux personnes dans la chambre.

Son blond et... un homme?
Avec des lunettes. Il avait les cheveux bleus, et ses mouvements étaient très structurés, comme une machine rouillée.

L'homme se tourna vers lui, et lui adressa un sourire étincelant en remontant ses lunettes le long de son nez.

-Oh, vous êtes réveillé! Je me présente, je suis docteur, appelez-moi Lida!

Izuku tenta de distinguer ses traits, mais la pénombre ambiante l'en empêchait.

-J'ai dormi?

-T'as fait un malaise plutôt, ouais! lui répondit Katsuki.

Izuku recula dans les couvertures.

-Pourquoi y'a pas de lumière? demanda-t-il au médecin.

-Pour te laisser dormir. J'aimerais discuter de certaines choses avec vôtre mari, indiqua Lida à Katsuki. Pouvez-vous sortir?

Katsuki allait protester, mais Izuku lui coupa la parole.

-Je te dirais après, d'accord?

Katsuki sortit, et le médecin s'assit au bord du lit.

-Vôtre mari, comença-t-il dans un japonais approximatif, et très marqué par un accent anglais, ne sait pas dans quel état vous êtes. Sinon il n'aurait jamais pris le risque de laisser respirer de la fumée à un Oméga enceint.

Izuku parut surpris.

-Je suis médecin jeune homme, justifia Lida. Félicitations, vous en êtes à deux mois de grossesse, mais vous feriez mieux d'en informer vôtre lié, ajouta le jeune médecin sur un ton réprobateur. Vous vous mettez déjà en danger en fragilisant vôtre constitution avec cette cheville cassée. Reposez-vous beaucoup, et tant que cette cheville ne sera pas guérie, restez au lit.

-J'ai une mauvaise nouvelle à lui annoncer, et je voulais lui dire en même temps, pour faire passer la pillule, si vous voyez ce que je veux dire, docteur, justifia Izuku.

-Dépêchez-vous de lui dire alors, vous mettez en danger vôtre propre santé en plus de celle du bébé.

Sur ces mots, Lida ouvrit la porte, et salua Katsuki.

-Mes félicitations! dit-il d'un ton très professionnel.

Ils se dirigèrent vers le salon, et Izuku n'entendit plus les voix.

Ce médecin ne pouvait-il pas se taire!?

Izuku soupira et se leva pour attendre la venue de son Alpha de mari.

Il se dirigea vers la seule armoire de la chambre, et l'ouvrit, dans l'espoir d'y trouver des couvertures.
Il n'en trouva que deux mais les prit tout de même.

Il retira la couette sur le lit, et la mit par terre.
Il regarda partout autour de lui, mais ne trouvant rien de plus, il ajouta les oreillers au tas informe formé par les couettes.

(Pour toi mathfanfic, celui-là😋)

Il poussa les couettes et les oreillers vers un angle dans la pièce toujours aussi sombre, et les ramassa en un tas qui ressemblait à... rien.

Il s'assit dedans, s'entourant des couches de couettes moelleuses, et plaçant des oreillers derrière sa tête.
Il inspira dans la couette qu'il avait prise sur le lit, elle était imprégnée de l'odeur de Katsuki.

Justement, le blond entra dans la pièce, et surpris Izuku.
Ce dernier sursauta, faisant tomber quelques oreillers.

-Ok, tu vas m'expliquer pourquoi le docteur m'a félicité? Parce-que t'es encore en vie, ou parce-que mon mari a trouvé le moyen de se casser une jambe, et de faire un malaise le jour de notre arrivée en Angleterre?

Izuku se renfonça dans les couettes.

-Qu'est-ce que c'est que ce truc!? s'exclama Katsuki en louchant sur le lit vide et sur le tas de couvertures qu'Izuku avait assemblées pour faire un nid.

Izuku serra un oreiller contre lui.

-Faut que je te dises quelques trucs... dit-il d'une toute petite voix.

Il dégagea un petit espace entre les couvertures, et fit un sourire charmeur à Katsuki pour lui demander de venir.
Le blond s'y installa à contre-cœur, et dès qu'il se fut assis, Izuku se blottit contre son torse et les enroula dans la couverture.

-Bon, t'espliques ou je sors!? grogna Katsuki.

Izuku ferma les yeux et se nicha dans le cou de son lié.

-Y'a longtemps, mon père est parti de la maison.
Ma mère a cru qu'il nous avait abandonnés, alors elle s'est mise avec un Oméga, entama Izuku, la voix tremblante.
Ils se sont liés, et ont eu un enfant, Ari-
Ta gueule je t'expliquerais après! lança Izuku alors que le blond s'apprêtait à la couper.

Il se racla la gorge, qu'il avait sèche, et reprit :
-Plus tard, mon père est revenu, et ma mère a dû abandonner son Oméga, ce qui l'a tué de chagrin, alors elle a adopté Ari.
Mon père détestait Ari, et il a profité d'un jour où j'étais absent avec Inko pour tenter de le toucher.
Je savais que ce jiur arriverait, j'avais déjà appris quelques prises de self-défense à Ari.
Je ne pensais pas que ce jour arriverait si vite, ni que ce serait cette personne qui lui ferait des avances.
J'avais treize ans, il en avait huit.
Mon père l'a tué en le soumettant avec ses phéromones, pour qu'il plonge sa tête dans un évier, et qu'il meurre.
Parce-qu'Ari s'est défendu pour ne pas se faire violer, il s'est fait tuer.
Ce connard a mis feu à la maison pour qu'on ne retourve rien.

La voix d'Izuku trembla, mais il continua, et plus il parlait, moins il avait envie de pleurer.

-J'ai pris un tisonnier chauffé à blanc, je lui ai fichu dans la poitrine. Ce vieux shnock a passé un an en coma avant de crever.

Katsuki serra Izuku dans ses bras.

-Pourquoi tu l'as pas dit plus tôt, stupide nerd?

Izuku soupira, et releva la tête vers son Alpha.

-Avant j'avais aucune raison de le faire.

Katsuki l'interrogea du regard, l'incitant à aller plus avant dans ses propos.

-Deux choses : j'ai un polichinelle dans le tirroir, et je t'aime, avoua Izuku.

-C'est vrai? demanda Katsuki, qui n'osait croire à son bonheur.

Il parraissait sincérement heureux.

-T'as compris ce que je viens de dire? demanda Izuku, un sourcil levé.

-Tu fais ce que tu veux de tes tirroirs! lui répondit simplement Katsuki. Où est le problème, moi aussi je...

Izuku le coupa d'un geste de la main.

-Okay... T'as pas compris : je suis enceint!!!


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1034 mots.

Hey! Quelle sera la réaction de Katsuki~~?

Vous en pensez quoi?
Et de la fic en général?

Bye bye mes chous~😘

Je t'aime, moi non plus!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant