Chapitre 28 : Premiers Indices.

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KAROL



Le mauvais air que je pensais voir il y a quelques secondes et en fait un visage stupéfait... Il a les mains posées sur les côtes et me fixe les yeux grands ouverts...
Mais il n'a pas de sévérité ou quelque chose de spécialement mauvais dans les prunelles écarquillées... Il ne comprend juste pas...


— Alors ?


Je prends encore un peu d'air et frisonne... Soudain j'emmerge et reprends conscience...


— En fait, je...


Le regard s'agrandit encore plus, il est prêt à m'entendre. Oh mon dieu...
C'est lui, il est là, il attends une réponse...
C'est lui...
C'est lui...
Oh bordel...
Je lui dis quoi ? Je savais que j'aurais pas dû...


— Pourquoi tu m'a suivie en cachette ?


J'ouvre la bouche et la referme... Comme si le temps et quelques secondes pouvaient me donner des idées et une bonne excuse. Mais c'est une cause perdue d'avance qui est bien ridicule. Sur le coup, je ne vois aucune raison logique pour espionner quelqu'un au beau milieu de la nuit. Je tente quelques mots, je m'embrouille.
Je m'enfonce et si ses yeux me fixaient avec une surprise pure et simple, il commence à être aussi amusé par mon malaise...

Il pouffe de rire et je crois que je ferrais la même chose à sa place si je me voyais si désemparée...

La rue déserte est vite envahit de monde. Les fiestas et le boucan des grandes avenues arrive jusqu'ici. Il me prends doucement la main que je resserre...


— Viens... On va parler plus loin...


Je le suis alors qu'on va se chercher un coin plus tranquille. D'ici là, mon stresse à eu le temps de descendre de manière notable. C'est comme si la gêne s'était un peu desamortie. Nous montons des escaliers menant au toit d'une des enseigne afin d'être plus en hauteur et bien à l'écart des autres. La nuit bien que sombre, a une belle lune ce soir. J'arrive à distinguer Mike sans peine et observe son visage détendu alors qu'il s'asseoit sur un bloc de pierre dans un coin et m'invite à faire de même... Sur la place d'en face du coup...


— Bon alors ? Tu m'expliques ? C'est quoi ce cache-cache improvisé dont tu ne m'a pas parlé ? - invite t-il, le regard toujours aussi calme.
— Je suis désolée... Je ne sais pas ce qui m'a pris...


Et c'était vrai. Je voulais marquer ma présence, lui dire quelque chose. Mais tout c'est enchaîné si vite...


— Je regardais quelque chose sur l'ordinateur de la grande salle et j'ai vu que tu quittait l'hotel... - lui avoué-je craintive et bien honteuse - Je t'ai vu triste, je voulais savoir si tout va bien... Du coup... Je ne sais pas... Je voulais aller te voir mais au dernier moment j'ai paniqué. Je n'ai pas osé... Je voulais vraiment savoir ce qui ne va pas...


Je préfère être honnête même si je ne lui ai pas parlé encore de ce que m'a dit Agustin.

Ensemble pour Briller 2 / Micharol & SL CastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant