Chapitre 24

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La joie de passer du temps seule avec Maxence et le stress d'une première sortie tous les deux se mêlèrent à mon état actuel. Cette mixture de sentiments ne formèrent qu'une inutile accélération cardiaque mélangée d'une pincée de sueur. Quelle romance !! J'attrapais ma veste posée sur le canapé, saluais Pauline et Maxyne au passage et sortis à l'extérieur. L'air me rafraîchit le corps. La météo était agréable: pas trop chaude, pas trop froide. Le soleil et les oiseaux étaient tous deux de sortie. Et ça, c'était plutôt rare. J'aperçus Maxence au loin. Il était debout et avait l'air de s'appuyer contre le rebord du puis. Le regard dans le vide, il était pensif. Le vent caressait ses cheveux aux délicieuses couleurs d'automne. Plus je me rapprochais de lui, plus les détails de sa silhouette se dessinaient dans l'espace. C'était comme si je le redécouvrais entièrement. Et cela n'avait rien de négatif. Au contraire, j'avais envie de le connaître encore plus, de le redécouvrir chaque secondes, de passer des heures à me perdre dans ses yeux émeraudes. J'avais envie de partager mes pensées, mes paroles mais surtout, j'avais envie de l'aimer comme personne n'avait encore jamais aimé quelqu'un auparavant. Et ce sentiment là me faisait sentir vivante et aimante.

A présent, seulement un mètre nous séparait l'un de l'autre. Ce fut Maxence qui se rapprocha le premier vers moi. Il me dévisagea d'un air enjoué et protecteur. Se regard me donna des frissons. Sans dire un seul mot, il me prit par la main et m'emmena quelque mètres plus loin, là où l'herbe était enfin sèche. Nous nous allongêames calmement et contemplâmes les quelques nuages de cotons flottant dans les airs. Je posais ma tête contre son torse et entendis le rythme mélodieux des battements de son coeur. Après avoir attendu un moment, Maxence m'annonça :

" Je n'en peux plus de prétendre de ne pas être avec toi, de ne pas t'aimer lorsque l'on est en publique. Aujourd'hui j'aimerais que tout le monde le sache, j'aimerais te regarder pendant des heures sans me soucier des gens autour de nous. J'aimerais parler avec toi jusqu'à tard le soir, m'endormir dans tes bras et me réveiller le lendemain matin à tes côtés. Je veux voir ton sourire se mêler à ton éclat de rire et sentir ton odeur envoutante. Je ne veux plus jouer à cache-cache. Je ne veux plus dissimuler mes sentiments a présent. J'ai grandi et j'ai besoin de t'aimer correctement. Tu ne veux pas savourer chaque instant sans avoir besoin de nous cacher ? Je suis prêt et j'attendrais que tu le sois aussi si ça n'est pas le cas. 

- Je ne veux plus nous cacher non plus Maxence. déclarai-je en le regardant dans les yeux. Être avec toi sans pouvoir te prendre dans mes bras et sans pouvoir me perdre dans tes yeux m'est aussi insupportable. Je veux crier notre amour sur tous les toits de la ville. Je veux passer des heures a contempler les étoiles à tes côtés. Je veux gravir les échelons un par un et goûter à la réussite à deux. La vue sera tellement belle lorsque l'on aura atteint le sommet à l'unisson ! Et toutes ces choses que l'on vivra à deux ne seront que la recette de notre bonheur. Je veux partager mes fous rires avec toi et sentir ta peau contre la mienne lors des moments de faiblesse. Et aujourd'hui, plus rien ne pourra stopper l'amour que j'ai pour toi."

Je me stoppai là, les yeux brouillés par une vague d'amour. Mon monologue avait l'air de l'avoir touché autant que moi puisse qu'il partageait aussi ses mêmes gouttes salées. Le sourire brillait sur nos visages remplis d'aise et d'admiration envers l'autre. Nous nous tournâmes sur le côté, nous contemplant en face à face. Cette fois ci, ce fut moi qui fis le premier pas. Je rapprochais mon visage du sien, sentant sa respiration contre ma peau. Je profitais de ce court instant avant de déposer délicatement mes lèvres contre les siennes. Celles ci n'avaient pas changés: toujours aux notes douces et sucrées. Nos langues dansèrent à l'unisson pendant un long moment magique. Ce baiser était différent du premier. C'était un baiser emplit de douceur, de promesses et d'amour. C'était le baiser témoin d'un début d'une longue et belle histoire. Après un final endiablé, nos lèvres se séparèrent. Fronts contre fronts et main dans la main, je pouvais le regarder de plus près, sans détourner le regard. Cette fois ci, je pouvais l'admirer car le temps s'était arrêter. C'était lui et moi, navigant dans le regard de l'autre, sans piloter quoi que ce soit. Non, c'était juste lui et moi, se perdant un instant dans un océan que l'on appelle l'amour.

Les enfants au médaillon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant