Chapitre 3 :

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Ma tête tournait à une vitesse folle et je ne parvins pas à me relever. Ma vision était flou mais je réussis tout de même à déchiffrer quelques silhouettes. L'une d'elle était penchée sur moi, murmurant quelque chose. Quelque chose que je n'entendais pas mais qui sonnait rassurant et qui finalement, réussit à me détendre.

Petit à petit, la vue me revint et je pus voir Maxyne, pleurant à chaudes larmes. Était-ce pour moi qu'elle pleurait ? Quelque chose me disait que non. Il était en train de se passer autre chose de bien plus horrible juste à côté de moi et au moment où je décidais de tourner la tête, je me mis à vomir mon sang de nouveau. 

Cette amertume me donna des frissons dans le corps mais je parvins tout de même à me retourner. Une autre personne était allongée, inerte. Il me fallut bien une, deux minutes avant de me rappeler de qui il s'agissait. La personne était grande, aux cheveux bruns foncés, bouclés. Elle me ressemblait  étrangement et l'espace d'un instant, je crus que c'était moi, un peu plus âgée.

Le sang ne fit qu'un tour lorsque je compris qu'il ne s'agissais pas de moi mais bien de maman. Les larmes perlèrent à nouveau sur mon visage et mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Je crus qu'il allait s'arrêter lorsque Maxine m'aida enfin à me relever.

Elle me fit assoir sur un fauteuil dont l'un des jumeaux avait dû amener un peu plus tôt pour moi. Je m'assis dos au corps de ma mère. Des mots tentaient de s'échapper de ma bouche mais ils devaient être trop nombreux car je n'arrivais pas à les expulser un à un. Mes sœurs et mon frère me regardaient, les yeux rougis et gonflés par les larmes ainsi que la bouche béante. Surement attendaient-ils que je parle. Alors, je me lançai :

 "Que... que s'est-il passé ?"

Un blanc s'installa dans la pièce, quand Maxyne désapprouva. Un hic me parcourut suivit d'un tremblement. L'angoisse montait en moi lorsque je décidai de me retourner.

Etant encore un peu faible, Maxyne m'aida a me relever doucement puis, m'accompagna jusqu'au corps. Certes, ma mère était belle et bien décédée mais, ce n'était pas ça que je cherchais. Ce qui m'intéressait était le motif de ceci et, en m'approchant doucement, j'aperçus un poignard enfoncé directement dans sa poitrine. Mes larmes inondaient mon tee-shirt mais je m'en fichais. Ma main effleura la dague.

" Qu'est ce que tu fais ? Me questionna Maxyne, perplexe

- Il faut que je lui enlève, Parvins-je à dire"

Maxyne hocha la tête ce qui me donna un départ. Alors que ma main droite contournait la dague, l'autre tira celle ci d'un seul coup sec. 

Le sang coulait tout le long du corps et pour stopper l'hémorragie, j'enlevais ma veste et pressais la plaie avec. Tom dû lire dans dans mes pensées à ce moment même puisqu'il arriva avec un drap qu'il plaça sur ma mère. 

Malgré le poignard toujours dans ma main,  je fermais les yeux, me répétant que tout était fini. Je savais que ça n'était que le début mais c'était un moyen pour moi de décompresser un instant. Bien évidemment, cette technique ne marcha pas et je partis en crise de panique. Je laissai mon corps aller et tomber au sol, lâchant le poignard. Mes genoux étaient groupés contre ma poitrine et mes mains posées sur mon visage de manière a cacher mes larmes.

Mille questions tournaient en boucles dans ma tête me donnant le tournis. Je ne sentais plus que ma respiration, saccadée. Alors que je commençais a apercevoir des étoiles dû à mon manque d'oxygène, je sentis un corps se blottir contre moi. Je relevai la tête et aperçus Tom, ses bras m'encerclant. Lui aussi pleurait, mais moins que moi. Jade me tendit un grand verre d'eau que je bus d'une traite.

Ça n'était pas la première fois que je faisais une crise d'angoisse. A vrai dire, j'avais le malheureux plaisir d'en faire une toutes les 3 semaines ce qui, finalement, devenait presque une habitude. Après une longue heure bercée par mes larmes, mon rythme cardiaque s'apaisa et je pus enfin parler à peu près normalement.

En réalité, ce ne fus pas moi qui pris la parole en première mais Maxyne:

" Comment tu te sens ?

- Ça va, merci. Qu'est ce qu'il s'est réellement passé ?

- Tout à l'heure, au collège, lorsque tu as vomi, j'étais vraiment inquiète, commença t-elle, et puis, après, j'ai décidé de nous ramener à la maison, pour demander à maman si elle savait quelque chose mais, lorsque j'ai poussé la porte, elle était déjà là, au sol. Je n'ai rien pu faire Elisa, je suis tellement désolée."

Elle se remit à pleurer et nous l'a prîmes dans nos bras. C'était comme si toute la rancœur que l'on avait les uns contre les autres s'était échappée. Jade me dit :

" Elisa, il faut que tu viennes voir la cuisine."

Je ne savais pas pourquoi elle me dit cela mais je décidai tout de même de la suivre, curieuse. Alors que l'on s'apprêtait à entrer dans cette même pièce, un vent frais nous glaça le sang. Nous continuâmes tout de même d'avancer et j'aperçus des bouts de verres éparpillés sur le sol. D'un geste réflexe, j'attrapai Jade et la tirai en arrière afin de la protéger du danger imminent. Elle me fit les gros yeux  et s'exclama :

" Qu'est ce que tu fais, lâche moi !!

- Désolé, c'est un réflexe.

- Regarde, me dit elle en pointant la fenêtre"

Effectivement, celle ci était cassée. D'où les bouts de verres et le courant d'air de tout à l'heure. 

" C'est par là qu'il est passé, pas vrai !? La questionnai-je

- C'est ce que l'on pense. Notre hypothèse serait que maman est essayée de s'enfuir de la maison mais que le tueur l'ai rattrapé juste avant qu'elle ait pu sortir du manoir. 

- Quel cauchemar, soupirai-je     

- Les filles, nous appella Tom, réunion dans ma chambre tout de suite. Maxyne et moi, nous vous attendons."

Suivit de Jade, je partis en direction de la chambre de mon frère. La peur m'envahit petit à petit. Après tout, peut être que le tueur était toujours à l'intérieur de la maison et qu'il était ne train de nous tendre un piège ! Je décidais de chasser cette idée noire de mon esprit pour rester concentrée sur l'essentiel : maman.

Les enfants au médaillon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant