Les enfants au médaillon d'argent

Chapitre 21

Je libérais Jade de toutes ces sangles qui la tenait attachée, lorsqu'une voix retentit dans l'obscurité :

" Tu pensais partir comme ça, sans même me saluer ?

- Qui êtes vous ? m'écriai-je apeurée 

- Ahahah... rigola-t-il machiavéliquement, je pensais que tu allais me faire don d'une meilleure hospitalité Elisa.

- Comment connaissez-vous mon prénom ?"

L'homme sortit de sa cachette et s'approcha de nous. Il avait un visage arrondi, familier. Ses cheveux blancs recouvraient son crâne, envahit par une calvitie naissante. L'homme se rapprocha de moi et déclara :

" Et là, tu me reconnais ?

- Vous êtes Charles Loris, l'ex mari de ma mère. Pas vrai ?

- Bravo, tu m'impressionnes ! Ta soeur ne m'a même pas reconnu.

- Ma tante m'a dit que l'on avait plus de nouvelles de vous ! Répliquai je me rappellent de notre conversation de la veille. 

- Et bien, me voilà ! 

- Et que voulez vous ? 

- Tu sais, ta mère s'est comportée très lâchement avec moi et m'a manqué de respect."

Il prit soudainement un ton puéril et se positionna en tans que malheureuse victime. 

- Elle est morte. Avouai-je.

-Je suis au courant ! Et c'est pour cela qu'elle s'est conduite lâchement.

Charles avait-il joué un rôle dans le suicide de ma mère ? Pensai-je soudainement

- Qu'est ce que vous voulez dire par lâchement ?

- Elle fuit les problèmes, voilà tout ! Hors, lorsque l'on me met en colère, tout peut partir très vite !

- Je ne vois pas ce que ma mère aurait bien pu vous faire ! Je n'ai pas confiance en vous.

- Ta mère m'a volé un précieux objet !

- Qu'appelez-vous par un précieux objet, et qu'appelez-vous par voler? Demandai-je dubitative 

- Elle m'a offert un objet magique qu'elle m'a retiré juste après notre séparation. Puisqu'elle a toujours refusée de me le rendre, j'ai du insister avec force mais, même après avoir tué son mari, Christophe Kane, elle n'a toujours pas changé d'avis...

- Vous avez tué mon père ? M'écriai je épouvantée 

- Oups... Lâcha t il ignoblement."

Tout sonnait faux dans ma tête. Mon père n'avait pas été tué par accident lui non plus. Les larmes brouillaient ma vue et mon coeur martelait dans ma poitrine. Tout ce que voulait Charles était le médaillon, bien évidemment. Je pris la main de Jade, que je n'osais pas regarder dans les yeux, et la serra fort afin de la rassurer le plus possible. Charles reprit :

" Je ne me suis pas arrêté là pour autant. Enfin, j'aurai aimé mettre fin à la vie de ta mère et de son "Mathis Lebrun" avant qu'ils n'y parviennent tous seuls. 

- Vous êtes le responsable de la mort de ma mère, l'accusai je. Vous êtes un monstre. Vous êtes un rien. Vous êtes le "rien" du Tout.

- Ses mots sont forts mon enfant. Tenta t il de me maternisé. 

- Pourquoi ma mère ? Pourquoi n'avez vous pas choisi un autre membre de la famille. En plus de ça, le médaillon de ma mère n'était même pas magique ! Admis-je

- Ta mère m'a quitté alors elle me devait bien ça non ? Je voulais le médaillon magique. Votre médaillon magique. Tante Lydia l'avait prédis, "un des futurs enfants de Rose possédera le médaillon magique". Je ne voulais pas le sien, mais le votre.